Éclat d’espoir à Fahizay : la métamorphose d’une communauté
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Dans le paisible village de Fahizay, niché au cœur de la pittoresque région d’Amoron’i Mania, réside Fandresena, une femme de 36 ans. Mère dévouée de sept enfants, elle jongle habilement entre les rires espiègles de sa fille aînée Tsinjolafatra, âgée de 16 ans, qui vient de passer son brevet d’études du premier cycle, et les babillages joyeux du petit Hasina qui n’a que 17 mois, illuminant ainsi leur modeste demeure. Là, le doux parfum de la terre cultivée se marie à l’air frais des montagnes alentour.
Fandresena tire sa subsistance de la terre et de l’élevage, tandis que son mari exerce son métier d’artisan-charpentier. Malgré leurs efforts acharnés, le pouvoir d’achat de la famille demeure précaire. Cependant, Fandresena n’abandonne jamais l’espoir et s’efforce d’inculquer à ses enfants des valeurs d’humilité et de gratitude.
Auparavant, la communauté de Fahizay évoluait dans des circonstances difficiles, privée d’infrastructures fondamentales comme des installations sanitaires conformes ou des douches pour préserver l’hygiène. Toutefois, depuis 2020, un projet multisectoriel appelé Initiative for Food and Nutrition Security in Africa (IFNA), qui est un projet d’amélioration de la nutrition soutenu par le gouvernement japonais en collaboration avec l’Organisation de l’alimentation et de l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM), a vu le jour. Cette initiative a soutenu les ménages ayant des enfants de moins de 2 ans et des enfants en âge scolaire, insufflant ainsi un regain d’espoir dans la vie des villageois.
Dans cette démarche, la FAO s’est focalisée sur une agriculture axée sur la nutrition, introduisant des denrées riches en vitamines et minéraux tels que la patate douce à chair orange ou encore le haricot. Les foyers participants ont été encouragés à diversifier leur régime alimentaire pour satisfaire les besoins nutritionnels, en s’appuyant notamment sur l’élevage et des méthodes agricoles durables.
L’Organisme Non Gouvernemental dénommé SAHI, partenaire de l’UNICEF, a déployé des projets visant à améliorer l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à la sensibilisation à l’hygiène, pour prévenir les maladies liées à la consommation d’eau non potable et aux pratiques d’assainissement inadéquates. Ces initiatives ont conduit à des résultats notables, comme l’obtention du statut de « village libre de la défécation à l’air libre » pour la commune rurale de Fahizay, ainsi qu’à des améliorations dans les pratiques d’hygiène des ménages, avec plus de 80% d’entre eux utilisant des récipients d’eau propres et hermétiques. L’UNICEF poursuit son engagement en soutenant la commune dans la mise en place de systèmes d’approvisionnement en eau potable, bénéficiant à plus de 4 000 individus, ainsi que pour l’irrigation agricole et la promotion de l’utilisation polyvalente de l’eau.
Le PAM a également joué un rôle majeur en améliorant la restauration scolaire dans six écoles publiques de la Commune de Fahizay, en introduisant du riz fortifié et en facilitant l’approvisionnement en produits locaux grâce à des transferts monétaires.
Fandresena fait partie de ces familles chanceuses qui ont bénéficié de ce précieux soutien. Grâce à ce projet novateur, la vie dans le village a commencé à changer progressivement.
« Grâce à ces mains tendues venues de loin, notre village s’est transformé. Les sourires brillent désormais plus fort, les ventres sont rassasiés et nos rêves prennent racine dans une réalité meilleure. Nous sommes témoins de ces aides, et reconnaissants », témoigne Fandresena.
Ainsi, l’histoire de Fandresena et de sa famille illustre le pouvoir de transformation qu’une collaboration internationale habilement orchestrée peut engendrer. Les germes du changement, semés par le projet, ont fleuri au sein de la commune de Fahizay, apportant avec eux une lueur d’espoir, une restauration de la dignité et la promesse d’une vie plus épanouissante pour tous.