Antsa Safidy défend ses droits aux cotés de plusieurs autres filles du monde entier
Près de 2 ans après le début de la pandémie, des filles des 4 coins du monde exigent des changements à travers la 2ème saison de « Surmonter la COVID-19 », une série sur les adolescentes & sur la manière dont elles combattent les effets de la COVID-19

« Que dire de plus ? J’espère que cette saison 2 vous plaira ! » C’est par ces mots que Antsa, 18 ans introduit le premier épisode de la série « Surmonter la COVID-19 ». Ayant été l’une des participantes les plus remarquables depuis la saison 1, Antsa continue d’attirer l’attention sur les problèmes vécus par les filles de Madagascar, en particulier celles de la région Anosy dont elle est originaire. Dans cette nouvelle aventure, elle s’engage auprès de ses pairs en abordant des sujets liés au mariage des enfants, à la santé mentale, à l’inégalité entre sexes, à la gestion de l’hygiène menstruelle, à la violence basée sur le genre et à l'éducation.
Antsa est passionnée de slam et c’est à travers cet art qu’elle parle aussi du thème de la masculinité toxique dans une émission sur une radio locale, une séquence marquante dans l’épisode 3 de la série. D’ailleurs, elle a été aperçue pour la première fois par le grand public grâce à sa participation au concours de slam organisé par le Ministère de la population et l’UNICEF en 2018, dans le cadre la campagne nationale de lutte contre la violence à l’encontre des enfants. Elle a opté pour cette forme d’expression en suivant les traces de son idole Caylah, une talentueuse slameuse connue à Madagascar par ses textes engagés et son attachement à la promotion des droits des jeunes filles.


À Madagascar, 40% des filles se marient ou entrent en union conjugale avant l’âge de 18 ans et 14% des filles âgées de 15-19 ans ont été victimes de violence physique. Seulement 15% des filles achèvent le deuxième cycle du secondaire. Ces filles font face à de nombreux défis et sont confrontées à de multiples barrières. Elles manquent souvent de compétences pour se protéger et défendre leurs semblables, ce qui les empêche d’atteindre leur plein potentiel. D’autant plus, les services de base ont été fragilisés par le COVID-19 dans la plupart des régions du pays. Mais la pandémie n’a pas empêché Antsa et ces filles de se lever pour susciter le changement, jouer un rôle de chef de file et s’exprimer, comme évoqué dans le générique de la série.
« Cette série m’a permis de découvrir d’autres horizons et je suis contente d’avoir la chance de représenter Madagascar auprès d’autres filles du monde entier », témoigne la jeune fille. Native du sud du pays, aujourd’hui Antsa a déménagé dans la capitale Antananarivo pour suivre ses études en communication dans une université privée de renom. Elle déborde toujours d’ambitions et compte poursuivre le slam jusqu’à ce qu’elle atteigne ses objectifs. « La participation dans cette série a marqué notre vie et a créé une complicité entre nous deux », confie sa mère qui est toute fière de voir sa fille grandir et porter la voix de millions de jeunes filles Malagasy.
Pour voir l’intégralité de la série, veuillez cliquer sur ce lien : https://uni.cf/surmonterlacovid-s2
