À Madagascar, le programme FIAVOTA améliore la vie de milliers de familles

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Irenée Ravelojaona
Vaccination de l'enfant
Andriamampianina Manda Narindra
07 avril 2022

Au Sud de Madagascar, à Amboasary, Gertrude Tsangambelo est mariée à un instituteur non subventionné par l’Etat. N’ayant pas été payé depuis des mois, le couple a dû trouver une alternative pour financer la scolarisation de leurs 9 enfants et subvenir à leurs besoins quotidiens. Depuis que Gertrude est bénéficiaire du programme FIAVOTA signifiant littéralement aide ou assistance, la situation de la famille s’est améliorée et ensemble, ils peuvent se projeter dans un meilleur avenir.

Comme 9 000 ménages ciblés dont 22 500 enfants, Gertrude perçoit mensuellement un transfert monétaire de 100 000 Ar (environ USD25) depuis décembre 2020. FIAVOTA est un programme d’urgence de transfert monétaire destiné aux familles fortement affectées par la sécheresse. Il est sous le lead du Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme et mis en œuvre par le Fonds d’Intervention pour le Développement, grâce au soutien des partenaires comme le Fonds Conjoint pour les Objectifs du Développement Durable, l’agence norvégienne pour le Développement de la Coopération ou NORAD et le département des Affaires Etrangère du Royaume Uni ou FCDO.

 Avec les premières allocations, Gertrude a décidé de se lancer dans l’élevage bovin et caprin. Son cheptel compte actuellement un bœuf, 12 chèvres et une dizaine de volailles. « En cas de forte nécessité telle que la maladie, on vend un de nos chèvres pour s’acheter des médicaments. A part cela, nos enfants sont revenus à l’école avec des fournitures scolaire adéquats. Nous pouvons même se permettre d’acheter des cadeaux aux enfants pendant les fêtes » partage-t-elle.

Le programme de transfert monétaire est appuyé par des mesures d’accompagnement pour améliorer le bien-être des ménages affectés. Pour leurs mises en œuvre, une association des mères leaders s’est parallèlement créé au sein de laquelle Pastroline Vatofara est membre depuis 2017. « Le principal avantage est de bénéficier régulièrement de formation sur le développement de la Petite Enfance et de diriger les séances de bien-être avec les femmes du village » raconte-t-elle. Chaque mois, elle dirige une séance de partage d’expériences avec une vingtaine de mères sur des thèmes liés à la famille ou l’éducation.

Parmi les bénéficiaires, Persia Vola est entièrement reconnaissante de l’appui de ces mères leaders qui lui ont conseillé d’aller voir le médecin pour son fils malade. « Deux jours de traitement ont suffi pour soulager mon fils. Depuis cet incident, je consulte régulièrement les médecins en cas de maladie » dit-elle. Pour Angenie Jocelin, 14 ans, elle applique dans son quotidien les conseils que sa mère reçoit de ces séances. « Elle me partage des informations essentielles comme l’importance des études et le choix des amis qu’il faut fréquenter. Dorénavant, mon objectif est fixé, je dois réussir mes études. Je choisis aussi scrupuleusement mes fréquentations et j’évite de trainer avec des amis après l’école parce que je dois rentrer pour finir mes devoirs et réviser » témoigne-t-elle.

Gertrude
Andriamampianina Manda Narindra
Avec les premières allocations, Gertrude a décidé de se lancer dans l’élevage bovin et caprin.
Pastroline
Andriamampianina Manda Narindra
Une association des mères leaders s’est parallèlement créé avec le programme Fiavota au sein de laquelle Pastroline Vatofara est membre depuis 2017.
Persia
Andriamampianina Manda Narindra
Parmi les bénéficiaires, Persia Vola est entièrement reconnaissante de l’appui de ces mères leaders qui lui ont conseillé d’aller voir le médecin pour son fils malade.
Angenie
Andriamampianina Manda Narindra
Angenie Jocelin, 14 ans, applique dans son quotidien les conseils que sa mère reçoit des séances de sensibilisation des mères leader comme l'importance des études.