Soutenir les familles vulnérables face aux conséquences de la Covid-19 au Niger
Le Gouvernement du Niger avec les financements du Gouvernement Allemand via la KFW et l’appui de l’UNICEF met en œuvre un programme d'aide financière aux familles impactées par la crise de la COVID-19
Les conséquences de la pandémie COVID-19 ont été désastreuses à l’échelle mondiale. Dans nos pays du Sahel, c’est surtout sur le plan économique que l’on constate les conséquences des mesures liées à la prévention la pandémie : fermeture des frontières, couvre-feu, fermeture des marchés, autant de restrictions qui ont affecté les familles qui peinent souvent à joindre les deux bouts.
La pandémie a mis en exergue le rôle majeur que les systèmes de protection sociale peuvent jouer pour anticiper les chocs et protéger les populations, ainsi que le chemin qui reste à parcourir pour le système de protection sociale soit non seulement réactif aux chocs, mais aussi sensible aux risques auxquels sont exposés les enfants ainsi qu’à l’impact des crises sur la sécurité nutritionnelle des enfants et de leurs familles.
Face à cette situation, l'UNICEF et le Programme Alimentaire Mondiale, avec l’appui du Gouvernement Allemand via la KFW, mettent en œuvre un programme conjoint visant à aider le Gouvernement du Niger à octroyer une aide financière visant à répondre aux besoins immédiats des ménages les plus impactés par la crise de la COVID-19. Cette initiative a pour objectif de renforcer la capacité de réaction aux chocs, la sensibilité à la nutrition et aux enfants, des programmes d’assistance mis en oeuvre par le système national de protection sociale.
A travers ce financement et l’appui de l’UNICEF, la Cellule Filets Sociaux et le Projet Filets Sociaux Adaptatifs ont apporté une aide à 32,659 ménages, issus de 224 villages de neuf communes des régions de Tillabery, Tahoua et Dosso. Cet accompagnement a permis de porter le taux de couverture des ménages vulnérables estimés impactés par la crise du COVID-19 par le Système d’Alerte Précoce à 100% dans ces régions. Chacun des ménages ciblés a bénéficié d’un transfert monétaire unique de 45,000 FCFA.
Mon nom est Illia Cherif, je travaille à l’UNICEF et j’ai supervisé les activités de transferts monétaires dans plusieurs localités. Je reviens du terrain et partage avec vous cette expérience.
Nous sommes ici dans la commune de Keita, l’activité de transfert monétaire a eu lieu dans l’enceinte de l’école du village. Les bénéficiaires, toutes des femmes, sont venues très tôt le matin pour être parmi les premières à recevoir ces aides financières.
Ce sont les femmes qui représentent les ménages. Je trouve que c’est une bonne idée car, pour moi la femme est le pilier de la famille. Nous, les hommes, avons souvent des difficultés pour définir les priorités de la famille.
Chaque femme reçoit la somme de 45 000 Fcfa qui devrait lui permettre de prendre en charge les besoins de la famille surtout en cette période de soudure.
Nous travaillons avec les notables de chaque village pour nous assurer que les personnes identifiées lors de l’enquête de ciblage sont réellement celles qui reçoivent ces aides financières.
A chaque étape, les agents en charge de la distribution expliquent l’objectif de ce transfert monétaire aux mamans mais aussi aux pères de famille qui accompagnent leurs épouses.
Ici, Ilia discute avec Hadjara, mère de 6 enfants. Elle lui a confié que cet argent les aidera non seulement à rembourser leurs dettes mais aussi leur permettra de constituer un stock de nourriture.
Certaines familles ont témoigné qu’ils vont utiliser cet argent comme fonds de commerce pour se lancer dans les activités génératrices de revenus.
Au Niger, en plus des contraintes sécuritaires, les distances entre les villages sont longues et les routes impraticables surtout pendant la période des pluies. Il n’est donc pas rare que les véhicules se retrouvent embourbés ou tombent en panne.
Le programme national de transfert monétaire en urgence COVID-19, mis en oeuvre par la Cellule Filets Sociaux à travers le Projet Filets Sociaux Adaptatifs, couvre plus de 500 000 familles. La dernière phase de ce programme aura apporté une aide précieuse aux 32659 ménages bénéficiaires des régions de Tillabery, Tahoua et Dosso afin de surmonter les séquelles laissées par la pandémie de COVID-19.
