« Une journée chez les enfants et les femmes déplacés à Dori »
L'ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF est préoccupé par le changement climatique dans le Sahel
Je suis Smarty, auteur, compositeur, artiste burkinabè, ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF au Burkina Faso.
Ce mardi 30 juillet 2024, j’ai visité un site de personnes déplacées internes à Dori, dans le nord-est du Burkina Faso, pour m’enquérir de la situation des enfants, la réalité que vivent les enfants et les familles déplacés.
J’ai rencontré des femmes courageuses, qui se levaient à 3h ou 4h du matin pour faire six ou sept kilomètres pour trouver de l’eau pour revenir donner à leurs enfants. Vous voyez ce que ça fait ? Vous voyez le courage qu’ont ces femmes ?
De l’eau pour améliorer le quotidien des enfants et des femmes
C’est ce que l’UNICEF a vu, et le gouvernement, les partenaires et l’aide des donateurs et ses partenaires, il a agi. Et je suis heureux de constater qu’ils ont construit huit châteaux d’eau qui ont changé la vie des femmes et des enfants. Ces huit châteaux d’eau alimentent 32 bornes fontaines, permettant chaque jour à 24 000 personnes d’avoir accès à l’eau sans se lever à 3h ou 4h du matin. J’étais satisfait.
Je suis arrivé sur le site et j’ai rencontré les enfants et nous avons fait une ronde, et nous avons chanté mon dernier titre « Ne parle pas de tes projets ». Même sur ce site des déplacés, les enfants disent de ne pas parler de ces projets. Mais il faut positiver car nous, les projets que nous avons pour ces enfants, c’est que dans une, deux ou trois semaines, ou dans un, deux ou trois ans, que cette crise s’éloigne et que ces enfants et ces familles puissent retrouver leur foyer, et qu’ils puissent cultiver et vivre dignement.
Ensuite, je suis allée voir les jeunes filles qui sont formées par l’UNICEF et ses partenaires. Elles ont 16, 17 ans, et elles sont informées sur la santé sexuelle et reproductive, les règles, bref, tout ce qui concerne la protection de la jeune fille. Et j’ai été étonné de voir que combien ces filles-là ont été attentives aux questions des animateurs. Elles comprenaient tout et elles étaient tellement engagées et elles posaient plein des questions. Et cela est très positif. Malgré le déplacement, on continue à parler d’éducation et de formation des enfants et des jeunes sur les sites de déplacés. Cela veut dire qu’ils ne sont pas laissés pour compte. L’éducation est aussi un point d’honneur sur ce site.
Je suis allée à la rencontre d’une femme, un agent de santé, qui utilise un ruban qu’elle met autour du bras de l’enfant pour savoir si l’enfant ne souffre pas de malnutrition. Et c’est essentiel pour que l’UNICEF puisse identifier les enfants atteints de malnutrition modérée, aiguë ou sévère. Et quand le curseur est sur la partie verte, c’est que l’enfant se porte bien. Mais comment peut-on savoir qu’un enfant va bien ou pas sur le site ? Ce sont des gens qui acceptent de s’engager bénévolement pour venir mesurer les enfants, les recensent, les identifient. Et une fois que les enfants sont identifiés, ils sont tout de suite pris en charge afin qu’on puisse les sauver, bien les nourrir pour qu’ils puissent sortir du rouge. Ça aussi, j’ai vraiment apprécié. C’est très positif.
Les jeunes cherchent à mitiger les effets du changement climatique
A Dori, le changement climatique y affecte beaucoup les populations. J’ai vu sur des routes, des jeunes ont commencé à reboiser. Ça veut dire que les jeunes ont pris leurs responsabilités. C’est le mois de l’arbre et plusieurs initiatives sont prises dans ce sens sous l’égide du Ministère en charge de l’environnement et de l’eau. Et j’ai moi-même composée une chanson intitulée « Planter » pour soutenir la campagne. Avec les U-Reporters, on est allé sur le terrain pour reverdir la ville de Dori, et nous avons planté des arbres dans une école primaire. J’ai tenu à être avec eux pour les accompagner dans leur action à mitiger les effets du changement climatique qui affecte toutes les régions du Sahel. Il est important que les jeunes prennent l’initiative de planter des arbres.
Donc ma visite à Dori a été très riche, et j’ai vu des personnes déplacées qui vivent certes des conditions difficiles, mais qui sont restées dignes. J’ai vu le travail que l’UNICEF fait en collaboration avec le gouvernement du Burkina Faso et d’autres partenaires pour le bien-être des enfants. Fini la période où les enfants et les femmes étaient obligées de faire des kilomètres pour trouver de l’eau, Tout ça est en arrière.
Continuez à faire des dons à l’UNICEF
Je remercie les donateurs et toutes ces personnes qui ne cessent d’être aux côtés de l’UNICEF au jour le jour, et je saisis cette occasion pour leur lancer un message, pour leur demander de continuer à faire des dons, à avoir la main sur le cœur afin que l’UNICEF puisse continuer d’être utile à tous les enfants et à toutes les femmes, déplacées ou hôtes au Burkina Faso.