Santé et nutrition de l’enfant
Chaque enfant, y compris les adolescents, survit et s'épanouit en ayant accès à une alimentation nutritive, à des soins de santé de qualité, à des pratiques éducatives et à des produits de première nécessité

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Défis
Au cours des deux dernières décennies, l’Algérie a amélioré et développé de manière exponentielle ses infrastructures sanitaires ainsi que l'accès aux soins de santé [1], en particulier aux soins de santé communautaires et primaires, les rendant accessibles à tous. Cela s'est traduit par un net recul des maladies transmissibles et des décès maternels et infantiles.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a certifié que le pays avait éliminé trois maladies transmissibles majeures : la polio en 2016, le tétanos néonatal en 2018 et le paludisme en 2019. La mortalité maternelle a chuté de 117,4 à 48,5 pour 100 000 naissances vivantes entre 1999 et 2019 et la mortalité néonatale a diminué de 16 à 12 pour 1 000 naissances vivantes entre 2013 et 2019. La couverture des soins de santé maternelle est presque universelle, avec 99 pour cent des naissances assistées.
Dans l'ensemble, les taux de mortalité néonatale et d'allaitement exclusif au sein sont restés au même niveau et l'utilisation de la vaccination a régressé. La mortalité néonatale représente 70 pour cent des décès d'enfants. Le taux de vaccination complète a chuté de 83,1 pour cent en 2013 à 61 pour cent en 2019, principalement en raison de l'hésitation des parents à se faire vacciner, des défis posés par la gestion de la chaîne d'approvisionnement et du Programme élargi de vaccination (PEV) aux niveaux central et local. Les taux les plus faibles de vaccination complète ont été enregistrés dans les régions montagneuses du centre (31 pour cent) et dans le quintile le plus pauvre (47,4 pour cent). Le taux d'allaitement maternel exclusif est faible (28,7 pour cent), bien qu'il ait légèrement augmenté par rapport à 2013 (25,5 pour cent).
De nouveaux défis sont apparus en raison du vieillissement de la population et du passage d'infections aiguës et de maladies carentielles à des maladies chroniques, typiques des pays industrialisés, et à d'éventuelles pandémies, tout en continuant à mettre en place des mesures pour gérer le COVID-19. La surcharge pondérale est aujourd'hui un problème majeur de santé publique et une menace croissante pour le bien-être des femmes et des enfants en Algérie, en grande partie à cause d'une alimentation malsaine et hautement transformée, combinée à un manque d'activité physique et à un comportement sédentaire. Le pays a un taux d'obésité de 22 pour cent et fait parties des 20 premiers pays au monde qui ont des taux d'obésité élevés. Environ 12,8 pour cent des enfants de moins de 5 ans sont en surpoids. La prévalence est encore plus élevée dans les régions du centre-nord et du nord-ouest, où respectivement 15,4 pour cent et 15 pour cent des enfants sont en surpoids. La surcharge pondérale nuit au bien-être physique et émotionnel des enfants et augmente le risque de surcharge pondérale plus tard dans la vie, ce qui les rend vulnérables aux maladies non transmissibles et désavantage les individus, les familles et les sociétés sur le plan économique. On estime que si aucune mesure n'est prise pour lutter contre l'obésité, 46 pour cent de la population sera obèse d'ici à 2030. [2]
[1] Toutes les données du paragraphe sont issues de la MICS 2019 sauf indication contraire.
[2] Déclaration du Ministre de la Santé

Après la pandémie de COVID-19, qui a eu un impact négatif sur les services de santé, nous avons appuyé le gouvernement pour qu'il mette en place un système de santé plus résistant, en améliorant notamment les soins de santé maternelle et infantile afin de réduire la mortalité néonatale et d'accroître la vaccination au niveau des communautés.
L'UNICEF a par example soutenu la formation visant à améliorer la gestion de la chaîne du froid pour les vaccinations et l'utilisation de l'oxygène pour la survie néonatale, deux interventions prioritaires pour la survie de l'enfant.
Soutien de l'UNICEF
Le soutien de l’UNICEF vise à garantir que les nouveau-nés, les jeunes enfants, les adolescents, les femmes enceintes et allaitantes et les familles bénéficient de services de santé de qualité et adoptent de bons comportements en matière de santé.
Pour y parvenir, l’UNICEF contribue aux domaines prioritaires du plan d’action du Gouvernement 2021-2024 et au résultat stratégique commun des Nations Unies sur le développement humain, qui contribuent à leur tour à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) 2 et 3 sur la santé et la nutrition, et au résultat stratégique 3 du Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement (CCDD) 2023-2027.
L’UNICEF soutient le programme gouvernemental de survie et de développement de l'enfant afin de renforcer l'accès à des services de santé de qualité, d'accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, de renforcer la prévention et le contrôle des maladies transmissibles, y compris les maladies contrôlables par la vaccination, et d'améliorer la communication pour la promotion de bonnes pratiques parentales en matière de santé et de nutrition.
Les services de soins de santé primaires pour les mères et leurs enfants doivent être résilients et inclusifs. Le programme de l'UNICEF soutient l'accès à des ensembles essentiels de services maternels et néonatals de haute qualité, tels que des interventions de promotion et de prévention visant à sauver des vies, dispensées par des professionnels de la santé bien formés pour assister les naissances et fournir des soins pré et postnatals. L'accent est mis sur les soins spécialisés pour les nouveau-nés petits et malades, y compris les soins kangourou pour les prématurés, qui utilisent le contact peau à peau entre les parents et les bébés pour augmenter leurs chances de survie.
Le programme de l'UNICEF soutient également l'augmentation du taux de vaccination, en particulier le suivi de la mise en œuvre d'un nouveau calendrier vaccinal et la lutte contre l'hésitation vaccinale au sein de certains groupes de population. Un système d'information sanitaire solide est nécessaire et s'appuie sur l'expérience et les enseignements tirés de la pandémie de COVID-19.
Dans le domaine de la nutrition, l'accent est mis sur la promotion de l'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants, ainsi que sur des pratiques alimentaires saines pour les enfants plus âgés afin de prévenir le surpoids et l'obésité chez les enfants. Des campagnes de changement de comportement fondées sur des données probantes sont adaptées, l'allaitement maternel exclusif est encouragé dans les régions où les taux sont faibles, et une alimentation saine est promue dans les écoles et la communauté dans son ensemble.
La collaboration intersectorielle doit être renforcée. Cela signifie qu'il faut intégrer le développement de la petite enfance dans les programmes nationaux transversaux, sur la base d'une évaluation des programmes de développement de la petite enfance et des recommandations qui en découlent. Les 1 000 premiers jours de la vie d'un enfant, de la conception à l'âge de 2 ans, ainsi que la prévention et la détection précoce des handicaps physiques et mentaux sont prioritaires.
Il s'agit également de renforcer la collaboration transversale avec le secteur de l'éducation. Le programme de santé scolaire vise à améliorer la santé mentale et physique des enfants et adolescents scolarisés, y compris la détection précoce de l'autisme, et à promouvoir des habitudes alimentaires saines et l'exercice physique afin d'éviter le surpoids et l'obésité.
Principaux partenaires
Le programme est dirigé par le Ministère de la Santé. Les autres partenaires sont le Ministère de l'Education Nationale et le Ministère de l'Intérieur, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).