Communiqué de presse conjoint: Deux tiers des foyers avec enfants ont vu leur revenu baisser et 40 pour cent d’enfants n’ont pu étudier au cours de la pandémie
Deux tiers des foyers avec enfants ont vu leur revenu baisser et 40 pour cent d’enfants n’ont pu étudier au cours de la pandémie.
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NEW YORK et BAMAKO, 10 mars 2022 – Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’UNICEF et la Banque mondiale, deux tiers au moins des ménages avec enfants ont connu une perte de revenu depuis le début de la pandémie de COVID-19 il y a deux ans.
Ce rapport intitulé Impact of COVID-19 on the welfare of households with children (Répercussions de la COVID-19 sur la qualité de vie des foyers avec enfants) qui présente les résultats issus de données collectées dans 35 pays dont le Mali, a révélé que dans un foyer sur quatre avec enfants, les pertes de revenu ont privé certains adultes de nourriture pendant une journée ou plus en raison de manque d’argent.
Selon les conclusions du rapport, les enfants sont privés de l’essentiel. Ainsi, dans 40 % des foyers, les enfants n’ont participé à aucune activité éducative pendant que leur école était fermée. Les données portant sur le ménage dans son ensemble, le taux de participation au niveau individuel est probablement encore plus faible, notamment chez les enfants issus de ménages avec trois enfants ou plus.
« Nous devons améliorer la qualité de l’éducation et continuer de promouvoir une éducation inclusive pour que les enfants ne prennent pas davantage de retard. Nous allons continuer, là où les conditions de sécurité le permettent, à travailler avec le Ministère de l’éducation nationale pour bâtir sur la stratégie éducative favorisant les mécanismes d’apprentissage à distance à travers les Technologie de l’Information et de la Communication pour augmenter l’alphabétisation et l’enseignement digital », a déclaré Sylvie Fouet, Représentante de l’UNICEF au Mali.
L’UNICEF et la Banque mondiale appuient les systèmes de protection sociale au Mali, y compris le cash transfert. Le présent rapport met l’accent sur la nécessite d’étendre ces systèmes pour alléger l’impact sur les familles notamment les ménages les plus pauvres qui sont de plus en plus affectes par une pauvreté sans cesse croissante.
« Les perturbations en matière d’éducation et de soins de santé des enfants, conjuguées aux dépenses de santé extrêmement coûteuses restant à la charge de plus d’un milliard de personnes, pourraient mettre un frein au développement du capital humain, c’est-à-dire aux niveaux d’éducation, de santé et de bien-être dont les personnes ont besoin pour devenir des membres actifs de la société », explique Carolina Sánchez-Páramo, Directrice mondiale du Pôle Pauvreté et équité de la Banque mondiale.
L’UNICEF et la Banque mondiale appellent par conséquent à un élargissement rapide des systèmes de protection sociale pour les enfants et leur famille. Ces dispositifs de soutien, notamment les transferts en espèces et la généralisation des indemnités pour enfants à charge, constituent en effet un investissement crucial pour aider les familles à sortir de la détresse économique et à se préparer aux chocs futurs. Depuis le début de la pandémie, des milliers de mesures de protection sociale ont été instaurées par plus de 200 pays et territoires. La Banque mondiale a soutenu les pays dans cet effort à hauteur de 12,5 milliards de dollars environ, atteignant ainsi près d’un milliard d’individus dans le monde.
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Note aux rédactions:
Ce rapport s’appuie sur des informations issues d’une série d’enquêtes téléphoniques à haute fréquence (réalisées dans 35 pays) portant exclusivement sur les répercussions de la crise sur les enfants. Dans ce document, nous analysons les premiers effets de cette crise (à l’aide de données tirées d’enquêtes menées entre avril et septembre 2020) ainsi que leur évolution ultérieure (à l’aide de données tirées d’enquêtes menées entre octobre 2020 et mai 2021). Notre travail se focalise sur les indicateurs clés harmonisés suivants, qui mesurent le bien-être des enfants tant sur le plan de leurs conditions de vie individuelles que de celles du foyer où ils vivent : (i) Perte de revenu et perte d’emploi ; (ii) Insécurité alimentaire (foyers indiquant qu’un de leurs membres adultes n’a pas mangé pendant une journée entière ou a sauté un repas par manque d’argent/de ressources) ; (iii) Programmes de protection sociale (les ménages ont-ils reçu une aide quelconque des pouvoirs publics depuis le début de la pandémie) ; et (iv) Éducation (participation à des activités éducatives à la suite des fermetures d’écoles dues à la COVID-19).
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