Cinq femmes, un combat!
Activons-nous en cette #JournéeDesFemmes!

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Rose-Fanny Ngue-Bie, du football a super maman
Pour Rose Fanny, se trouver dans le monde des hommes était tout simplement une opportunité et une distraction.Elle a su jongler entre le football, son sport favori et les études. De ce fait, elle n’a rencontré aucune difficulté pour bien s’épanouir dans la vie scolaire et dans le milieur sportif. Le football était tout d’abord une distraction mais au fil des années de pratique, elle prenait plaisir à jouer.
Cette ancienne internationale gabonaise de football mais aussi ancienne selectionneuse nationale des panthères dames a traversé différents périples.
Elle se souvient encore des éliminatoires qui a opposé le Gabon au Cameroun en 2002, dont elle garde un très bon souvenir. Durant cette rencontre féminine, le grand stade Omnisport à l’époque s’était rempli et Rose Fanny a été tellement émue qu’elle avait les larmes aux yeux.
Mais si elle a pu naviguer facilement dans sa passion c’est avant tout grâce au soutien familial. “Mon papa m’a beaucoup soutenu. Il me soutenait pour l’achat de mes matériels de sport”, assène-t-elle.
Après le succès sportif qu’elle a pu vivre, la vie lui a reservé un tout autre tournant. “J’ai eu un enfant enfant IMC, clouée au lit depuis sa naissance depuis 28ans maintenant. C’était une période douloureuse que j’ai dû traverser et mon père a toujours été là pour me soutenir”, rappelle Rose Fanny.
S’armant de beaucoup de perseverance, elle a toujours continué de jouer au football, qui, dans un sens l’a aidé à évacuer sa douleur. En cette journée de la femme, Rose Fanny rappelle aux femmes qu’il est important de se forger, de garder Espoir car tout peut arriver dans la vie.
Elle apprécie chaque moment passé avec sa fille. “La vie continue et elle ne s’arrête pas du fait qu’on a un enfant handicapé”, termine notre grande footballeuse.

Ida Natratilova Oye Obame, la gardienne de la qualité de la forêt
Joyeux anniversaire Ida!
En effet, la jeune femme souffle ses trente cinq bougies ce jour à l’occasion de la célébration de la journée de la femme.Pour un bref historique, Ida est revenue au Gabon en 2012 après avoir terminé son cursus universitaire en Tunisie. Depuis, elle s’est engagée dans le domaine de l’environnement et la conservation de la biodiversité.
Ses expériences cumulées auprès des communautés forestières l’ont propulsé dans le domaine de la certification avec une Ong internationale. Celle ci développe des outils et solutions durables des forêts et s’est impliquée dans le label FSC sur les normes et bonnes pratiques en matière d’exploitation forestière octroyées aux entreprises.
Ida reste convaincue qu’il est difficile pour une femme d’intervenir professionnellement dans le monde de la conservation. C’est un monde assez rude avec des missions sur les terrains dans des conditions difficiles. De plus, elle a dû concilier vie professionnelle et vie personnelle qui demande énormément de sacrifice et trouver le bel équilibre n’est pas du tout évident.
Toutefois, elle estime être chanceuse de pouvoir naviguer dans ce milieu. Un milieu qui permet de rencontrer des communautés, des personnalités, des autochtones ainsi que d’autres femmes en milieu rural qui, elles, vivent dans d’autres réalités.
“Cela vous permet de réaliser la chance que vous avez avec un minimum de conditions de vie acceptable”, souligne-t-elle.
Ida a pris part activement dans le One forest Youth Forum et One forest summit. Elle a partagé son experience sur la gestion durable et le rôle des jeunes dans l’amélioration de la gestion durable de la forêt. Elle a aussi participé à l’élaboration du manifest de la jeunesse et pris part au dialogue intergenerationnel.
Etant chef de file du Comité de certification de la FSC dans le One Forest Summit, elle a pu avancer des propositions de solutions dans la gestion durable des forêts dans le bassin du Congo.
Elle réalise partiellement son rêve avec ce qu’elle fait actuellement. Celui d’être toujours utile pour la cause commune avec une approche très communautaire.
“Je vois désormais plus grand et j’ambitionne de me trouver dans un cercle de décision où je pourrai influencer sur les orientations politiques et stratégiques pris par le pays en matière de gestion durable intégrée des forêts où les communautés sont systématiquement consultees, où elles participent activement aux différents processus de gestion de revenus issus de l’exploitation”, s’enthousiasme Ida.
Elle espère que les femmes pourraient évoluer dans un monde en paix où sont totalement autonomes financièrement, et où elles peuvent réaliser leur rêve et leur aspiration pour leurs enfants et leur entourage.
Elle adresse surtout un souhait d’epanouissement professionnel qui donne aux femmes autant de chance que les hommes sinon un peu plus.

