Les équipes se sont mobilisées pour que chaque enfant dans son village reçoive sa dose de vaccin !

Depuis 4 ans, Ladislas Angouo, Responsable du Laboratoire du Centre urbain de Lambaréné, a choisi d’appuyer les AVI dans le Moyen-Ogooué.

Patricia Ozounguet.O
medecin
Patricia Ozounguet
24 juillet 2023

Ladislas Angoue est un habitué de la campagne de vaccination. Cette année, il a supervisé l’équipe mobile de vaccinateurs de l’axe stratégique Tchad-Lambaréné. De nature enthousiaste, il a encouragé son unité à rester vigilante à chaque étape franchie. Durant cette période, les personnels de santé des différentes structures sanitaire se sont mobilisées pour le bon déroulement des campagnes de vaccination. Ladislas a laissé le confort de son bureau et a préféré accompagner les équipes dans la stratégie avancée à travers la porte à porte du porte dans la ville d’Albert Schweitzer et des villages aux alentours. L’équipe de l’UNICEF l’a suivi.

Ce n’était pas moins de 20 km que Ladislas et son équipe ont parcouru à pied chaque jour, motivés par les objectifs à atteindre afin que les AVI 2023 soient une réussite. Chaque campagne de vaccination est unique, pour cette année le défi était encore plus grand après la crise de la COVID. Cependant, bien que les effectifs réduits, les agents de mobilisation sociale ont effectué un travail de fonds remarquable pour atténuer les résistances qu’affichent certains parents, ces derniers ont généralement des préjugés basés sur des croyances purement endogènes.

L’atout majeur de Ladislas est sa formation de biologiste, qui lui a permis de sensibiliser avec aisance les parents sur les enjeux et les risques d’une mauvaise couverture vaccinale. Aussi, il a développé des arguments efficaces basés sur la responsabilité et l’engagement du parent pour éviter la propagation du virus, car « à partir d’un seul cas non-vacciné, les risques de contamination perdurent et malheureusement cela peut déclencher une épidémie ». A l’aise pour expliquer et prévenir les cas de MAPI (Manifestations Post-vaccinales Indésirables), il avait aussi pour rôle d’appuyer l’agent de Mobilisation Sociale (MOS) dans son intervention. À travers des mots simples, il se voulait rassurant pour que les mamans ne paniquent pas devant les réactions que présenteraient leur bébé après avoir reçu une dose de Pentavac. « Avant tout, il faut savoir que tous les enfants ne réagissent pas de la même manière. Les effets indésirables les plus courantes sont : la perte d'appétit, la fièvre de 38°C ou plus, le gonflement localisé et l’irritabilité. Généralement après 48 h, l’enfant retrouve un comportement quasi normal. Afin d’atténuer tous ces effets, nous donnons du paracétamol aux parents, qu’ils doivent donner à leur enfant à titre préventif. »

Sur le terrain, les vaccins sont conservés dans les conditions maximales. Chaque réactif est maintenu à température dans une glacière isotherme compartimentée, achetée avec l’appui de l’UNICEF. Les seringues utilisées sont systématiquement jetées dans la poubelle prévue à cet effet, toutes les précautions sont prises pour qu’aucun accident ne se produise pas.

Au 8eme jour de la campagne des AVI appuyée par l’UNICEF, Ladislas et son équipe avaient atteint 70 % de leur cible. Pour y parvenir, le Programme Elargi de Vaccination (PEV) a adopté une stratégie basée sur le quota du nombre d’enfants vaccinés par équipe, à savoir pas moins de 10 par jour.