Grand-sud de Madagascar: la crise climatique est-elle finie ?
À l’approche de la COP27, au moment où les dirigeants du monde entier s’apprêtent à discuter d’importants engagements face au changement climatique, la population du Grand-sud continue de faire face à la sècheresse.


La sècheresse et le manque d’eau continuent de sévir dans plusieurs localités du sud de Madagascar. À Ambondro, la terre est marquée par les trous que la communauté a creusés à la recherche d'eau.

Sur la route d’Ambovombe, la population se presse de remplir leurs bidons jaunes, après la tombée de pluies.

Le froid de l’hiver n’a pas empêché ces personnes de sortir de leur maison et de se ravitailler de cette eau, visiblement sale.

Du côté de Maroalipoty, les enfants continuent de parcourir cinq kilomètres pour s’approvisionner au puits, avant d’aller à l’école.

À Manambovo, un peu plus au sud, la rivière reste asséchée et la population continue de creuser dans le sol pour trouver de l’eau. La consommation de l’eau sale est l’un des facteurs causant la diarrhée et la malnutrition aigüe chez les enfants.

L’UNICEF et ses partenaires multiplient les interventions d’urgence comme cette livraison d’eau potable par camion à Tsinava Nord. Pendant le premier semestre de 2022, plus de 624,000 personnes ont reçu une assistance en eau - assainissement et hygiène.

À Androimpano, des points d’eau fonctionnant avec l’énergie solaire ont été installés pour faciliter la vie quotidienne d’environ 5,000 personnes.

La mise en place de ces infrastructures et des services d'eau résilients au changement climatique permet de réduire la mortalité infantile.

Près de 479,000 cas de malnutrition aiguë sont attendus pour la période de mai 2022 à avril 2023 dans le Grand Sud et le Grand Sud Est, selon la dernière enquête sur la malnutrition.

Même si Madagascar fait partie des pays avec une faible émission de gaz carbonique, les pratiques comme l’utilisation du charbon de bois ou le feu de brousse continue de détériorer l’environnement.

Afin d’assurer une réponse à la crise et afin d’assurer la préparation à des urgences potentiellement aggravées en raison de la sécheresse et des cyclones, l’UNICEF Madagascar a lancé un appel de 40 millions de dollars pour répondre aux besoins. En Juin 2022, 34% des besoins dans le cadre de l’appel avaient été couverts.