Irène Ndembet: Enseigner, une autre richesse
"Celui qui veut devenir riche ne choisit pas l'enseignement. C'est celui qui a un appel, qui a une vocation qui le choisit. Enseigner c'est un métier noble au vue de ce qu'il nous apporte comme richesse s'agissant de relations humaines".
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"Celui qui veut devenir riche ne choisit pas l'enseignement. C'est celui qui a un appel, qui a une vocation qui le choisit. Enseigner c'est un métier noble au vue de ce qu'il nous apporte comme richesse s'agissant de relations humaines".
Ces propos sont ceux d'Irène Ndembet, enseignante au Lycée Djoué Dabany qui entame cette année sa 19ème année d'expérience dans le métier. Actuellement âgée de quarante-trois ans, cette porte-parole de la fédération de l'éducation nationale et secrétaire général du syndicat des formateurs et enseignants du Gabon est entrée très jeune dans l'enseignement.
Irène Ndembet est fière de son métier où tout est question de quête de savoir et d'humilité.
"Un jour je me suis retrouvée à l'hopital avec un ancien élève à moi qui était devenu médecin. Cela m'a fait chaud au coeur quand il m'a présenté à ses collègues que j'étais son professeur de français. Je me souviens aussi du jour où les éléves m'ont soulevé comme un bébé après l'annonce des résultats du baccalauréat. J'étais très émue et cela m’a rappelé constamment que j'ai fait le bon choix en exercant ce métier", se souvient -elle.
Au-delà du métier d'enseignante, Irène Ndembet est aussi une mère de famille dévouée pour ses enfants et ceux de ses soeurs. Certains maintenant sont dans la vie active, d'autres à l'université et c'est plus facile pour elle actuellement car les grands l'aident à prendre soin des plus petits. Elle arrive à s'organiser malgré le fait de tenir plusieurs responsabilités qui impliquent l'enseignement, les réunions et autres. Chacun à un rôle à jouer et les choses fonctionnent très bien.
Son message est simple et clair pour les enseignants qui commencent à peine le métier.... "Il faut avoir la vocation, sans cet appel, on ne peut rien faire de constructif sur le terrain car nous avons une tache exaltante certes mais ardue. Faire acquérir le savoir a des élèves, celle de participer à la formation de l'être. Nous sommes un pont donc dans l'épanouissement de l'élève et nous devons tout faire pour accomplir cette tâche au mieux. Parfois vous avez l'impression que c'est un métier difficile mais c'est un métier qui apporte une satisfaction, celle d'avoir apporté sa pierre à l'édifice, d'avoir contribué à la formation des ressources humaines du pays. Et lorsqu'on est un jeune enseignant, on doit toujours apprendre de ses collègues, échanger avec les autres, continuer à se former, à s'informer c'est important, c'est une profession qu'on exerce sans intérêt".
Irène Ndembet incite par la même occasion les collègues de sa génération à être présent pour encadrer les plus jeunes, pour partager leurs expériences, évoquer leur début qui n'étaient peut-être pas facile.
Elle réitère que l'éducation est vraiment la base de tout et que nos dirigeants africains devraient la considérer comme la priorité des priorités. Son rêve serait que l'enseignant puisse travailler dans des conditions idéales, que les établissements puissent être mieux équipés. Elle opte aussi pour un meilleur dialogue des gouvernants envers le centre syndical qui est une force de proposition pour élaborer une meilleure politique en termes d'éducation en Afrique et plus particulièrement au Gabon.
"J'ai envie de voir, forte de part son éducation. Le continent n'est malheureusement pas le numéro un en termes de développement. L'éducation, elle, serait la base de l'essor du continent et nous devons éduquer la population, particulièrement les jeunes filles. Parce que lorsque la femme aura accès à l'école, elle sera un facteur de développement", termine celle qui est aussi romancière et auteur de deux ouvrages "la femme poison et mea culpa, inscrit au programme scolaire et faisant partie des ouvrages étudiés en classe de première au Gabon.
