Analyse budgétaire de l’éducation nationale 2014-2019
Pour mieux comprendre l’utilisation du budget public qui touche le bien-être des enfants

Points forts
Ce document constitue l’une des analyses qui explorent dans quelle mesure le budget national répond aux besoins des enfants de moins de 18 ans à Madagascar. Les analyses concernent la taille et la composition des allocations budgétaires de l’éducation nationale qui affectent les enfants au cours de l’exercice 2019, ainsi que des informations sur l’efficacité, l’efficience, l’équité et le caractère adéquat des dépenses passées. Les principaux objectifs sont de synthétiser des informations budgétaires complexes afin d’être facilement comprises par les parties prenantes et de formuler des recommandations pratiques susceptibles de rendre les processus de prise de décisions financières mieux adaptés aux besoins des enfants et des ménages pauvres. Concernant l’éducation nationale à Madagascar, ce secteur demeure un enjeu majeur au vu du faible taux d’achèvement et de la baisse de la qualification des élèves. Le taux d’achèvement est passé de 74% (2009) à 68% (2016) tandis que la proportion des élèves ayant les compétences minimales requises en Mathématiques et Français a diminué en passant respectivement de 58% et 54% (1998) à 21% et 17 % (2015).
Compte tenu de la priorisation annoncée par le gouvernement pour la petite enfance et de l’importance des mille premiers jours reconnue internationalement, les allocations pour l’éducation préscolaire doivent être augmentées pour optimiser les chances de réussite des enfants. Cela permettra de satisfaire les besoins identifiés dans le Plan Sectoriel de l’Education (PSE).
La déconcentration et la décentralisation du budget de l’éducation nationale doivent être concrétisées pour qu’il y ait un réel impact sur les élèves qui se trouvent au niveau des structures locales. Actuellement, le taux de déconcentration est estimé à moins de 10% du budget total de l’éducation nationale.
Si des efforts ont été constatés au niveau des allocations, la répartition économique et celle entre les programmes doivent respecter les prévisions du Plan Sectoriel de l’Education (PSE) pour que l’on puisse espérer atteindre les résultats attendus. Les besoins de financement des investissements, et ceux des différents programmes stipulés dans le PSE doivent aussi être satisfaits si nous voulons atteindre les objectifs de ce plan.
La planification doit être revue de manière concertée pour permettre l’utilisation optimale des nouvelles allocations. En effet, à partir de 2020 les prévisions d’allocations budgétaires du Cadre de Dépenses a Moyen Termes (CDMT) sont supérieures aux besoins prévus dans le PSE.
