Assurer le bon fonctionnement des systèmes au profit de la nutrition
Renforcer les systèmes dans tous les secteurs afin de lutter contre la malnutrition de l’enfant.
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Il incombe au premier chef aux gouvernements nationaux de faire respecter le droit des enfants et des femmes à la nutrition. Pour cela, ils ont besoin de systèmes solides et résilients, qui permettent de prévenir toutes les formes de malnutrition et de fournir rapidement un traitement et des soins lorsque la prévention échoue.
Plusieurs systèmes – notamment le système alimentaire, le système de santé et le système de protection sociale – ont un rôle à jouer pour que le droit à la nutrition se concrétise. L’approche systémique part du principe qu’il est de notre responsabilité commune de lutter contre les multiples causes de la malnutrition sous toutes ses formes si nous voulons y mettre un terme.
Avec la société civile, les partenaires du développement et le secteur privé, les gouvernements doivent mobiliser les systèmes afin de créer des changements durables pour les enfants et leur famille.
L’action de l’UNICEF
Le rapport La Situation des enfants dans le monde 2019 examine la problématique des enfants, de la nourriture et de la nutrition, et apporte un nouveau regard sur ce problème en pleine évolution. Ce rapport fournit également de nouvelles données et analyses sur la malnutrition au XXIe siècle et met en avant des recommandations pour placer les enfants au centre des systèmes alimentaires.
Notre stratégie pour transformer les systèmes alimentaires s’appuie sur le Cadre d’Innocenti sur les systèmes alimentaires pour les enfants et les adolescents, élaboré par l’UNICEF et ses partenaires en 2018.
Dix mesures clés pour améliorer l’alimentation des jeunes enfants
Système alimentaire
1. Augmenter la disponibilité et réduire le coût des aliments nutritifs – notamment des fruits, des légumes, des œufs, du poisson, de la viande et des aliments enrichis – grâce à des mesures incitant la production, la distribution et la vente au détail de ces produits.
2. Mettre en œuvre des normes et des lois nationales protégeant les jeunes enfants des boissons et aliments transformés et ultra-transformés néfastes pour la santé ainsi que des pratiques de commercialisation nuisibles ciblant les enfants et les familles.
3. Utiliser plusieurs canaux de communication, y compris les supports numériques, pour communiquer aux personnes qui s’occupent d’enfants des informations et des conseils sur l’alimentation des jeunes enfants, et pour rendre les aliments nutritifs et sûrs plus attractifs.
Système de santé
4. Élargir l’accès des personnes ayant la charge d’enfant à des services de conseil et de soutien de qualité sur l’alimentation des jeunes enfants en investissant dans le recrutement, la formation, la supervision et la motivation des conseillers et agents communautaires.
5. Fournir des compléments nutritionnels, des fortifiants et des aliments complémentaires enrichis aux jeunes enfants exposés au risque de carences en micronutriments, d’anémie ou de retards de croissance et de développement.
Système de protection sociale
6. Concevoir des prestations sociales – sous forme de transferts en espèces, d’aide alimentaire ou de bons – qui encouragent une alimentation nutritive et sûre dans la petite enfance, y compris dans les contextes fragiles et lors des crises humanitaires.
7. Utiliser les programmes de protection sociale pour améliorer les connaissances des parents concernant l’alimentation des jeunes enfants, en fournissant des services d’éducation et de conseils, et en encourageant le recours aux services de santé et de nutrition.
Gouvernance de systèmes multiples
8. Faire du droit des jeunes enfants à une alimentation nutritive et sûre une priorité du programme national de développement, et veiller à la cohérence des politiques et des législations dans les différents secteurs et systèmes.
9. Renforcer la responsabilité des pouvoirs publics en matière d’alimentation des jeunes enfants, en fixant des objectifs et en surveillant les progrès accomplis grâce à des systèmes de suivi et à des enquêtes sur les ménages spécifiques à chaque secteur.
10. Réaliser des études pour mieux comprendre les facteurs qui nuisent à la qualité de l’alimentation des jeunes enfants, ou qui la favorisent, notamment la disponibilité, le coût et l’attrait des aliments.