Le chemin vers la résilience de la famille Diallo

Grâce à l’intervention conjointe du PAM et de l’UNICEF, la vie quotidienne de la famille Diallo s'est améliorée. Ce projet, soutenu par BMZ, a permis à la famille d'améliorer sa nutrition de manière durable.

Julie Crenn
Diallo's family in Soufouroulaye
UNICEF Mali/2021/Keita
05 novembre 2021

Soufouroulaye, région de Mopti - « Mariam était toujours malade et ne prenait pas de poids » se souvient Ada en parlant de sa fille d’un an. Assise dans leur maison du village de Soufouroulaye, la femme de 34 ans et maman de trois enfants a immédiatement su quoi faire. « Si on doute de l’état de santé de son enfant, on peut faire la mesure de son bras avec le périmètre brachial » explique-t-elle doucement. « Si c’est rouge il faut aller voir l’agent de santé » conclut-elle.

« Former les mamans à la détection de l’état nutritionnel de leurs enfants permet un dépistage précoce et à ce que les enfants arrivent à temps au centre de santé et soient rapidement pris en charge » explique Seydou Dicko, spécialiste nutrition UNICEF à Mopti. En 2020, dans le cadre du projet « Construire la résilience au Sahel » 255,525 femmes des régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Koulikouro ont été formées pour au dépistage précoce de la malnutrition de leur enfant en utilisant le périmètre brachial.

Little Mariam is taken care of at Soufouroulaye health center
UNICEF Mali/2021/Keita
Issa Dembélé chargé de nutrition au Centre de Santé Communautaire de Soufouroulaye et Sidi Doumbia, Directeur technique du Centre, mesurent le périmètre brachial de Mariam Diallo, 12 mois, en présence de ses parents.

« Les agents de santé nous ont montré comment faire la mesure du périmètre brachial. »

Ada, maman de Mariam

« Heureusement que dans le contexte actuel, l’UNICEF est là pour nous aider » tient à rappeler Sidi Doumbia, directeur technique du centre de santé communautaire de Soufouroulaye. « Nous disposons de tous les intrants nécessaires pour prendre correctement en charge tous les enfants présentant une malnutrition aiguë sévère que nous recevons ici. »

« Mariam a reçu la pâte dans le sachet rouge qu’on appelle « tiguedegueni* », confirme Ada en parlant du « Plumpy Nut ». La petite fille souffrait de malnutrition aiguë sévère : « Les agents du centre de santé nous ont montré comment faire la mesure du bras et on nous a donné beaucoup d’informations sur les bonnes pratiques de nutrition » explique la maman. « J’ai appris que jusqu’à six mois on doit nourrir notre enfant uniquement au sein et qu’après seulement on peut donner des aliments comme la bouillie. »

Dans le cadre du projet de résilience BMZ, le PAM intervient également à Soufouroulaye, aux côtés de l’UNICEF à travers la mise place d’un jardin maraîcher permettant aux communautés d’accéder à une diversification de leur régime alimentaire. C’est le cas de la famille d’Ada dont Diadié, le mari, est membre du groupement maraicher : « Je cultive des pommes de terre, des oignons, des tomates, des salades et même des aubergines » témoigne le souriant homme, le crâne vêtu d’un chapeau traditionnel. « Le jardin a apporté beaucoup de choses à la communauté. »

* « Petite pâte d’arachide » en bambara

Diadie Diallo au jardin maraicher
UNICEF Mali/2021/Keita
Ici dans le jardin maraîcher de Soufouroulaye, Diadie Diallo est l'un des bénéficiaires du projet de lutte contre la résilience.

« Les actions conjuguées du PAM et de l’UNICEF permettent à ces communautés d’avoir une meilleure production agricole et donc de meilleurs moyens de subsistance » confirme Marieme Diaw, chargée de nutrition au PAM. « Le PAM et l’UNICEF ont développé un ensemble de synergies pour renforcer la nutrition à Soufouroulaye et pour créer les conditions d’autonomisation de ces communautés. »

« Toutes ces actions diminuent la malnutrition dans la zone » confirme Sidi Doumbia alors qu’il s’apprête à prendre en charge un autre enfant au centre de santé de Soufouroulaye.