Engoang Grace Manuella, un coeur plus proche des enfants
L’évènementiel, elle en a fait son affaire. Evoluant au Gabon en ayant une licence en management, Grace Manuella a été une touche à tout dans le milieu professionnel. Elle marque d’abord son passage dans une agence de communication, puis dans le commerce en ligne mais aussi dans la mode et l’esthetique. Actuellement c’est la directrice de l’agence de communication “Be space”.
Elle se décrit comme une entrepreneure sociale au service des autres. Depuis quelques années surtout pendant l’épidémie de la COVID19, elle s’est engagée à l’insertion des jeunes économiquement faibles en leur donnant l’opportunité de béneficier d’une formation.
Le succès de son projet “premier village de Noel” à Owendo en faveur des enfants démunis a été un tremplin pour l’emmener dans l’entreprenariat tourné vers l’organisation d’evènements pour enfants.
“Pour moi, la clé de la réussite est d’abord de se soucier des autres, les aimer et donner sans compter malgré les contraintes et défis. D’où cette ambition pour moi d’aggrandir mon champ d’intervention pour aider les jeunes à réaliser leur rêve et leur donner des repères”, rappelle celle qui n’hésite pas à aller chercher les jeunes dans la rue et leur offrir un emploi.
En cinq ans, sa plus grande fierté a été d’avoir pu insérer plus de deux cent jeunes, d’avoir pu scolariser trente jeunes et d’avoir embauché trentre autres qui sont devenus ceux qu’ils voulaient être professionnellement.
Pour Grace, les actes et les actions qu’on laisse derrière marquera des empreintes. Son parcours a été semé d’embûches: ayant une enfance difficile, à sa jeunesse, ayant commencé tôt dans le monde du travail, elle a manqué d’accompagnement,
Aujourd’hui, elle oeuvre aussi auprès des femmes vulnérables pour les pousser à devenir autonomes financièrement à travers des formations. Ainsi l'initiative Gabon Fly Women Entrepreurship forme les jeunes et les femmes dans le métier du coding et le digital. Ses efforts ont été reconnus en dehors du Gabon en 2021 où elle a reçu le Prix Africain du Développement (PADEV) pour le Meilleur leadership au féminin.
Mais la lutte continue car pour Grace Manuella, la première égalité c’est l’équité. Pendant tout le mois de mars, avec d’autres femmes entrepreneures, elle initie un esprit de solidarité pour mieux expliquer sur l’égalité et l’équité à travers l’innovation et les Nouvelles technologies afin de rendre les femmes indépendantes.
“Un jour ma mère m’a dit, le travail est ton premier mari. Quoiqu’il arrive et quelque soit les difficultés que tu rencontres, ton travail doit passer en premier, c’est la base de tout. C’est ce que j’ai retenu et c’est ce que j’ai fait sans oublier l’humilité, l’amour et Dieu par dessus tout”, termine Grace.

