Quand l’espoir renaît à nouveau !

Mohammed, un jeune de 20 ans qui a eu la chance de suivre le programme de l’école deuxième chance, nouvelle génération est aujourd’hui une personne pleine d’optimisme et approche son avenir avec positivité. Rien à voir avec la personne qu’il était autrefois, perdue entre les pensées révolutionnaires de son adolescence et un père qui ne partageait pas ses visions.

Mohammed a quitté son collège au bout de la troisième année. Après une traversée du désert où il était pris par le doute, perdu entre des choix confus et son caractère rebelle, il prend une décision majeure. Celle de convaincre son père de lui donner une deuxième chance pour faire de sa passion un sujet d’étude ainsi qu’un métier professionnel. C’est ainsi qu’il intègre l’école Abdelkrim El Khattabi, deuxième chance, nouvelle génération dans la ville d’Oujda. Rapidement, il attire l’attention de la directrice qui, grâce à sa volonté d’assiduité, son suivi continu et sa patience, lui consacre le temps nécessaire pour faire de lui ce qu’il est aujourd’hui : un bon cuisinier.

Maintenant, nous sommes au STCO, le Sporting Tennis Club d’Oujda, là où Mohammed effectue un stage rémunéré en tant que cuisinier dans la buvette du club. Épanoui et engagé dans son travail, notre jeune cuisinier renvoie l’image d’une personne sereine. Après la rencontre de ses parents, nous constatons que le succès de Mohammed est parvenu à la suite des encouragements de la maman qui croyait et croit toujours au potentiel de son fils. “Si mon enfant veut quelque chose, il fera des pieds et des mains pour y arriver. Je suis très reconnaissante au centre qui a aidé mon garçon à réaliser son rêve. Mohammed a beaucoup changé et je suis fière de ce qu’il est devenu. Nous devons voir ce genre de projets partout au Maroc.‘’affirme sa maman.

Le papa, à son tour est aujourd’hui convaincu de laisser Mohammed gérer sa vie et lui donne toute la liberté de choisir ce qu’il y a de mieux pour lui-même. “Je voulais qu’il fasse au moins la formation de coiffure au centre mais si la cuisine fait son bonheur, je n’ai qu’à accepter et respecter son choix. Cette école a changé sa vie et nous lui devons beaucoup. Sans cette opportunité et faute de moyens, je n’aurais jamais pu lui payer une formation pareille.

Pour Mohammed, le changement est relatif au vouloir faire. “Ce programme et le centre m’ont permis de croire en moi, connaitre qui suis-je vraiment, développer mes compétences et surtout ont fait de moi une personne responsable et ambitieuse. Maintenant tout est clair. J’ambitionne d’avancer dans ma formation et pourquoi pas devenir moi-même formateur en cuisine. Je me vois capable de mettre en place une méthodologie pour le devenir. “, partage Mohammed.