Les enfants à Gaza ont besoin d’une aide vitale
Les enfants et les familles ont besoin d’aide humanitaire et de protection, maintenant.
Dernière mise à jour : 30 novembre 2023
L’escalade des hostilités dans la bande de Gaza a des répercussions catastrophiques sur les enfants et les familles. Le bilan s’alourdit à un rythme alarmant : des milliers d’enfants auraient été tués, et des milliers d’autres blessés. D’après les estimations, 1,5 million de personnes dans la bande de Gaza – dont la moitié sont des enfants – ont été déplacées. L'accès à l'eau, à la nourriture, au carburant et aux médicaments est insuffisant. Leurs maisons ont été détruites, leurs familles déchirées.
Dans toutes les guerres, ce sont d’abord et surtout les enfants qui souffrent.
Même les guerres sont soumises à des règles. Aucun enfant ne doit être privé d’accès aux services essentiels ou se trouver hors d’atteinte de l’aide humanitaire. Aucun enfant ne doit être pris en otage ou utilisé de quelque manière que ce soit dans un conflit armé.
Les hôpitaux et les écoles doivent être protégés des bombardements, et ne doivent pas servir à des fins militaires, en vertu du droit international humanitaire. Les générations futures paieront le prix de la violence à laquelle les enfants et leurs communautés font face.
L’appel de l’UNICEF
L’UNICEF prie instamment l'ensemble des dirigeants du monde de faciliter l’accès de l’aide humanitaire à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris aux enfants et aux familles du nord de la bande qui sont de plus en plus coupés du monde. Pour répondre à la situation désastreuse des enfants dans l’État de Palestine et en Israël, l’UNICEF appelle à :
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Un cessez-le-feu humanitaire immédiat ;
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La libération immédiate, sûre et inconditionnelle de tous les enfants enlevés et à faire cesser et prévenir les violations graves des droits des enfants, y compris les meurtres et les mutilations d’enfants ;
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Ouvrir tous les points de passage vers Gaza en vue d’un accès sûr, ininterrompu et sans entrave de l’aide humanitaire qui permettra notamment l’acheminement d’eau, de nourriture, de fournitures médicales et de carburant ;
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Autoriser les cas médicaux urgents à accéder en toute sécurité aux services de santé essentiels ou à sortir de Gaza et que les enfants blessés ou malades évacués soient accompagnés par des membres de leur famille ;
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Respecter et à protéger les infrastructures civiles telles que les abris et les écoles, ainsi que les installations de santé, électriques, d’approvisionnement en eau et d’assainissement, afin de prévenir les victimes civiles, les décès d’enfants et les épidémies, et de fournir des soins aux malades et aux blessés. Les parties au conflit ont l'obligation de respecter le droit international humanitaire.
L’UNICEF n’a de cesse d’exhorter les dirigeants mondiaux à faire en sorte qu’un accès humanitaire soit accordé dans l’ensemble de la bande de Gaza.
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Comment l'UNICEF vient-il en aide aux enfants à Gaza ?
L’UNICEF continue de répondre aux besoins essentiels des enfants dans la bande de Gaza, même si l’accès est difficile et dangereux. Le personnel de l’UNICEF reste sur le terrain aux côtés des partenaires des Nations Unies et de la société civile. Nous devons être autorisés à fournir une aide vitale à grande échelle, en particulier dans le nord de Gaza où l’accès est le plus restreint.
Si l’UNICEF et ses partenaires ont dépêché des fournitures d’urgence, y compris de l’eau, des médicaments vitaux et du matériel, les besoins de la population restent immenses.
À l’heure actuelle, les interventions de l’UNICEF consistent notamment à :
- Contribuer au transport d’eau par camion vers les abris et à la distribution d’eau en bouteille ;
- Fournir des réservoirs d’eau, des pastilles de chlore permettant de purifier l’eau et du carburant pour faire fonctionner les puits, les usines de dessalement et les camions, distribuer des kits d’hygiène pour les familles et des dizaines de milliers de pains de savon ;
- Livrer aux hôpitaux et aux établissements de santé des fournitures médicales d’urgence, y compris en matière de soins néonatals, des kits pour les sages-femmes, des kits de traitement de la diarrhée aqueuse aiguë et des médicaments vitaux ;
- Appuyer la mise en place d’interventions essentielles en matière de santé mentale et de soutien psychosocial dans certains abris ;
- Fournir des produits nutritionnels essentiels, notamment des biscuits à haute teneur énergétique pour les enfants de moins de 5 ans et des suppléments en micronutriments pour les enfants, les femmes enceintes allaitantes ;
- Soutenir des activités récréatives, y compris pour les enfants handicapés, dans diverses communautés, camps et abris ;
- Fournir une assistance en espèces aux ménages les plus vulnérables afin de satisfaire les besoins de première nécessité.
