Madagascar, sécheresse, cyclones et apprendre à faire face aux conditions météorologiques extrêmes
Dans le sud et le sud-est de Madagascar, les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et affectent environ 1,2 million de personnes par des niveaux élevés d'insécurité alimentaire et de malnutrition


Les soeurs Cendrinah (16 ans) et Francine (15 ans) dans leur salle de classe détruite à l'école secondaire d'Antsenavolo, dans le sud-est de Madagascar. "J'ai dû redoubler d'efforts pour passer dans la classe supérieure parce que mes études ont souvent été interrompues pendant la période du cyclone ", dit Francine.

L'UNICEF a aidé à reconstruire les toits des trois salles de classe de l'école après qu'ils ont été ravagés par deux cyclones en 2022, mais en 2023, le cyclone Freddy les a de nouveau détruits. Cette année, l'UNICEF et ses partenaires recherchent des solutions durables pour la réhabilitation de ces salles de classe.

Cendrinah et Francine passent devant leur maison ravagée, près de l'école. Un voisin les héberge car la famille n'a pas les moyens de restaurer la maison.

Jocelyne (16 ans) et ses enseignants devant la tente qui sert de salle de classe provisoire dans le village d'Irondro, au sud-est de Madagascar. "Grâce à la tente, nous avons pu reprendre les cours rapidement", a déclaré Jocelyne.

Un homme prépare un champ pour planter du riz dans le district de Mananjary, à l'est de Madagascar. La fréquence des cyclones a gravement compromis l'agriculture dans la région.

Un vendeur de rue commercialisant des légumes à Irondro, dans le sud-est de Madagascar. L'accès à la nourriture dans la région est limité en raison d'une récolte trop faible.

Des enfants se baignent dans la même eau que celle utilisée par les animaux dans le village de Tanindrato, dans le sud-ouest de Madagascar. Des années de sécheresse sévère ont dévasté les récoltes et fortement limité l'accès à l'eau potable et à la nourriture dans la région.

Un enfant recueillant de l'eau saumâtre pour une utilisation à la maison dans le même village. La consommation d'eau sale est l'une des principales causes de diarrhée et de malnutrition chez les enfants.

Un réservoir d'eau conserve l'eau tirée d'un puits souterrain, fournissant de l'eau sûre et un système d'irrigation aux habitants du village de Nisoa, dans le sud-ouest de Madagascar. Auparavant, les 1 800 habitants achetaient de l'eau salée acheminée par charrette à bœufs depuis le point d'eau le plus proche, situé à deux heures de chez eux.

Villageois travaillant dans un jardin potager, rendu possible par la construction du système d'eau à usage multiple.

Claudia, une mère célibataire de 22 ans, tient dans ses bras son fils de six mois, Jean Claude, qui souffre de malnutrition sévère aiguë. Chaque semaine, elle parcourt 40 kilomètres en bus pour se rendre à la clinique du village d'Itampolo, dans le sud-ouest de Madagascar.

À chaque visite, on mesure le tour de bras de Jean Claude et on le pèse pour vérifier s'il a pris du poids. Cette semaine, il a pris 700 grammes. Les enfants souffrant de malnutrition sévère reçoivent une pâte à base d'arachide riche en nutriments appelée PlumpyNut. "Je suis plus confiante maintenant", déclare Claudia. Son poids s'est un peu amélioré, même s'il lui arrive encore de refuser de manger.
Selon les prévisions, plus de 120 000 enfants devraient être traités pour malnutrition aiguë cette année.

Les enfants qui ont été fortement mal nourris et qui ont des complications telles que des infections respiratoires sont hospitalisés. Sitraka Randrembason, responsable de la nutrition à l'UNICEF, aide Tsovaraza à nourrir son fils de 18 mois, Toviraza, qui souffre également d'une pneumonie, à l'hôpital de la ville de Betioky. "Je suis soulagée. Il mange mieux et dort davantage maintenant ", dit Tsovaraza.

Le pêcheur Lucien Zelody (64 ans) et sa famille préparent des filets de pêche dans le village d'Itampolo. Cette famille et 472 autres dans le village reçoivent de l'UNICEF et de ses partenaires des transferts mensuels de 2,50 dollars par enfant et par femme enceinte pour les soutenir dans leur lutte contre la sécheresse et l'évolution des conditions météorologiques. "Il y a plus de cyclones maintenant et plus de jours où je ne peux pas aller à la pêche", dit Lucien.
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