En préparation du Sommet de la Nutrition pour la croissance à Paris, Madagascar lance ses engagements nationaux en réponse au défi de la nutrition

Antananarivo, le 25 février 2025 – Ce jour s’est tenu un atelier sous le haut patronage du Premier Ministre, chef du gouvernement, pour lancer les engagements de Madagascar afin d’accélérer les politiques et les actions en faveur de la nutrition en vue du Sommet mondial de « la Nutrition pour la Croissance » qui se tiendra à Paris fin mars.

Cet évènement s’est tenu à l’occasion de la visite de la Sous-Secrétaire Générale des Nations Unies, Coordinatrice du Mouvement pour le Renforcement de la Nutrition, Mme Afshan Khan, et du Secrétaire Général du Sommet, M. Brieuc Pont.   

A Madagascar, la malnutrition constitue un enjeu de développement prioritaire. En effet, Madagascar fait partie des 28 pays au monde où la prévalence de la malnutrition chronique est supérieure à 30 % depuis plus d’une décennie.

Selon les normes de l’OMS, afin de développer leurs capacités cognitives et physiques, les enfants de moins de deux ans devraient en moyenne consommer cinq groupes alimentaires sur huit groupes différents définis. Cependant, selon un récent rapport[1], 74% des enfants à Madagascar ne consomment que trois à quatre groupes alimentaires par jour, et 24% seulement un à deux groupes alimentaires par jour, ce qui est considéré comme une situation de pauvreté alimentaire sévère.  Dans le Sud de Madagascar, 86% des ménages n’ont pas les moyens financiers pour consommer une alimentation diversifiée et nutritive. 

Dans ce contexte, le sommet de la Nutrition pour la Croissance à Paris invite les pays à définir des engagements fort se déclinant en objectifs programmatiques, financiers et politiques.

Il représente aussi une opportunité de mobilisation de toutes les parties prenantes, gouvernement, société civile, secteur privé, partenaires techniques et financiers garantissant un investissement conséquent dans la nutrition.  Les engagements de Madagascar sont notamment axés sur la réduction de la malnutrition chronique et la malnutrition aiguë, d’ici 2030 ou encore le renforcement de la coordination multisectorielle pour tous les acteurs.

En effet, la nutrition demande une approche multisectorielle impliquant l’agriculture, la santé, la protection sociale, l’éducation, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, l’élevage et la pêche. En ce sens, un autre engagement de Madagascar porte sur l’intégration de la nutrition dans l’ensemble des programmes agricoles d’ici 2030. La malnutrition, et la pauvreté alimentaire des enfants en particulier, ne pourront être réduites que grâce à des investissements dans la production d’aliments plus diversifiés et plus résistants au changement climatique.

Les Nations Unies, la coopération française et tous les acteurs du Mouvement SUN s’engagent à travailler avec le gouvernement malgache pour garantir que chaque enfant, chaque famille et chaque communauté ait accès à une alimentation saine et nutritive pour réaliser son potentiel. 

[1]Rapport UNICEF 2024- Pauvreté alimentaire des enfants