La nutrition dans la phase intermédiaire de l’enfance et à l’adolescence
Prévenir la malnutrition chez les enfants en âge d’aller à l’école.

Après la petite enfance, la phase intermédiaire de l’enfance et l’adolescence – c’est-à-dire la période qui s’étend de l’âge 5 ans à l’âge de 19 ans – constitue la deuxième fenêtre offrant des possibilités pour la croissance, le développement psychosocial, et la mise en place d’habitudes alimentaires et d’un mode de vie pour l’avenir.
Au cours de cette période, une bonne nutrition renforce le cerveau et le corps en plein développement, et améliore les taux de scolarisation, les résultats scolaires et les fonctions cognitives. Grâce à une alimentation nutritive, certains enfants et adolescents rattrapent les retards de croissance de leur petite enfance.
Pourtant, à l’heure actuelle, de nombreux enfants et adolescents d’âge scolaire ne bénéficient pas d’une alimentation leur offrant les bases d’une vie adulte productive et en bonne santé.
Beaucoup d’entre eux ne prennent pas de petit-déjeuner, mangent trop peu de fruits, de légumes, de poisson et de produits laitiers, et consomment régulièrement des en-cas riches en sucres, en sel et en graisses saturées. Parmi les adolescents scolarisés, 21 % environ consomment des légumes moins d’une fois par jour, et 34 % mangent des fruits moins d’une fois par jour, tandis que 42 % consomment des boissons sucrées quotidiennement, et 46 % des aliments provenant de la restauration rapide au moins une fois par semaine.
L’accès limité à des aliments diversifiés et nutritifs peut entraîner des carences en micronutriments essentiels tels que le fer. Les adolescentes sont particulièrement vulnérables, car en raison de la discrimination et des normes culturelles, il est fréquent qu’elles n’aient pas accès à une alimentation nutritive, aux services de nutrition et à l’éducation.
Les influences externes, par exemple celle des camarades, le souhait de s’intégrer à son groupe d’amis, et le marketing alimentaire agressif jouent un rôle majeur dans l’alimentation des adolescents. En outre, la restauration rapide et les en-cas industriels sont très facilement accessibles dans les zones urbaines, y compris dans les écoles et aux alentours de celles-ci.
L’action de l’UNICEF

La prévention de la malnutrition chez les enfants et les adolescents d’âge scolaire permet de favoriser la croissance et le développement, de stimuler l’apprentissage et de mettre en place des pratiques alimentaires positives, grâce auxquelles il est possible de briser le cercle vicieux intergénérationnel de la malnutrition.
Les programmes de l’UNICEF visent à prévenir toutes les formes de malnutrition chez les enfants et les adolescents en âge d’aller à l’école grâce aux mesures suivantes :
Action en faveur de l’intégration de l’éducation nutritionnelle dans les programmes scolaires
L’UNICEF plaide pour des programmes scolaires qui renforcent les connaissances et les compétences en matière de nutrition et d’activité physique. Il s’agit notamment d’encourager les comportements sains et d’améliorer les capacités des enseignants à prendre en charge l’éducation nutritionnelle et à favoriser l’activité physique chez les enfants et adolescents d’âge scolaire.
Amélioration de la qualité de l’alimentation des enfants au sein et en dehors des écoles
L’UNICEF aide les pays à élaborer des recommandations pour des repas scolaires nutritifs et sûrs, et plaide pour l’utilisation d’aliments enrichis dans les écoles des zones où les régimes alimentaires pauvres en nutriments sont fréquents. Pour que l’alimentation des enfants soit de meilleure qualité, nous soutenons les programmes d’enrichissement des aliments à grande échelle – par exemple, l’iodation du sel et l’enrichissement de la farine de blé, du riz et de l’huile de cuisson en vitamines et nutriments.
Action en faveur d’environnements alimentaires sains au sein et en dehors des écoles
L’UNICEF s’efforce de faire en sorte que des aliments nutritifs, sûrs et abordables, ainsi que de l’eau potable gratuite et salubre, soient disponibles dans les écoles et aux alentours. Nous plaidons en faveur de politiques et de législations qui protègent les enfants du marketing promouvant les aliments et les boissons néfastes pour la santé, et nous agissons en faveur de l’étiquetage des produits alimentaires, de mesures fiscales et d’autres réglementations aidant les consommateurs à effectuer des choix alimentaires sains.
Promotion de pratiques alimentaires saines
L’UNICEF défend et soutient les campagnes à grande échelle et les programmes de communication pour le changement social et comportemental visant à sensibiliser les enfants et les adolescents d’âge scolaire aux bienfaits d’une bonne alimentation, d’habitudes alimentaires saines et de l’activité physique. Pour sensibiliser les enfants et faire évoluer les comportements, il faut notamment définir des messages tenant compte des questions de genre et adaptés au contexte.
Supplémentation en micronutriments et vermifugation
L’UNICEF soutient les politiques et les programmes de supplémentation en micronutriments pour les enfants et adolescents d’âge scolaire – telle que la supplémentation en fer et en acide folique – dans les contextes où les régimes alimentaires sont souvent pauvres en nutriments. Nous encourageons également la vermifugation prophylactique afin de prévenir les infections causées par des vers intestinaux chez les enfants et les adolescents.