Accéder à l'éducation malgré les défis sécuritaires en Haïti.
Avec le financement d’ECHO, plus de deux cents enfants vivant dans des zones contrôlées par les groupes armés ont préparé les examens de fin d’année pendant l’année scolaire 2022-2023.
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Le système éducatif en Haïti est confronté à des défis majeurs, en grande partie en raison de l'insécurité prévalant sur une grande partie du pays. De nombreux enfants vivant dans des zones sous l'emprise de groupes armés rencontrent des difficultés d'accès à l'éducation, souvent en raison de la fermeture des écoles dans ces zones ou du manque d'enseignants qualifiés capables d'offrir un enseignement de qualité.
Cependant, au sein de ce chaos, l'espoir persiste et la détermination demeure chez les enfants désireux de fréquenter l'école malgré des conditions difficiles. De même, des enseignants motivés s'efforcent d'offrir leur savoir aux enfants pour leur offrir un avenir meilleur. C'est le cas d'Andoue Yamara, enseignante à l'École Nationale Communautaire de Village de Dieu, la seule femme ayant participé à une formation organisée par la direction départementale de l'éducation de l'ouest, avec le soutien financier d'ECHO. Andoue et 17 autres enseignants travaillant dans les écoles des zones affectées par la violence, ont suivi une formation visant à dispenser des cours d'apprentissage accéléré adaptés pour préparer les enfants vivant dans des zones sous le contrôle de groupes armés à passer des examens nationaux.
Les enfants désirent ardemment accéder à l'éducation, mais ils ont besoin de sécurité pour préparer l'avenir. Ceux de Village de Dieu, souvent étiquetés comme faisant partie de groupes armés, aspirent à apprendre et à échapper à ce schéma. Il est impératif de reconnaître que ces enfants méritent la même opportunité d'accéder à une éducation de qualité que les autres.
En dispensant ces séances de rattrapage, elle offre aux enfants la chance de récupérer les heures de cours perdues et de mieux se préparer pour les examens nationaux.
Pour faciliter l'accès des enfants aux salles de préparation aux examens, deux écoles situées dans des zones-tampons de Martissant, l'École Nationale de Thor et l'École Nationale Don de Dumerlin, ont accueilli des enfants issus de cinq écoles de la zone de Martissant. Jean Ronel Belizaire, Directeur de l’école Dumerlin, se réjouit d'accueillir ces enfants car assurer l'accès des enfants à l'éducation dans des zones fréquemment affectées par des violences est un défi majeur.
Ces enfants ne reçoivent pas une éducation adéquate dans leur environnement. Nous nous efforçons de les éduquer au mieux pour préparer leur avenir.
Les perturbations causées par les tirs et les zones instables ont un impact non seulement sur l'accès à l'éducation des enfants mais aussi sur leur santé mentale. Derival, 20 ans, partage son récit.
Cette crise me perturbe énormément, je suis stressé. Je suis né à Carrefour Feuilles, j'étais avec ma mère, mais les criminels lui ont ôté la vie. Même pour étudier en vue du baccalauréat, les tirs ne nous permettent pas de nous concentrer.
Malgré ces obstacles, ce jeune élève se réjouit de suivre ces cours de rattrapage car il considère l'éducation comme le chemin vers un avenir meilleur. "Je souhaite me diriger vers l'Administration, j'aime la finance, la diplomatie et les sciences politiques. Je veux aussi faire de la politique pour apporter un changement à ma communauté."
Grâce au soutien d'ECHO, 220 enfants de la 9e année du fondamentale et NS4 issus des zones sous l'influence de groupes armés ont eu la possibilité de participer à des séances de cours de rattrapage pour se préparer aux examens nationaux. Cependant, il est impératif d'assurer aux enfants un accès équitable à l'éducation malgré les défis sécuritaires. Le ministère de l'Éducation nationale et de la Formation -Professionnelle ainsi que l'UNICEF travaillent activement pour garantir à chaque enfant un accès à l'éducation dans un environnement sécurisé.