À Madagascar, le dépistage de cancer du col de l'utérus est en vogue dans les villages
À Mahambo à l’Est du pays, engouement des femmes pour le dépistage du cancer du col grâce au renforcement de capacité des agents de santé et à la sensibilisation communautaire

« J’ai laissé de côté tout le travail au champ prévu aujourd’hui pour venir ici», raconte Dimache, 46 ans et mère de quatre enfants dont , deux déjà adultes et deux encore à l’école.
Ce jour-là s’est tenue au centre de santé de base (CSB) de Mahambo, à l’Est de Madagascar, la partie pratique du renforcement de compétences des agents de santé de la région en matière de prise en charge des violences sexuelles et de la prévention du cancer du col par IVA/cryothérapie (Inspection Visuelle après Application d’acide acétique sur le col de l’utérus, suivi si nécessaire du traitement des zones anormales du col en utilisant le froid). La population environnante avait été prévenue et sensibilisée au préalable pour venir se faire dépister pour le cancer du col.
« C’est notre agent communautaire Odette, dans notre village qui nous a prévenu et nous a dit de venir au CSB pour nous faire dépister. Elle est très active, nous renseigne et informe toujours sur beaucoup de choses » reprend Dimache avec un grand sourire. « Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’une occasion comme celle-là se présente. Nos champs seront toujours là, mais ce genre d’activités si proche de chez moi n’arrive pas aussi souvent que ça » poursuit-elle
Dans le même temps, les agents de santé présents pour la formation étaient tous ravis de la venue en masse des femmes pour cette activité de dépistage. Pendant que les unes s’occupaient de sensibiliser et informer un groupe de femmes, les autres menaient les interrogatoires préalables en remplissant les fiches avant de recevoir chaque femme pour faire leur dépistage.
« Nous avions peur de ne trouver personne voulant se faire dépister au CSB aujourd’hui » avoue la plupart des prestataires de santé, « du coup c’est un grand soulagement pour nous ; et nous avions vraiment besoin de cette thématique de formation. »
C’est dans le cadre du projet des 1000 premiers jours de l’enfant financé par TAKEDA que ce renforcement de compétence des agents de santé venant de tous les districts de la région a pu être réalisé.