Asha Sumputh, un parcours exemplaire
Qui dit “One Forest Summit” dit Asha Sumptuh. Cet évenement Mondial sur la conservation de la forêt qui s’est tenu dernièrement à Libreville les 1er et 2 mars a été aussi marqué par cette femme. Elle a tout simplement impressionné durant son animation et ses interventions durant le dialogue intergénerationnel de haut niveau.
Mais qui est Asha Sumptuh?
C’est tout simplement une Mauricienne, qui a étudié dans un système éducatif calqué sur le modèle britannique. Maîtrisant parfaitement l’anglais et le français, Asha parle aussi l’hindi et le créole mauricien. Diplômée des prestigieuses universités de Cambridge et de Paris I Panthéon Sorbonne dans les domaines de l’économie et de la finance, elle a commencé sa carrière de journaliste à Canal Plus en France. Aujourd’hui, cette jeune femme est à la fois entrepreneuse, journaliste et productrice.
Pour elle, le One Forest Summit a été une opportunité de se faire entendre.
“Il n’y a pas assez de femmes leaders en Afrique. C’est un fait. Et je suis assez fière de ces femmes activistes venues de loin au Gabon qui ont mis la lumière sur le disfonctionnement mais aussi apporter des solutions concrètes. Après, fière aussi d’être dans un évènement pour animer un débat de haut niveau sur sur le futur des êtres humains et de notre planète. C’est une façon pour moi de nous faire avancer dans le bon sens, de trouver des solutions ensemble pour l’avenir du monde en général”, rappelle celle qui pense que les femmes ont un atout à ne pas sous estimer, qu’elles sont acteurs de changement dans leur communauté, vu leurs activités dans le monde économiques actuel en Afrique.
Outre l’économie et la finance, Asha couvre généralement des sujets très étroitement liés au développement durable, à l’environnement, à la politique, à l’innovation, à l’éducation ou à l’entrepreneuriat.
Ses émissions Business Initiative Africa et Initiative Africa, diffusées en Europe et en Afrique dans à peu près quarante pays, parlent de développement durable de l’Afrique, de climat et de biodiversité…
“L’éducation est très importante pour les femmes donc si je peux conseiller aux femmes c’est vraiment d’aller étudier. Beaucoup de filles ne peuvent pas aller à l’école dans plusieurs pays et pourtant l’éducation est le vrai trésor pour les jeunes filles. Si elles sont bien éduquées, elles peuvent réussir”, termine Asha.

Mekame Henry Dorine, la dame de fer de l’organisation
“Soyons indépendantes, soyons instruites, soyons compétentes, ayons des aspirations professionnelles élevées sans penser à notre condition de femme”.
Ce message à l’endroit des femmes est fort et il vient de Mekame Henry Dorine, fondatrice et directrice de publication de Enoromi Magazine, dédié à l'économie, au management et à la valorisation des actions stratégiques gouvernementales.
Chef d’entreprise donc mais aussi mère de famille, elle s’en sort pas mal avec une bonne organisation. Tout doit être préparé à l'avance, la journée professionnelle tout comme la gestion de la famille. Et oui.. Dorine ne laisse rien au hasard et prend soin de respecter une programmation minutieuse de ce qu’elle doit faire.
Bref, tout est organisationnel et elle fait passer le même message à ses proches collaborateurs. C’est de cette facon qu’est possible une vie harmonieuse en famille et une carrière professionnelle réussie. Il faut le faire et il faut y croire.
“Mes aspirations principales restent le fait d'être une bonne mère qui sait guider et éduquer ses enfants. Mais également s’épanouir dans une carrière professionnelle en réussissant à faire du magazine un magazine panafricain. L'égalité des genre n'est plus un mythe ou un simple slogan. Les femmes ont leur place aujourd'hui dans la gestion de la chose Publique et pour cela, rendons grace à Dieu, c’est très important”, rappelle Dorine, qui est aussi fondatrice et secretaire general de l’ONG Angelys, qui met un accent sur les droits des jeunes filles et leur scolarisation.