Programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les mutilations génitales féminines
Intensifier les efforts pour éradiquer les mutilations génitales féminines

Partout où elles ont cours, les mutilations génitales féminines sont la manifestation d’une profonde inégalité entre les genres. Les victimes de ces mutilations subissent une forme de violence systématique : souvent, elles ont besoin d’un traitement d’urgence pour enrayer les hémorragies, d’antibiotiques pour combattre les infections, d’une chirurgie pour remédier aux difficultés à uriner ou de soins obstétricaux d’urgence en cas de complication de l’accouchement.
Divers facteurs expliquent la perpétuation des mutilations génitales féminines, notamment des facteurs culturels et économiques qui rendent difficile l’abandon de la pratique pour les filles, les femmes et les communautés.
Mais elle ne résistera pas éternellement aux voix qui s’élèvent du côté des victimes pour faire évoluer les mentalités. Le Programme conjoint UNFPA-UNICEF a pour objet d’accélérer l’éradication inexorable de cette pratique.

L'action de l'UNICEF
L’UNICEF, en partenariat avec l’UNFPA, mène un combat contre les mutilations génitales féminines en intervenant dans 17 pays : Burkina Faso, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Mali, Mauritanie, Nigéria, Ouganda, Sénégal, Soudan, Somalie et Yémen.
Le programme conjoint, lancé en 2008 et en cours de déploiement de la phase IV, s’efforce de faire évoluer les normes sociales au sein des communautés affectées tout en travaillant avec les gouvernements pour mettre en place des systèmes d’intervention nationaux viables. Dans le cadre de son approche stratégique, le programme s’attache également en priorité à bâtir des mouvements mondiaux d’alliés œuvrant à l’élimination des mutilations génitales féminines.
Des résultats notables ont également été obtenus en 2022 dans les 17 pays ayant bénéficié du Programme conjoint :
- Plus de 1,2 million de personnes ont participé à des déclarations publiques visant à éliminer les mutilations génitales féminines. À la suite de ces déclarations, 3 663 communautés ont établi des structures de surveillance afin de contrôler et de signaler les cas de MGF.
- 281 595 filles et femmes ont bénéficié de services de soins de santé, de protection sociale et d’accès à la justice afin de prévenir les mutilations génitales féminines et d’y répondre.
- 2 454 831 personnes ont pris part à des dialogues communautaires centrés sur l’égalité des genres et l’élimination des mutilations génitales féminines. En outre, 440 675 hommes et garçons ont participé à des sessions d’éducation par les pairs et à des discussions visant à promouvoir les masculinités positives et à encourager l’adoption de normes respectant l’égalité des genres.
- 660 359 filles ont bénéficié de programmes complets d’éducation à la sexualité et aux compétences de la vie courante dispensés dans des clubs de filles et de la jeunesse dans le but précis de donner aux filles les moyens de prendre des décisions et de contribuer à la transformation de leur communauté.
- Plus de 18,8 millions de personnes ont été sensibilisées grâce à des campagnes de masse et à des campagnes menées dans les médias sociaux dans l’objectif de promouvoir l’égalité des genres et l’élimination des mutilations génitales féminines.
- 49 681 chefs religieux, communautaires et coutumiers ont publiquement dénoncé le caractère néfaste des mutilations génitales féminines.
Le Programme conjoint est généreusement soutenu par les Gouvernements d'Allemagne, d’Autriche, de Belgique, du Canada, d’Espagne (par l’intermédiaire de l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement), des États-Unis d’Amérique, de France, d’Islande, d’Italie, du Luxembourg, de Norvège, du Royaume-Uni et de Suède, ainsi que par l’Union européenne.

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Dernière mise à jour : juillet 2023.