Kalidou, combattre la COVID-19 jusqu’au dernier Kilomètre

Ayant toujours évolué dans des zones où les populations étaient les plus affectées par la précarité et la pauvreté, Kalidou a vu l’impact dévastateur de la COVID-19 sur des populations déjà affaiblies

UNICEF Mauritanie
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UNICEF Mauritanie/F.Boughaleb/2022
23 novembre 2022

Kalidou est technicien supérieur de santé et chef du service de surveillance épidémiologique dans la Moughataa d’Aleg dans la région du Brakna en Mauritanie. Après 23 ans passés dans la région, Kalidou connait le Brakna et ses populations comme s’il était natif de ces terres. Né dans le village de Niabina à Mbagne, il y intègre l’école fondamentale et ce n’est qu’au lycée qu’il arrive à Nouakchott, la capitale, avec le cœur et la tête remplis de rêves et de motivation.

Sa toute première rencontre avec le monde de la santé s’est faite lorsqu’il était tout à travers les équipes de vaccination mobiles qui visitaient son école. Cette voie devient alors une évidence pour lui à mesure qu’il prenait de l’âge.

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UNICEF Mauritanie/F.Boughaleb/2022

« Lorsque la pandémie a éclaté, une psychose s’est installée car nous ne comprenions pas à quoi nous faisions face. » Pour la première fois depuis longtemps l’humanité allait devoir cohabiter avec un ennemi naturel contre lequel on ne savait pas se défendre. Sans traitement, sans protection, partout dans le monde, le niveau de peur et de désespoir montait à mesure que le nombre de morts et cas sévères augmentaient. À Aleg Kalidou se souvient : « Je ne comprenais pas ce qui se passait, avant l’annonce officielle de la pandémie, nous étions débordés par les patients au centre de santé. J’essayais d’adapter le traitement administré à mes patients aux symptômes qu’ils affichaient, mais rien n’y faisait, nous étions complètement perdus.

C’est avec l’annonce de la découverte d’un vaccin qu’enfin est née une lueur d’espoir. « Nous, personnels de santé, attendions ce vaccin. Je suis moi-même le premier à m’être vacciné à une époque où le vaccin soulevait beaucoup de question. C’était ma manière d’encourager tout le monde et leur prouver que c’était sans risque. »

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UNICEF Mauritanie/F.Boughaleb/2022
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UNICEF Mauritanie/F.Boughaleb/2022

Avec une population totale estimée à 4,372,037 habitants, l’objectif de la Mauritanie était de vacciner 66.4% de sa population totale. Au 30 Octobre 2022, 46% de la cette population a reçu au moins une dose dont 38% des personnes âgées de 18 ans et plus et seulement 8 % des adolescents et jeunes de 12 à 17 ans.

Pour atteindre l’objectif fixé d’ici la fin de l’année 2022, le ministère de la santé, grâce à la contribution financière du German Foreign Office à UNICEF, a mis en œuvre une série de campagnes de vaccination pour renforcer la protection des populations des plus vulnérables, avec pour objectif d’atteindre les populations les plus reculées dans le cadre du Last Mile Initiative dans un souci d’équité vaccinale et de renforcement des programmes de vaccination de routine.

Lors de cette campagne, un accent particulier a été mis sur les populations de jeunes de 12 à 18 ans dans les milieux scolaires et universitaires.

« Aujourd’hui, nous avons besoin de vacciner le maximum de personnes.  Avec la venue du vaccin, j’ai noté, en ma qualité de médecin, un recul considérable de la maladie et même lorsque nous avons des cas, l’intensité des symptômes est moindre. Grace à la stratégie mise en œuvre par le gouvernement Mauritanie, la méfiance des populations face au vaccin a beaucoup reculée. Il reste à présent le défi d’atteindre les populations les plus reculées et grâce au Last Mile Initiative cette dernière barrière est aussi en train d’être franchie. » conclut Kalidou