Programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les mutilations génitales féminines
Intensifier les efforts pour éradiquer une violation des droits de l'homme

Partout où elles ont cours, les mutilations génitales féminines sont la manifestation d’une profonde inégalité entre les genres. Les victimes de ces mutilations subissent une forme de violence systématique : souvent, elles ont besoin d’un traitement d’urgence pour enrayer les hémorragies, d’antibiotiques pour combattre les infections, d’une chirurgie pour remédier aux difficultés à uriner ou de soins obstétricaux d’urgence en cas de complication de l’accouchement.
Divers facteurs expliquent la perpétuation des mutilations génitales féminines, notamment des facteurs culturels et économiques qui rendent difficile l’abandon de la pratique pour les filles, les femmes et les communautés.
Mais elle ne résistera pas éternellement aux voix qui s’élèvent du côté des victimes pour faire évoluer les mentalités. Le Programme conjoint UNFPA-UNICEF a pour objet d’accélérer l’éradication inexorable de cette pratique.

L'action de l'UNICEF
L’UNICEF, en partenariat avec l’UNFPA, mène un combat contre les mutilations génitales féminines en intervenant dans 17 pays : Burkina Faso, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Mali, Mauritanie, Nigéria, Ouganda, Sénégal, Soudan, Somalie et Yémen. Le Programme conjoint fait l’objet d’un soutien généreux de la part des gouvernements de l’Autriche, de la France, de l’Islande, de l’Italie, du Luxembourg, de la Norvège, de l'AECID (Espagne), de la Suède et du Royaume-Uni, ainsi que de l’Union européenne.
Le programme conjoint, lancé en 2008 et en cours de déploiement de la phase IV, s’efforce de faire évoluer les normes sociales au sein des communautés affectées tout en travaillant avec les gouvernements pour mettre en place des systèmes d’intervention nationaux viables. Dans le cadre de son approche stratégique, le programme s’attache également en priorité à bâtir des mouvements mondiaux d’alliés œuvrant à l’élimination des mutilations génitales féminines.
En 2021, des résultats remarquables ont obtenu dans les 17 pays ayant bénéficié du programme conjoint:
- Plus de 3,4 millions de personnes dans 4 475 communautés ont participé à des déclarations publiques d'élimination des MGF.
- Plus d'un demi-million de filles et de femmes ont bénéficié de services en matière de soins de santé, de protection sociale et d'accès à la justice pour prévenir et répondre aux mutilations génitales féminines.
- Près de 200 000 adolescentes réparties dans 9 234 communautés ont acquis des compétences et des connaissances pour défendre leurs droits et devenir des agents du changement.
Le Programme conjoint est généreusement soutenu par les Gouvernements d’Autriche, d’Espagne (par l’intermédiaire de l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement), des États-Unis d’Amérique, de France, d’Islande, d’Italie, du Luxembourg, de Norvège, du Royaume-Uni et de Suède, ainsi que par l’Union européenne.

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Dernière mise à jour : juin 2022.