Donner un avenir aux mineurs migrants ou à risque.
Le projet « Protection des filles et garçons en mobilités et autres enfants vulnérables au Mali » a permis à plus de 900 filles et garçons d’avoir accès à des services de protection.
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Karim* est déscolarisé et a tout juste 16 ans quand il se retrouve en prison après le vol d’une moto en 2021. Il est incarcéré à la maison d’arrêt et de correction de Tombouctou au grand désarroi de ses parents.
Dans cette maison d’arrêt et de correction où sont incarcérés adultes et mineurs, Karim et les autres enfants reçoivent la visite hebdomadaire du chargé d’accompagnement technique du Guichet unique de Tombouctou tenu par l’ONG Terre des Hommes, partenaire de mise en œuvre de l’UNICEF. “Pendant ces visites, j’ai pu me confier sur ma situation et surtout bénéficier de conseils pour m’aider à repenser mon avenir dans la société” déclare Karim. Un appui psychosocial et juridique qui redonne de l’espoir à ces jeunes vulnérables et leur permet d’envisager une véritable réinsertion sociale.
Karim aurait pu rester plusieurs années en prison. Il est sorti au bout de six mois grâce à la médiation du partenaire de l’UNICEF et de la Direction régionale de la protection de la Famille, de la Femme et de l’Enfant auprès des autorités judiciaires. Parmi les conditions requises pour sa libération : la poursuite du suivi psychosocial entamé pendant son incarcération et sa réinsertion socioéconomique.
Un appui psychosocial, juridique et financier pour une meilleure prise en charge des enfants migrants ou à risque.
Au fil des causeries et échanges avec le chargé d’accompagnement technique et son assistant du guichet unique pendant et après son incarcération, Karim a été guidé dans le choix et la construction d’un projet économique. Il a de très grands rêves notamment celui d’avoir une compagnie de transport. Cependant, il décide de commencer par un petit commerce au marché pour lequel il recevra un appui financier d’environ 300 euros. 4 mois après sa libération, Karim revend des légumes au marché aux cotés de sa mère qui lui apprend les ficelles de cette activité. Parallèlement, il prend des cours de conduite avec son oncle.
“Si Karim, deuxième d’une fratrie de 9 enfants est ainsi soutenu par ses parents, c’est parce que ceux-ci ont également été sensibilisés afin de faciliter et pérenniser sa réinsertion sociale.” déclare Baba Maiga, chargé d’accompagnement technique au guichet unique de Tombouctou.
La sensibilisation, l’appui psychosocial, juridique et financier sont les principales stratégies du projet « Protection des filles et garçons en mobilités et autres enfants vulnérables au Mali » implémentées à travers plusieurs dispositifs d’accompagnement protecteur de l’enfant tels que :
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Les guichets uniques pour la prise en charge d’urgence des enfants en situation de mobilité et autres enfants vulnérables.
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Les points focaux d’identification et de référencement des enfants vulnérables, désignés parmi les leaders communautaires et religieux, le syndicat des transporteurs, les forces de sécurité (police et gendarmerie) etc., dans les lieux stratégiques de passage des enfants et dans les communautés hôtes.
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Et les équipes mobiles mixtes d’identification et de prise en charge d’urgence des enfants vulnérables ou en mobilité.
Plus de 900 filles et garçons de 6 à 18 ans migrants ou à risque protégés, pris en charge ou réintégrés.
Le projet « Protection des filles et garçons en mobilités et autres enfants vulnérables au Mali » est financé par le Comité Français pour l’UNICEF. Il est mis en œuvre à travers l’ONG Terre des Hommes par l’UNICEF au Mali dans les villes du centre (Mopti, Douentza) et du nord (Gao, Tombouctou) davantage touchées par le conflit qui secoue le pays depuis 2012.
Depuis le début du projet plus de 900 filles et garçons de 6 à 18 ans migrants ou à risque ont eu accès à des services de protection et bénéficié d’une prise en charge alternative ou de solutions durables de réintégration sociale et familiale. Plus de 36.000 personnes ont reçu des informations sur la prévention de la mobilité à risque, des violences et de l’exploitation et sur les différentes options disponibles en matière de soins, de protection et de réintégration sociale.
Pour chaque enfant, la protection.
*Le prénom a été changé pour raison de protection
