Le nouveau chemin de Fatima
Éducation, résilience et espoir.
Je voyais d’autres filles de mon âge à l’école et je pensais que ça ne serait plus possible pour moi. Aujourd’hui je peux retourner à l’école grâce à tout ce que j’ai appris à travers la plateforme Akelius
Au cœur du camp de réfugiés de Mberra dans le Hodh Chargui, Fatima Benet Oualet, une jeune réfugiée de 14 ans, incarne l’espoir et la détermination qui émanent d’une seconde chance d’accès à l’éducation. Après le divorce de ses parents et le remariage de sa mère dans un autre foyer, Fatima et son petit frère se sont retrouvés sous la protection de leur grand-mère. Confrontée à la précarité financière et au mode de vie nomade qui résiste à l'éducation formelle, l'avenir de Fatima semblait incertain. La surpopulation et la precarité de la vie au camp de Mberra ont poussé de nombreuses familles à déscolariser leurs enfants, un destin que Fatima a partagé lorsqu'elle a été retirée de l'école à l'âge de 9 ans pour aider aux tâches ménagères.
J'ai dû quitter l'école pour aider aux tâches ménagères, tout comme de nombreux enfants de mon âge," confie Fatima. Si je demeurais à l’ecole, personne ne pouvait aider pour tout ce qu’il y avait à faire. C’est comme ça que les choses étaient perçues.
Cependant, en 2019, un rayon d'espoir a jailli lorsque l'UNICEF Mauritanie a lancé un programme d'apprentissage numérique financé par la Fondation Akelius, via le comité national UNICEF Sverige. Cette initiative a apporté un souffle de renouveau dans la vie de Fatima. Grâce à Akelius, elle a pu réintégrer le chemin de l'éducation, un chemin qu’elle pensait perdu pendant des années. Le centre de connectivité est rapidement devenu un symbole d'optimisme pour de nombreux enfants et adolescents au sein du camp.
Le centre de connectivité a été comme une bouffée d'air frais dans nos vies. Il nous a redonné espoir, et j'ai enfin pu retrouver le chemin de l'éducation
À l’issu de son lancement à Nouakchott, la plateforme Akelius a touché 2 487 utilisateurs, dont 2 055 au Centre de Renforcement de l'Enseignement des Langues Vivantes (CREL), 272 à l'ONG Assistance-Éducation (AED), et 160 filles au centre d'apprentissage SAFIA.
Désormais, le camp de Mberra prévoit d'offrir des sessions de renforcement des compétences à 64 enfants et adolescents, s'inscrivant ainsi dans la mission de la Fondation Akelius visant à faciliter l'accès à l'apprentissage des langues pour les jeunes réfugiés.
« Je voyais d’autres filles de mon âge à l’école et je pensais que ça ne serait plus possible pour moi. Aujourd’hui je peux retourner à l’école grâce à tout ce que j’ai appris à travers la plateforme Akelius. »
L’histoire de Fatima démontre que l'éducation peut être un phare d'espoir, même dans les conditions les plus difficiles, et que des efforts conjugués peuvent ouvrir des horizons prometteurs pour les jeunes réfugiés.
Cette lueur d'espoir dans le camp de Mberra est la preuve que l'éducation peut apporter un changement significatif et durable dans la vie des réfugiés. Elle incarne la détermination de la jeunesse à s'épanouir malgré les défis qui se dressent sur leur chemin.