Claude Oyabi, la vraie gratitude au contact des élèves
Enseigner, c'est avant tout se sentir à l'aise dans son milieu. Et pour Claude Oyabi, enseigner reste une vraie vocation où le maitre mot est "passion".

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Agé actuellement de 50 ans, Claude Oyabi enseigne à l'école publique de Damas à Libreville. Avec une prise de fonction en 1997, cela fait donc vingt-cinq ans qu'il exerce le métier d'enseignant.
Il aurait pu mener une belle carrière dans le milieu de l'éducation nationale. Partant de simple professeur vers une responsabilité plus rémunératrice dans une circonscription donnée... mais sa priorité c'était d'être au premier plan pour transmettre aux enfants une éducation et des connaissances. C'est cela qui était le plus gratifiant pour lui.
"L'amour et la passion du métier d'enseignant a fait que j'ai décidé de ne pas faire évoluer ma carrière pour aller plus tard dans des bureaux. Le contact avec les élèves était pour moi merveilleux", assène-t-il avec humilité.
Durant sa carrière, Claude Oyabi a connu beaucoup de péripéties et d'anecdotes. Mais sa plus grande fierté était d'avoir pu aider un jeune élève issu d'un milieu défavorisé. Alors qu'il enseignant dans un milieu rural, il avait fait la connaissance d'un jeune garçon, qui, vu sa situation, ne pouvait pas avoir le même niveau scolaire des enfants autres enfants de son âge. "De la troisième année, je l'ai pris sous mon aile pour avoir le niveau CE2, puis il a pu passer directement en CM2 sans passer en CM1 avec beaucoup d'efforts. Il a ensuite pu passer le secondaire sans problème et a connu le chemin de l'université. Il est revenu vers moi plus tard et m'a annoncé qu'il était devenu psychologue. C'est donc une vraie fierté pour moi d'avoir contribué à son éducation et c'est très gratifiant", se rappelle Clause Oyabi.
De nature très pédagogue, notre homme ne cesse d'œuvrer pour un meilleur système éducatif. Son grand défi c'est d'enseigner au plus petit ce qu'est le développement durable et l'environnement. Il souhaite que cette discipline soit mise à part entière dans l'éducation à cause de ce que traverse le monde actuellement. Pour cela, il vient de terminer l'écriture de trois documents pédagogiques qui sont, un livre pour l'élève, un autre pour l'enseignant et un cahier d'activité relatifs au développement durable.
"L'environnement est un problème qui implique directement l'être humain et de ce fait l'apprendre aux touts petits reste primordial, nécessaire", poursuit celui qui veut aussi mettre en place une structure scolaire qui pourrait prendre en charge les enfants en difficulté d'apprentissage. "J'ai des idées mais dans le cadre de l'éducation nationale, ce n'est évident car il y a une ligne de conduite à tenir. Si je me mets dans le privé avec mes astuces et mes méthodes, je pense que je pourrai donner un petit coup de mains à ces enfants", s'enthousiasme Claude Oyabi qui a comme meilleur souvenir d'enseignement, la gestion d'un projet de jardin scolaire qui a fait l'engouement et l'allégresse de tout un établissement.
Actuellement, Claude Oyabi est toujours dans l'enseignement toujours à l'école publique Damas où il s'occupe des projets scolaires entre autres l'organisation d'un rally scientifique qui sera lancé prochainement.
Il est père de quatre enfants dont l'aîné a trente et un an et le plus jeune a tout juste quatre mois et trouve assez de temps pour bien s'occuper d'eux. "Le système actuel à travers l’approche par compétence donne la possibilité à l'enseignant de rentrer à la maison de suivre les devoirs des enfants et de discuter avec et participer mieux à leur éducation. Ce n'est plus le cérémonial avec la méthode par objectif et c'est une très bonne chose", termine Claude Oyabi.