Dans le nord de l’Ouganda, un camp de réfugiés fabrique ses propres jouets
Des cartons, des boîtes de conserve, des boutons, ou encore des vêtements provenant de l’aide humanitaire sont transformés en jouets et se voient offrir une nouvelle vie.
Pour un enfant, jouer est l’une des activités les plus instinctives qui soit. Que ce soit avec des cubes alphabet ou des boîtes recyclées, les enfants trouvent toujours un moyen de s’amuser.
Mais, comme l’ont démontré certaines études, le jeu n’est pas qu’un simple passe-temps. Il contribue au développement des fondations qui permettront aux enfants d’avoir des échanges constructifs et ainsi au cerveau des jeunes enfants de bien se développer. En effet, les enfants ayant vécu une succession d’expériences négatives présentent un risque plus élevé de troubles du développement. Aussi jouer permet-il à de nombreux enfants de Bidibidi, le deuxième plus grand camp de réfugiés au monde, situé dans le nord de l’Ouganda, d’entretenir les bases nécessaires à leur bon développement.
Et à Bidibidi, les idées de jeux ne manquent pas, à la différence des jouets ou de l’argent. Alors, avec un peu d’ingéniosité, les parents, les aidants et les enfants fabriquent eux-mêmes des jeux, en imitant ceux produits en série, ou en en inventant de nouveaux.
Ces photos présentent quelques-uns des jouets faits maison confectionnés avec l’aide de l’UNICEF et de la Fondation Lego. À la fin du premier semestre 2018, 60 kits contenant 15 jeux tirés du Manuel d'activité de l’UNICEF pour le développement de la petite enfance avaient été fabriqués pour quatre centres de Bidibidi, permettant ainsi d’offrir des jouets à près de 2 500 enfants.
Balles en éponge réalisées par les parents et les enfants aux côtés d’un jeu de balles rebondissantes de l’UNICEF. Les jeux de balles favorisent le mouvement, le renforcement musculaire et la dextérité chez les enfants.
Les marionnettes cousues à la main peuvent être un exutoire au sentiment de détresse des enfants et constituent également un moyen de trouver des solutions à leurs problèmes.
Grâce à ce jeu de mémoire fait maison, les enfants entraînent leur cerveau à observer et à se concentrer, ainsi qu’à reconnaître les similitudes et les différences. Ils permettent aussi aux enfants de découvrir les objets illustrés sur les cartes..
Les cartes de jeu fabriquées sur place contribuent à améliorer la mémoire à court terme des enfants et les encouragent à poser des questions sur leur environnement.
Les dominos, ici faits maison, leur apprennent à mesurer, à compter et à reconnaître des formes. Ils impliquent également l’apprentissage de règles et la réflexion stratégique.
Les cercles de calcul réalisés par les aidants aident les enfants à apprendre la signification des chiffres et à comprendre comment additions et soustractions les modifient.
Les trieurs de forme confectionnés sur place développent ou renforcent la coordination œil-main, la manipulation d’objets et la spatialisation chez l’enfant.
Livre d’images cartonné (en haut) de l’UNICEF et livre réalisé par des réfugiés soudanais. Ce type de livre stimule la curiosité des enfants et les incitent à interagir avec les adultes.
Ces blocs de construction faits maison initient les enfants à la conception, à la coordination main-œil et à la spatialisation, en plus de leur enseigner les conséquences d’une construction trop élevée !
Balles en éponge confectionnées par des réfugiés du Soudan du Sud à partir de modèles fournis par l’UNICEF. Les balles peuvent être utilisées pour de nombreux jeux du type cache-cache, roule-lance-attrape, ou simplement pour les faire rebondir.