Ambassadeur National
Sekouba Bambino, l’artiste guinéen de renommée internationale, est devenu le tout premier Ambassadeur National de l’UNICEF en Guinée

Sekouba Diabaté est né en 1964 dans le village de Kintinya à 25 km de la préfecture de Siguiri en haute guinée, proche de la frontière malienne, de parents griots. Sa mère, Mariama Samoura, est une chanteuse rendue célèbre par un titre que reprendra plus tard son fils : « Apollo ».
Bien que son père s'oppose à ce que le jeune Sékouba devienne lui-même chanteur, plusieurs orchestres locaux de Siguiri le remarquent et dès l'âge de 8 ans, il intègre l’un de ces groupes. À l’âge de 15 ans, en 1979, il reçoit le prix du meilleur chanteur de Guinée. En 1983, à l'âge de 19 ans, il a été invité à rejoindre Bembeya Jazz, le groupe musical le plus connu de Guinée à cette époque à la demande expresse du président guinéen Ahmed Sékou Touré. C'est là qu'il acquiert son surnom Bambino pour ne pas le confondre avec son homonyme, guitariste virtuose de cet orchestre.
Il est le premier artiste guinéen international à écrire une chanson contre les mutilations génitales féminines et est bien conscient et sensibilisé sur les problématiques de l’UNICEF en Guinée, la vaccination, entre autres.
Sa musique est connue dans toute l'Afrique de l'Ouest, en particulier en Guinée, au Mali et dans d'autres pays où l'on parle les langues, bambara et malinké. Il est aujourd’hui l’un des artistes africains les plus connus de sa génération sur le continent et dans le monde.
Sa carrière solo démarre à l'initiative du producteur sénégalais Ibrahima Sylla. Celui-ci le prend d'abord dans l'album Faso des fils de Sory Kandia Kouyaté, il y fait les chœurs et participe même au vidéo-clip. Sylla décide alors de lui faire enregistrer son premier album « Kassa » d'où sortiront les tubes Cinéma « Wondo » et « Bonya ». Cet album place dès lors le chanteur comme une vedette de la chanson guinéenne. Ibrahima Sylla produit tous les albums de l’artiste et lui fait confiance pour s'engager dans les projets artistiques que le producteur construit comme Africando ou Mandekalou.

En parallèle à une carrière solo, il rejoint, comme invité puis comme permanent, le groupe "salsafricain" Africando. Déjà présent dans Gombo Salsa, il chante « M'borin », qui appelle les hommes à « être à la hauteur », à faire preuve de sagesse, d’attention, d’écoute réciproque.
Avec son album « Sinikan », où il mobilise les arrangements de François Bréant qui était intervenu sur l'album Soro de Salif Keita, il se fait connaître par un large public comme l'un des meilleurs représentants de la musique mandingue contemporaine. Sa voix de ténor lyrique est proche de celle de Kouyaté Sory Kandia, autre célèbre chanteur guinéen qui a contribué à révéler la musique mandingue.
En 2004, à l'initiative du producteur Ibrahima Sylla, il enregistre avec notamment Kandia Kouyaté, Bako Dagnon, Kémo Kouyaté, Kerfala Kanté, Kassé Mady Diabaté, une série de standards de la musique mandingue. Ces enregistrements donneront deux CD intitulés « Mandekalou », fleurons des plus grands djéli (griots) mandingues contemporains.
Pour son retour en 2012, Sékouba Bambino publie « Innovation » toujours produit par Ibrahima Sylla un album très dansant qui rassemble plusieurs titres d’inspiration lusophone, sous l’égide du producteur Manu Lima, avec lequel il compose d’ailleurs le titre phare du disque, « Sinontena ».
Aujourd’hui, l’artiste dira que son « engagement est total en ce qui concerne la sensibilisation pour la protection et l'amélioration des conditions de vie et de survie, des enfants de ma Guinée natale, d'Afrique et du monde ».