Grâce à l’UNICEF, les habitants de Kobéla ont enfin de l’eau à portée de main
Finies les corvées pour les habitants de Kobéla pour s’approvisionner eau. Une adduction d’eau construite par l’UNICEF avec 9 bornes fontaines, dessert désormais la commune en eau potable
![Adduction d'eau dans la commune rurale de Kobéla](/guinea/sites/unicef.org.guinea/files/styles/hero_extended/public/IMG_7140.JPG.webp?itok=swZWSSKc)
Kobéla est une commune rurale située à 45 km de la préfecture de N’zérékoré. C’est là que vit Mme Marie Flobert Kolié, âgée de 40 ans et mère de 3 enfants. L’accès à l’eau potable pour Marie relevait d’un parcours du combattant. Elle devrait se lever très tôt chaque matin, bidons en mains, pour parcourir 1km et demi avant d’arriver à la fontaine traditionnelle située loin du village en vue de s’offrir de l’eau dont la qualité hygiénique laissait à désirer. Ses moments de pires souffrances ressassent encore sa mémoire et y restent très vivaces « je partais à plus d’un kilomètre à la recherche de l’eau. La pente pour y arriver étant glissante. J’y suis tombée à plusieurs reprises. L’eau se renversait et je me mouillais complètement. C’est surtout pendant la saison sèche où il fait froid que cela m’agaçait de plus ».
![Mme Marie Flobert Kolié en train de puiser l'eau à l'une des bornes fontaines devant sa maison](/guinea/sites/unicef.org.guinea/files/styles/media_large_image/public/IMG_7109.JPG.webp?itok=jIJANw-7)
Pour s’approvisionner en eau et en quantité suffisante pour la journée, tous les matins, Marie Flobert n’hésitait pas à mettre sa première fille élève, à contribution, avant qu’elle ne prenne le chemin de l’école pour y arriver inévitablement en retard. Cet exercice, pratiquement quotidien, auquel était rompue Marie, ne connaissait pas de répit, même pendant ses périodes de grossesse, ajoute-t-elle. A l’image de Marie Flobert, plusieurs autres femmes de cette commune rurale ont connu cette amère réalité. Ainsi, en janvier 2021, l’UNICEF a construit une infrastructure d’eau dans la commune et a créé 9 bornes fontaines à travers la cité, à l’effet d’approcher l’eau potable des citoyens. Ces bornes fontaines sont alimentées à l’aide d’un système solaire installé au cœur de la ville. Un geste qui a abrégé la souffrance des habitants de la commune rurale, reconnaissent-ils. « Aujourd’hui, avec cette adduction d’eau et une des bornes fontaines devant ma porte, je ne peux que rendre grâce à Dieu et remercier l’UNICEF qui a mis un terme aux dures épreuves auxquelles j’étais soumise pour avoir de l’eau pour mes travaux domestiques. J’ai maintenant plus de temps dégagé pour m’atteler à d’autres choses dont je remettais la réalisation aux calendres grecques », nous confie Marie Flobert.
Pour éviter de retomber dans la déplorable situation d’antan, Marie et ses amies ont imposé des règles d’hygiène auxquelles doit se soumettre toute personne qui y vient puiser de l’eau. Il s’agit de l’interdiction formelle d’y apporter un chiffon et d’y entrer avec une paire de chaussures. Dans la même dynamique, elle appelle ses copines à la bonne gestion de ces bornes fontaines « bien que nous rentrions tard de nos champs, nous avons facilement accès à l’eau potable sans fournir pratiquement d’efforts. Donc entretenons bien ce don qui nous été gratuitement fait ».
![Système de pompage solaire d'eau de la commune rurale de Kobéla](/guinea/sites/unicef.org.guinea/files/styles/media_large_image/public/IMG_7132.JPG.webp?itok=M-NaGJUI)
![Mme Marie Flobert Kolié en train de puiser l'eau à l'une des bornes fontaines devant sa maison](/guinea/sites/unicef.org.guinea/files/styles/media_large_image/public/IMG_7118.JPG.webp?itok=qihnGqWn)
Pour l’entretien et la pérennisation de ces bornes fontaines reparties à travers la commune, une unité de gestion de l’eau a été mise en place grâce à l’appui de l’UNICEF. C’est cette unité qui commercialise l’eau à des prix abordables pour les ménages de la localité. Cet argent collecté est gardé, dit-elle, pour faire face aux entretiens requis. « Après la construction de cette adduction d’eau, il a été convenu que le bidon de 20 litres d’eau soit revendu à 100fg. C’est à ce prix que nous le revendons. Cet argent collecté est déposé dans un compte que nous avons ouvert au crédit rural de la commune, pour des réparations ou la satisfaction de tout autre besoin lié à cette adduction d’eau ».
![Fassou Haba, membre de l’unité de gestion de l’eau de la commune rurale de Kobéla](/guinea/sites/unicef.org.guinea/files/styles/media_large_image/public/IMG_7135.JPG.webp?itok=6voDqA2Y)
L’unité de gestion de l’eau de Kobéla menace même de sanctions pécuniaires, toute personne qui se hasarderait à y venir avec des objets sales, car, souligne, Fassou Haba, membre de l’unité de gestion de l’eau, l’UNICEF a déboursé assez d’argent pour nous offrir ce bijou qui soulage nos femmes et réduit drastiquement les maladies hydriques chez nos enfants qui sont la semence d’aujourd’hui et la récolte de demain. Nous devons donc en prendre soin.
Comme on le voit, les habitants de Kobéla, conscients de tout ce qu’ils ont enduré pour enfin avoir de l’eau potable à quelques encablures, entourent cette infrastructure d’eau de tous les soins en vue de sa pérennisation.