Le chemin vers la résilience de la famille Diallo
Grâce à l’intervention conjointe du PAM et de l’UNICEF, la vie quotidienne de la famille Diallo s'est améliorée. Ce projet, soutenu par BMZ, a permis à la famille d'améliorer sa nutrition de manière durable.

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Soufouroulaye, région de Mopti - « Mariam était toujours malade et ne prenait pas de poids » se souvient Ada en parlant de sa fille d’un an. Assise dans leur maison du village de Soufouroulaye, la femme de 34 ans et maman de trois enfants a immédiatement su quoi faire. « Si on doute de l’état de santé de son enfant, on peut faire la mesure de son bras avec le périmètre brachial » explique-t-elle doucement. « Si c’est rouge il faut aller voir l’agent de santé » conclut-elle.
« Former les mamans à la détection de l’état nutritionnel de leurs enfants permet un dépistage précoce et à ce que les enfants arrivent à temps au centre de santé et soient rapidement pris en charge » explique Seydou Dicko, spécialiste nutrition UNICEF à Mopti. En 2020, dans le cadre du projet « Construire la résilience au Sahel » 255,525 femmes des régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Koulikouro ont été formées pour au dépistage précoce de la malnutrition de leur enfant en utilisant le périmètre brachial.

« Les agents de santé nous ont montré comment faire la mesure du périmètre brachial. »
« Heureusement que dans le contexte actuel, l’UNICEF est là pour nous aider » tient à rappeler Sidi Doumbia, directeur technique du centre de santé communautaire de Soufouroulaye. « Nous disposons de tous les intrants nécessaires pour prendre correctement en charge tous les enfants présentant une malnutrition aiguë sévère que nous recevons ici. »
« Mariam a reçu la pâte dans le sachet rouge qu’on appelle « tiguedegueni* », confirme Ada en parlant du « Plumpy Nut ». La petite fille souffrait de malnutrition aiguë sévère : « Les agents du centre de santé nous ont montré comment faire la mesure du bras et on nous a donné beaucoup d’informations sur les bonnes pratiques de nutrition » explique la maman. « J’ai appris que jusqu’à six mois on doit nourrir notre enfant uniquement au sein et qu’après seulement on peut donner des aliments comme la bouillie. »
Dans le cadre du projet de résilience BMZ, le PAM intervient également à Soufouroulaye, aux côtés de l’UNICEF à travers la mise place d’un jardin maraîcher permettant aux communautés d’accéder à une diversification de leur régime alimentaire. C’est le cas de la famille d’Ada dont Diadié, le mari, est membre du groupement maraicher : « Je cultive des pommes de terre, des oignons, des tomates, des salades et même des aubergines » témoigne le souriant homme, le crâne vêtu d’un chapeau traditionnel. « Le jardin a apporté beaucoup de choses à la communauté. »
* « Petite pâte d’arachide » en bambara

« Les actions conjuguées du PAM et de l’UNICEF permettent à ces communautés d’avoir une meilleure production agricole et donc de meilleurs moyens de subsistance » confirme Marieme Diaw, chargée de nutrition au PAM. « Le PAM et l’UNICEF ont développé un ensemble de synergies pour renforcer la nutrition à Soufouroulaye et pour créer les conditions d’autonomisation de ces communautés. »
« Toutes ces actions diminuent la malnutrition dans la zone » confirme Sidi Doumbia alors qu’il s’apprête à prendre en charge un autre enfant au centre de santé de Soufouroulaye.