Omar, apprenti mécanicien
J’ai vu ce que c’était et je n’y retournerais plus.
Vêtu d’une combinaison bleue, penché sur le moteur d’un véhicule, Oumar est un jeune garçon de 18 ans au visage paisible dont rien ne laisse deviner le passé douloureux qu’il a enfin réussi à laisser derrière lui.
A 16 ans Oumar s’est fait arrêter pour vol. Après plusieurs interactions avec le système judiciaire, la sentence tombe : il se retrouve incarcéré avec d’autres mineurs comme lui.
« Le plus dur était de ne plus pouvoir voir ma famille. La violence aussi était difficile à vivre. Je me suis battu plusieurs fois. J’ai vu ce que c’était et je n’y retournerais plus. »
Aîné d’une fratrie de sept enfants, Omar aspire aujourd’hui à trouver un moyen honnête d’aider ses parents à subvenir aux besoins de la famille. A travers le projet UNICEF- Fondation Noura, Oumar et sa famille regagnent espoir grâce à un programme de réinsertion sociale pour les enfants en conflit avec la loi.
« Ils m’ont soutenu lors de mon incarcération. Et ils continuent à m’aider aujourd’hui à travers ma formation en mécanique et la mise en place d’une activité génératrice de revenus pour ma famille »
Encadré par un formateur, Oumar démontre un grand intérêt pour la mécanique et évolue très rapidement sous la supervision de son encadreur. Suivi dès son incarcération, lui et d’autres jeunes ont bénéficié, grâce au Projet d’appui à l’amélioration du système de justice pour mineurs en Mauritanie, d’un programme de réinsertion sociale pour les jeunes en conflit avec la loi.
Mis en place à travers l’appui financier de l’Union Européenne, ce programme fourni à des centaines de jeunes en conflit avec la loi l’écoute, l’orientation ainsi que la gestion et le suivi des dossiers judiciaires.
Le centre fermé où séjournent les enfants après leur incarcération bénéficie également d’un paquet d’activités socio-éducatives, de séances de soutien psychosocial et d’un centre d’initiation aux métiers qui permet d’orienter et accompagner les enfants dès le début de leur peine et les prépare à intégrer une formation dès leur sortie.
Pour Oumar, le passe douloureux est derrière lui, ce programme lui ouvre une voie vers une réinsertion sociale réussie
*Le prénom a été changé pour des raisons de protection.
