Une réponse sur plusieurs fronts à une urgence complexe dans le sud de Madagascar
Une analyse de la malnutrition des enfants dans la région montre que plus de 300,000 enfants sont à risque dans les mois à venir, dont environ 60,000 enfants souffrant de malnutrition sévère.
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Au village d’Andranotsiriry qui se trouve à 20km de la ville d’Ambovombe, Docteur Raymondine dirige l’équipe mobile pour soigner les enfants vivant dans les zones reculées.
Lohambosie est venue avec sa fille Jessica, huit mois. Le périmètre brachial de Jessica se situe dans la zone indiquant qu’elle est atteinte de la malnutrition aigüe avec une forme modérée.
Lohambosie regardant sa fille tout en étant inquiète sur son état de santé.
Le sud de Madagascar continue de connaître sa pire sécheresse depuis 40 ans, anéantissant les récoltes et entravant l'accès à la nourriture.
Le vent du sud appelé « Tiomena » similaire à une tempête de sable continue de compliquer la vie de la population notamment le déplacement à moto.
En 2021, environ 60,000 enfants ont été traités de la malnutrition aigüe sévère grâce aux aliments thérapeutiques prêts à l’emploi fournis par l’UNICEF.
Afin de connaitre le statut nutritionnel des enfants, les agents de santé effectuent un dépistage mensuel d’environ 130,000 enfants, à l’aide du bracelet de mesure du périmètre du bras.
Langesa, 42 ans, agricultrice et mère de 12 enfants, fait partie des parents qui ont été formés à l’utilisation de cet outil.
Le passage des cyclones Batsirai et Emnati en février 2022 a augmenté la réserve souterraine de la rivière Mandrare, située à Ambosary.
Du côté du village d’Ehavo situé à 20km d’Ambovombe, les légumes poussent grâce au système d’usage multiple de l’eau qui permet aussi de donner de l’eau potable à la population.
Vatsaonjoe, 56 ans fait partie des 600 personnes du village bénéficiant de ce privilège.
Les élèves de l’école primaire publique d’Ehavo peuvent désormais se laver régulièrement les mains et éviter les maladies en gardant une bonne hygiène.
La lutte contre la malnutrition dans le sud de Madagascar nécessite des interventions multiples. Persia (20 ans) et son fils Claudio (23 mois) qui avait la toux ont pu acheter des médicaments et de la nourriture grâce à la subvention du transfert monétaire.
Pendant que les enfants jouent dans les flaques d’eau laissées par le passage des cyclones, l’UNICEF et ses partenaires ne lâchent rien et continuent d’accélérer les réponses d’urgences pour renforcer la résilience de la population du sud.
