Rapport
Analyse budgétaire de l’eau, l’assainissement et l’hygiène 2015-2020
Assurer un investissement dans l’eau propre, des toilettes basiques et de bonnes pratiques d'hygiène: un engagement politique accru est essentiel pour la survie et le développement des enfants

Points forts
- Madagascar, malgré quelques progrès dans l’accès à l’eau potable, connait encore du re-tard comparativement aux autres pays notamment dans le domaine assainissement et hygiène.
- La part des ressources du budget de l’Etat allouée au secteur sur la période apparait faible même si les dotations nominales du secteur connaissent une certaine hausse avec notamment un appui additionnel dans le cadre de la riposte à la COVID 19.
- La lecture des priorités considérées dans l’allocation des ressources entre les programmes budgétaires du secteur de l’EAH apparait très difficile du fait que les dotations et dépenses ne sont pas présentées suivant ces programmes budgétaires.
- L’analyse des dotations par nature économique montre que les investissements dominent par rapport aux dotations au titre de la solde et du fonctionnement. La part des investissements a représenté en moyenne 90% du budget total du secteur sur la période.
- La crédibilité budgétaire apparait limitée car les taux d’exécution restent faibles. L’analyse indique que les écarts au niveau global entre la Loi de finance initiale et la Loi de finance rectificative apparaissent très élevés et peuvent atteindre souvent plus de 20%1 Les taux d’exécution se situent en moyenne à 62% sur la période.
- La déconcentration budgétaire n’est pas effective et le processus de décentralisation peine à démarrer dans le secteur. Les structures déconcentrées du secteur de l’EAH malgré l’importance de leur rôle dans la mise en œuvre de la stratégie nationale eau potable, assainissement et hygiène 2013-2018 ne bénéficient quasiment pas de ressources sur le budget de l’Etat pour la conduite de leurs activités.
- Il y a une grande disparité dans l’accès aux services d’eau potable, assainissement et hygiène à Madagascar qui pourrait traduire aussi des disparités en matière d’allocation des ressources.
- L’analyse du financement du secteur de l’EAH dans son ensemble montre que le financement extérieur connait une hausse régulière à partir de 2018 jusqu’en 2020, alors que le financement intérieur qui connait un fort accroissement jusqu’en 2018, a ensuite décliné.
- La dsponibilité des informations demeure un défi majeur. Il faut souligner les difficultés dans l’accès aux informations sur l’exécution budgétaire au niveau du secteur et en particulier les informations sur les transferts aux établissements publics autonomes bénéficiant de subventions au titre du budget de l’Etat et la faiblesse des informations disponibles sur les analyses de la performance du secteur.

Date de publication
Langues
Français