Les métiers n'ont pas de genre
L'histoire des championnes de l'innovation et de l'équité
L'éducation et la formation constituent les piliers d'une société équilibrée et prospère. Pendant de nombreuses années, certaines professions ont été réservées aux garçons, limitant ainsi les opportunités pour les filles. En partenariat avec l'Agence Coréenne de Développement international (KOICA), l'UNICEF brise les stéréotypes de genre et s'engage à changer ce paradigme en offrant aux filles l'accès à des métiers innovants et prometteurs autrefois considérés comme "masculins".
Des métiers innovants au cœur de la formation
Le Centre de Formation Professionnelle de Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire, ouvre ses portes aux jeunes filles passionnées par les métiers traditionnellement dominés par les garçons. Elles ont la possibilité de se former dans des domaines tels que la peinture, l'énergie solaire, l'électricité et la maçonnerie. De plus, l'éducation numérique joue un rôle crucial dans cette initiative. En plus d'acquérir des compétences pratiques, les filles sont initiées à l'alphabétisation numérique. Des sessions interactives leur permettent d'apprendre à lire et à écrire avec leurs téléphones.
Braver les stéréotypes de genre : l’histoire de Goré
Goré Siloue, 19 ans, est élève tisserand. Elle s'est trouvée dans l'incapacité de poursuivre ses études suite au remariage de son père. Malgré ses appréhensions initiales, elle est désormais heureuse de suivre cette formation.
Lorsque j'ai réalisé que j'étais la seule fille inscrite dans cette profession, j'ai d'abord envisagé de changer. Cependant, le professeur m'a encouragée à ne pas avoir honte. Il avait raison, toutes les filles ne sont pas destinées à devenir coiffeuses. Je suis satisfaite de cette formation et je suis convaincue que je trouverai un emploi.
Fatoumata, l’électricienne qui brille parmi les garçons
Fatoumata Ouattara, 18 ans, étudie l'électricité. Elle a également dû quitter l'école en raison de contraintes financières. Passionnée par l'électricité, elle a pu réaliser son rêve grâce à l’appui de l’UNICEF et de KOICA, démontrant ainsi que chaque enfant, quel que soit son genre, a le droit d'aspirer à n'importe quel métier et de contribuer de manière significative à la société.
Ni coiffeuse ni esthéticienne pour moi. J'ai toujours été fascinée par l'électricité. Je ne pense pas que ce soit une profession réservée aux hommes. J'espère donc trouver un emploi dans ce secteur après ma formation.
Quand l’énergie solaire et l’énergie féminine font rayonner : l’histoire de Sara
Sara Sekongo, une jeune fille de 16 ans, suit une formation en énergie solaire. Après le décès de sa mère, elle a été contrainte d'interrompre ses études. Aujourd'hui, elle défie les normes sociales et saisit des opportunités jusque-là inaccessibles.
Pourquoi ne pourrais-je pas faire ce qu'un garçon peut faire ? Grâce à cette formation, j'ai une nouvelle chance et je peux travailler comme un homme. C'est un métier utile et j'aurai une meilleure sécurité d'emploi. Mon rêve est de créer ma propre entreprise à l'avenir.
Cette initiative, soutenue par la KOICA, ne se limite pas à la formation professionnelle. Elle vise également à améliorer l'employabilité des jeunes en adaptant les programmes de formation aux besoins du marché du travail.
En investissant dans la technologie numérique et en encourageant l'égalité dans l'accès à l'éducation, l'UNICEF crée un environnement propice à la croissance personnelle et professionnelle.
Les histoires de ces championnes témoignent du potentiel illimité des filles lorsqu'elles ont accès à des opportunités éducatives équitables et à des formations innovantes.
Au total, 6000 adolescent.e.s hors de l’école sont ciblés par cette appui à l’horizon 2025, faisant ainsi un pas vers un avenir inclusif, égalitaire et prometteur, où chaque enfant, adolescent et jeune a la possibilité de réaliser ses aspirations, quels qu'elles soient.