Rasmata Ouédraogo, une grand-mère championne de la vaccination au Burkina Faso
Les vaccins sauvent les vies des enfants.
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Les vaccins sauvent les vies des enfants. C’est la conviction de Rasmata Ouedraogo, 55 ans, qui a fait vacciner ses deux petits-enfants dans la petite ville de Bama, située à 25 kilomètres de Bobo Dioulasso.
Ce dimanche 16 mars est le jour de chance de Rasmata Ouadraogo. Ses petits-enfants, Amadou et Rasmata, ont pu être vaccinés en ce troisième jour consécutif, où leur grand-mère s’est réveillée très tôt pour les apprêter et se rendre au Centre de Santé et de Promotion Sociale de la Vallée du Kou. Ici des milliers d’autres enfants, âgés de 09 à 59 mois ont également été vaccinés contre la rougeole-rubéole.
Rasmata Ouedraogo, 55 ans, assure la garde de ses deux petits-enfants depuis que leur maman, institutrice, a été affectée à l’école primaire de de Mororaba, village frontalier du Mali : « Je lui ai demandé de laisser les enfants ici, à Bama, car ce village, où elle est en service connaît des troubles sécuritaires. Donc quand on a annoncé la campagne de vaccination, il fallait absolument que j'aille moi-même faire vacciner mes petis-enfants, car le temps que leur maman revienne pour le faire la campagne serait finie. Donc, je les emmenés aujourd’hui encore pour les faire vacciner », raconte la grand-mère.
En effet, mi-février 2024, le Burkina Faso a enregistré 1 714 cas suspects de rougeole. Pour y apporter une réponse efficace, un plan de risposte national a été mis en œuvre par le gouvernement en deux phases de vaccination des enfants de 09 à 59 mois avec l’appui logistique et technique de l’UNICEF.
« Nous avons une grande mobilisation des femmes pour faire vacciner leurs enfants. Pour une cible de 3720 enfants à faire vacciner, nous en avons vacciné beaucoup plus atteignant un taux de plus de 107 % dans notre commune », explique Abdramane Diané, Agent Itinérant de Santé et vaccinateur au CSPS de la Vallée du Kou.
Parmi ces milliers d’enfants vaccinés, Abdoul, 05 mois, que son père a emmené faire son Penta3. « Je pense que les pères de famille doivent aussi s’engager auprès de leurs épouses pour la vaccination de leurs enfants. Il faut que tous les enfants soient vaccinés, car comme cela ils sont protégés contre certaines maladies infectieuses », affirme Abasse Sankara, père du petit Abdoul. Les différentes campagnes de vaccination ont permis, en 2023, de couvrir plus 90% des enfants de moins d’un an par la vaccination au Penta3, selon les statistiques du Programme Elargi de la Vaccination du Burkina Faso.
La vaccination sauve les vies des enfants en les immunisant contre les maladies.
Dans son quartier, au secteur 4 de la ville de Bama, Rasmata Ouedraogo, est reconnue comme la maman de la vaccination : « j’ai eu cinq enfants, propres à moi mais j’ai élevé plus de sept enfants que j’ai fait vacciner, scolariser. Aujourd’hui certains d’entre eux travaillent , d’autres sont mariés dans différentes villes du Burkina Faso ». Comme les deux petits-enfants de Rasmata Ouedraogo, ce sont plus de 3 311 000 enfants de 09 à 59 mois, qui ont été vaccinés contre la rougeole pendant la campagne de mars 2024.