Programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les mutilations génitales féminines
Intensifier les efforts pour éradiquer une violation des droits de l'homme

Partout où elles ont cours, les mutilations génitales féminines sont la manifestation d’une profonde inégalité entre les sexes. Les victimes de ces mutilations subissent une forme de violence systématique : souvent, elles ont besoin d’un traitement d’urgence pour enrayer les hémorragies, d’antibiotiques pour combattre les infections, d’une chirurgie pour remédier aux difficultés à uriner ou de soins obstétricaux d’urgence en cas de complication de l’accouchement.
Divers facteurs expliquent la perpétuation des mutilations génitales féminines, notamment des facteurs culturels et économiques qui rendent difficile l’abandon de la pratique pour les filles, les femmes et les communautés.
Mais elle ne résistera pas éternellement aux voix qui s’élèvent du côté des victimes pour faire évoluer les mentalités. Le Programme conjoint UNFPA-UNICEF a pour objet d’accélérer l’éradication inexorable de cette pratique.

La solution
L’UNICEF, en partenariat avec l’UNFPA, mène un combat contre les mutilations génitales féminines en intervenant dans 17 pays : Burkina Faso, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Mali, Mauritanie, Nigéria, Ouganda, Sénégal, Soudan, Somalie et Yémen. Le Programme conjoint fait l’objet d’un soutien généreux de la part des gouvernements de l’Autriche, de la France, de l’Islande, de l’Italie, du Luxembourg, de la Norvège, de l'AECID (Espagne), de la Suède et du Royaume-Uni, ainsi que de l’Union européenne.
Le programme conjoint, dont la phase III est actuellement mise en œuvre, s’associe aux communautés pour réformer les normes sociales de l’intérieur, tout en coopérant avec les gouvernements pour promouvoir des lois interdisant la pratique et garantir l’accès des filles à des services de qualité pour la protection de l’enfance et de la santé sexuelle et reproductive.
En 2019, des résultats remarquables ont obtenu dans les 16 pays ayant bénéficié du programme conjoint:
- Plus de 2,8 millions de personnes dans 3 362 communautés ont participé à des déclarations publiques d'élimination des MGF.
- Le nombre de communautés ayant mis en place des structures de surveillance pour les filles exposées au risque de MGF a doublé par rapport à 2018.
- Par rapport à 2018, trois fois plus de réseaux permettant aux hommes et aux garçons de contester les normes discriminatoires en matière de genre, ont été mis en place.
- Le nombre de communautés renforçant les capacités et les aptitudes des filles afin qu'elles connaissent et puissent faire valoir leurs droits a augmenté de 50 % depuis 2017.
- 5,4 millions de personnes ont été touchées par des actions d'éducation, de sensibilisation et de mobilisation sociale et 10,6 millions de personnes à travers la radio et la télévision

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Dernière mise à jour : septembre 2020.
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Ressources
Comment faire évoluer une norme sociale
La première partie de cette réflexion en trois parties porte sur les défis et stratégies du Programme conjoint par le prisme des normes sociales.
Compilation globale : étude de cas du Nigéria
La deuxième partie de cette réflexion consiste en une étude de cas du Programme conjoint au Nigéria, pays dans lequel 10 millions de filles seront exposées au risque de mutilations génitales féminines d’ici à 2030.
La transformation en action : récits de la phase II
La troisième partie de cette réflexion traite des stratégies du programme pour éradiquer les mutilations génitales féminines.
Programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les mutilations génitales féminines : Analyse des performances pour la phase II, 2014-2017
Ce rapport démontre les effets positifs du Programme conjoint dans les 17 pays de sa mise en œuvre sur le renforcement du soutien à l’éradication des mutilations génitales féminines.
Mettre fin aux mutilations génitales féminines : un investissement pour l’avenir
L’étude de cet investissement illustre les mesures à prendre pour que 68 millions de filles supplémentaires soient soustraites aux mutilations génitales féminines d’ici à 2030.