Un Relais Communautaire sauve des vies dans sa communauté

Grâce à l’appui financier du projet Global CSR Program project, Mamadou Dian Barry vole au secours des enfants de moins de 5 ans de sa communauté, souffrant des cas simples de maladies

Hawa Sackho
Mamadou Dian Barry, Relais Communautaire de Dounet
Hawa Sackho
25 janvier 2022

Dindeya est un village situé à 8 Km de la Commune Rurale de Dounet, à l’est de la ville de Mamou. A Dindeya, nous avons rencontré Mamadou Dian Barry, un Relais Communautaire, père de 9 enfants. La vie de Mamadou Dian est différente de celle de la plupart des pères de familles de sa contrée. Il décide de s’impliquer pour sauver les vies des enfants de sa communauté.

« Depuis que j’ai compris que l’implication communautaire peut sauver des vies, je me suis impliqué pour sensibiliser les femmes de mon village sur les éventuels signes dus au paludisme, à la diarrhée et à la pneumonie et aussi les conseiller pour se référer au centre de santé le plus proche, en cas d’anomalies constatées chez l’enfant. Chaque matin, je fais le tour des différents ménages pour m’enquérir de l’état de santé de ma communauté. Si je remarque des situations inhabituelles concernant l’état de santé des enfants, je remonte l’information à l’agent de santé et je rappelle aussi aux femmes de suivre correctement le calendrier vaccinal de leur enfant. Ceci nous permet de faire le suivi et aussi de réduire le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, qui est dû aux principales maladies, à savoir le paludisme, la diarrhée et la pneumonie ».

Pour aider sa communauté à bien profiter de l’appui du projet Global CSR Program, Mamadou Dian Barry fait également la promotion de l’allaitement maternel exclusif et celle de l’assainissement et de l’hygiène publique. « Lors de mes visites dans les ménages, je rappelle aux mamans, leurs prochains rendez-vous de consultation prénatale au centre de santé, je vérifie s’il n’y a pas d’enfants malades ou en retard pour la vaccination. Lors de l’une de mes visites dans les différents ménages, j’ai trouvé Alpha Saliou Sow âgé de 4 ans souffrant de toux et de corps chaud et d’autres signes associés tels que les vomissements, la fatigue. J’ai immédiatement commencé à interroger sa maman pour savoir depuis combien de temps son enfant souffre de la toux et les signes associés, quels sont les médicaments qui leur ont été administrés », rapporte-t-il.

En réponse aux questions de Mamadou Dian Barry, Iliassou Diallo, la maman dit ceci : « Comme d’habitude, je lui donne des médicaments que j’achète au marché pour le soigner. Cependant, depuis 2 jours de traitement, son état de santé ne s’améliore pas. Je ne comprends pas cela, vue qu’il a pris les médicaments habituels, son état ne fait que s’aggraver. Il ne s’alimente pas et il devient faible. Nous n’avons pas de moyens pour l’amener à l’hôpital, c’est pourquoi nous avons recours à l’auto-médicamentation ».

Mamadou Dian a recours à sa superviseure (une agent de santé communautaire) pour son approvisionnement en Amoxi 250 mg dispersible, SRO/Zinc, paracétamol sirop et antipaludéens pour la prise en charge de cet enfant de façon gratuite, grâce à la disponibilité de ces médicaments au centre de santé, suite à l’appui du projet Global CSR Program.

« Dès que j’ai fait comprendre à ma superviseure, la nécessité d’obtenir ce médicament, elle m’a demandé de venir le prendre chez elle puisqu’elle n’était pas loin de la zone. Et à deux, nous nous sommes rendus le plus vite que possible sur sa moto avec des médicaments qui nous avaient été remis pour la prise en charge de ce cas de pneumonie simple par le Chef du centre de santé de Dounet », explique Mamadou Dian Barry avec satisfaction.

Au terme de cette visite à domicile, Mamadou Dian Barry a redonné l’espoir à la maman de cet enfant. Elle était entourée de quelques femmes qui ont été sensibilisées sur les pratiques familiales essentielles, l’importance de l’utilisation des services de santé et le rôle du relais communautaire dans la promotion, la prévention et la prise en charge des cas simples de maladies, dont souffrent les enfants de moins de 5 ans au niveau communautaire en particulier.

Si, avant les populations des milieux ruraux parcouraient des kilomètres pour obtenir des médicaments de qualité pour soigner leurs enfants, aujourd’hui, ils restent sur place et le relais communautaire passe distribuer les médicaments nécessaires en cas de maladie non compliquée.