La protection sociale au service d'une mère qui s'efforce d'éduquer ses filles
Kébili - Tunisie

Rencontrez Hadahom : Une mère forte qui se bat pour l'éducation de ses filles
Dans la ville de Kébili, nichée dans le sud de la Tunisie, Hadahom assume courageusement la responsabilité d'élever ses deux jeunes filles, Soujoud (7 ans) et Arwa (8 ans). Il y a quelques années, Hadahom a dû faire face à un défi de taille : elle n'avait pas les moyens d'envoyer ses filles à l'école. Son mari, inquiet de la distance entre leur domicile et l'établissement d'enseignement, s'opposait fermement à leur scolarisation. Déterminée à assurer un avenir meilleur à ses enfants, Hadahom a pris la décision courageuse de quitter son mari et de retourner dans sa ville natale, Kébili. Sa principale motivation était de veiller à ce que ses filles reçoivent une éducation, afin de jeter des bases solides pour leur bien-être social et général. "L'idée d'envoyer mes filles à l'école suffit à me faire avancer", a déclaré Hadahom.
Surmonter les obstacles financiers : Le parcours de Hadahom, une mère monoparentale
Hadahom, une mère de famille résiliente, se trouve aux prises avec des difficultés financières qui l'empêchent de subvenir aux besoins de ses deux jeunes enfants. Elle exprime franchement sa situation difficile en déclarant : "Je suis une couturière qualifiée, équipée d'une machine à coudre. Malheureusement, je n'ai pas les fonds nécessaires pour acheter des tissus et d'autres fournitures essentielles pour lancer ma propre entreprise."
Le programme AMEN Social, une lueur d'espoir pour Hadahom et sa famille
Pour subvenir aux besoins de sa famille, Hadahom consacre son temps à la collecte de fourrage et de dattes dans les champs avoisinants. Cependant, le revenu généré par une journée de labeur à récolter et à vendre ces ressources couvre à peine les besoins essentiels et les besoins éducatifs de ses filles. Le programme social de l'AMEN est devenu une source de soulagement immense pour Hadahom et sa famille. Grâce à ce programme, Hadahom a reçu une aide unique de 100 TND par enfant pour couvrir les frais de rentrée scolaire. En outre, elle bénéficie d'une allocation mensuelle de 30 TND par enfant. Reconnaissante de ce soutien, Hadahom exprime sa sincère gratitude en déclarant : "Je suis vraiment reconnaissante au programme AMEN Social pour l'aide inestimable qu'il m'a apportée en répondant aux besoins de mes filles et en m'aidant à payer leurs fournitures scolaires."
Élargir le soutien social : l'impact du programme AMEN Social sur les enfants du gouvernorat de Kébili
Mohammad, travailleur social à l'unité locale de promotion sociale du ministère des Affaires sociales à Souk Lahad, dans le gouvernorat de Kébili, explique : "Nous aidons environ 2 900 enfants âgés de 6 à 18 ans et 509 enfants âgés de 0 à 5 ans dans le gouvernorat de Kébili, qui vivent tous dans des ménages pauvres."
A partir du début de l'année 2023, tous les enfants en âge d'être scolarisés bénéficieront de l'allocation pour enfants de 30 TND par mois et par enfant dans le cadre du programme "AMEN Social" lancé par le ministère des Affaires sociales en partenariat avec l'UNICEF et financé par les coopérations internationales allemande et américaine. Soujoud et Arwa, les filles de Hadahom, font partie des bénéficiaires. "Les filles ont eu droit à une allocation unique de rentrée scolaire, d'un montant total de 100 TND pour chacune d'entre elles, car le programme soutenu par l'UNICEF a permis de doubler l'aide unique de rentrée scolaire de 50 TND accordée par le gouvernement. En outre, en 2022, Hadahom a reçu rétroactivement 6 mois d'allocations familiales de 30 TND par enfant et par mois." Les 30 TND d'allocations pour enfants sont constitués de 10 TND par mois fournis par le gouvernement aux enfants âgés de 6 à 18 ans enregistrés dans le Programme National d'Aide aux Familles Nécessiteuses (PNAFN) dans le cadre de l'AMEN Social, avec un complément par le biais du programme de l'UNICEF de 20 TND par mois, afin d'atteindre le montant recommandé pour les allocations pour enfants de 30 TND par enfant et par mois.
Lorsqu'on lui demande quelles sont ses aspirations, Arwa, 8 ans, déclare avec assurance : "Je veux devenir médecin". Au-delà de ses propres ambitions, elle exprime également un désir sincère de soutenir sa mère et de lui exprimer sa gratitude pour avoir donné la priorité au bien-être de ses filles.