Les enfants à Gaza ont besoin d’une aide vitale et chaque minute compte.
La situation à Gaza
Avant même la crise actuelle, les enfants vivant dans l’État de Palestine étaient témoins d’accès récurrents de violence et vivaient dans une situation d’extrême pauvreté.
Les enfants et leurs familles ont été attaqués dans les endroits qui auraient dû être les plus sûrs pour eux : leur foyer, les abris, les hôpitaux et les lieux de culte. Depuis le 7 octobre, plus de la moitié des écoles à Gaza ont été endommagées. Les hôpitaux n’ont plus de carburant pour alimenter les couveuses et d’autres équipements vitaux.
Les besoins humanitaires continuent de croître. Les capacités de production d’eau se limitent désormais à une infime portion du volume habituel. La population est privée d’un accès fiable à l’eau potable, aux toilettes et aux installations indispensables à l’hygiène. Les pénuries d’eau et l’insalubrité augmentent le risque de maladie, en particulier de diarrhées chroniques – une cause majeure de mortalité chez les jeunes enfants dans toutes les situations d’urgence. On observe déjà une montée en flèche des cas de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans, ainsi qu’une augmentation des cas de gale, de poux, de varicelle, d’éruptions cutanées et d’infections respiratoires.
Les réserves d’aliments nutritifs sont pratiquement épuisées. Les violences ont également interrompu les services de prévention, de dépistage et de traitement de la malnutrition qui permettaient de sauver des vies et dont bénéficiaient des centaines de milliers d’enfants. Faute d’aliments nutritifs en quantité suffisante, les enfants souffriront de malnutrition et, l’émaciation, la forme de malnutrition la plus mortelle chez l’enfant, pourrait grimper en flèche.
À la suite des attaques ciblant les établissements d’enseignement et des déplacements, les élèves dans la bande de Gaza n’ont plus accès à des lieux d’apprentissage sûrs – autant d’enfants qui vont accumuler du retard et grandir sans avoir acquis les compétences dont ils ont besoin, une situation qui leur fait courir un risque accru d’exploitation et d’abus.
Et tout au long de cette épreuve, les enfants restent privés de soutien psychosocial. Avant cette récente escalade, on recensait déjà plus de 500 000 enfants ayant besoin de services de santé mentale et de soutien psychosocial dans la bande de Gaza. Aujourd’hui, tous les enfants vivent des événements profondément stressants et traumatisants, dans un contexte marqué par les destructions massives et les déplacements. Or, dans le même temps, la santé mentale des parents et des personnes qui s’occupent d’enfants est elle aussi mise à mal.
La situation a des répercussions immédiates sur les enfants et leur santé mentale et laissera des séquelles à long terme.
Là où la guerre fait rage, les enfants souffrent. Partout dans la région, les familles sont touchées et les enfants sont en proie à une détresse inimaginable. Dans le monde entier, les discours de haine et le sectarisme se répandent à une vitesse alarmante et déchirent les communautés.
L’UNICEF est-il opérationnel en Israël ?
Dans les pays à revenu élevé tels qu’Israël, les gouvernements disposent généralement des capacités d’intervention requises en cas d’urgence. Toutefois, dans des circonstances exceptionnelles, l’UNICEF peut, à la demande du Gouvernement, être amené à apporter un appui, en fournissant par exemple un soutien psychologique aux enfants.
Dans plus de 30 pays où l’UNICEF ne mène pas d’activités programmatiques, les comités nationaux de l’UNICEF œuvrent en tant que porte-parole de l’organisation et se mobilisent pour lever des fonds destinés à financer le travail de l’UNICEF partout dans le monde, pour promouvoir les droits des enfants et pour garantir une visibilité mondiale aux enfants menacés par la pauvreté, les catastrophes, les conflits armés, les abus et l’exploitation. Fondé en 2009, le Fonds israélien pour l’UNICEF mène des actions de sensibilisation au sujet des droits des enfants en Israël et recueille des financements afin de soutenir les interventions vitales de l’UNICEF dans le monde entier.