Plus d'un demi-milliard de dollars ont été promis pour lutter contre la malnutrition sévère depuis juillet dans le cadre d'une réponse internationale sans précédent à l'aggravation de la crise de la malnutrition infantile.

Les Promesses de financement contribueront directement au travail de l’UNICEF dans les 15 pays les plus durement touchés par la crise alimentaire et nutritionnelle, dont Madagascar

New York, le 21 septembre 2022 - Les gouvernements, les organisations philanthropiques et les donateurs privés se sont engagés à verser environ 577 millions de dollars depuis juillet en réponse à l'aggravation de la crise de la malnutrition infantile. Au moins 60 % de ce montant contribue directement à l’intervention de l'UNICEF.

Sur plus d'un demi-milliard de dollars collectés, environ 280 millions de dollars ont été promis aujourd'hui lors de la conférence « The Child Malnutrition Crisis : Pledging to Save Lives », un événement de haut niveau coorganisé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID), la Fondation du Fonds d'investissement pour l'enfance (CIFF) et le gouvernement du Sénégal au siège de l'UNICEF à New York l'UNICEF en marge de la 77e Assemblée générale annuelle des Nations Unies (AGNU).

Les gouvernements du Canada, de l'Irlande, du Royaume des Pays-Bas et du Royaume-Uni, ainsi que la Fondation Aliko Dangote, la Fondation Bill & Melinda Gates, la Fondation du Fonds d'investissement pour l'enfance (CIFF), la Fondation Eleanor Crook, la Fondation Greta Thunberg, les services humanitaires de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et King Philanthropies se sont réunis lors de cet événement de haut niveau pour faire face à la crise alimentaire croissante.  

Ces engagements ont été pris alors que la sécheresse due au climat, les conflits et la hausse des prix des denrées alimentaires continuent d'accroître les niveaux d'urgence d’émaciation grave chez les jeunes enfants du monde entier. Selon une analyse récente de l'UNICEF, dans 15 pays les plus durement touchés, notamment dans la Corne de l'Afrique et au Sahel, un enfant est poussé vers la malnutrition sévère chaque minute.

" Une crise de malnutrition qui s'aggrave pousse des millions d'enfants au bord de la famine - et si nous ne faisons pas plus, cette crise deviendra une catastrophe ", a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l'UNICEF. "L'UNICEF est immensément reconnaissant pour les promesses de dons que nous avons reçues, mais nous avons besoin d'un financement supplémentaire sans restriction pour atteindre les enfants avant qu'il ne soit trop tard. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire et laisser des enfants mourir - particulièrement quand nous savons comment prévenir, détecter et traiter l'émaciation sévère."

Les engagements d'aujourd'hui s'appuient sur les promesses faites par Samantha Power, administratrice de l'USAID, lors de l’annonce d’une contribution sans précédent de 200 millions de dollars US de l’USAID à l'UNICEF pour détecter et traiter l'émaciation sévère chez les enfants. À l'époque, 50 millions de dollars supplémentaires avaient été promis par des philanthropes privés, dont le philanthrope et président de la Fondation du Fonds d'investissement pour l'enfance (CIFF) Sir Chris Hohn, la Fondation Eleanor Crook (ECF), la Fondation CRI et la Fondation ELMA Relief, pour faire face à la crise de la malnutrition.    

"La vérité est que sur la majorité des enfants confrontés à la malnutrition sévère, près de deux tiers des enfants, vivent dans des endroits qui ne reçoivent normalement pas d'aide humanitaire", a déclaré Samantha Power. "Nous nous efforçons de changer cela, de reconnaître que le traitement de la malnutrition sévère devrait être accessible non seulement dans les contextes humanitaires, mais aussi dans les contextes hors crise."

L'émaciation sévère - qui rend les enfants dangereusement maigres - est la forme la plus visible et la plus mortelle de la dénutrition. L'affaiblissement du système immunitaire multiplie jusqu'à 11 fois le risque de décès chez les enfants de moins de 5 ans par rapport aux enfants bien nourris.

En réponse à la situation, l'UNICEF a intensifié ses efforts dans 15 pays les plus touchés par la crise de la malnutrition. L'Afghanistan, le Burkina Faso, le Tchad, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, Haïti, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, le Nigéria, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen sont inclus dans un plan d'accélération qui prévoit 1,2 milliard de dollars, dont 23 millions de dollars pour Madagascar d'ici 2023, afin d'éviter une augmentation des décès d'enfants et d'atténuer les dommages à long terme de la malnutrition sévère.

En effet, Madagascar n’est pas épargné par le fléau de la faim et malnutrition. Dans le Grand Sud et Sud Est, on estime que 500,000 enfants souffriront de malnutrition cette année dont 91,000 de la forme la plus grave. Par conséquent, l’UNICEF, le gouvernement et partenaires de nutrition ont adopté un plan ambitieux pour la prévention et réduction de la malnutrition aigüe dans le pays en lien avec l’initiative global.

Les promesses faites à l'UNICEF permettront de fournir des services de prévention, de détection et de traitement précoces de l'émaciation chez l'enfant, et d'élargir l'accès aux aliments thérapeutiques prêts à l'emploi (ATPE) et aux autres produits nutritifs essentiels nécessaires pendant les crises.

Au cours de cette réunion, l'UNICEF et ses partenaires ont également lancé une extension du Fonds pour la nutrition de l'enfant, un mécanisme de financement multipartenaire à long terme destiné à soutenir la prévention, la détection et le traitement précoces de l'émaciation chez l'enfant. En travaillant avec les gouvernements pour consolider et allouer stratégiquement les ressources financières, le Fonds pour la nutrition de l'enfant vise à accélérer les progrès mondiaux et à mettre fin au cycle de l'émaciation sévère de l'enfant.