Quatre femmes, quatre noms, quatre combats
Pour la Journée internationale de la femme, nous célebrons le combat de la femme dans la diversité

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Vanessa Effountame Beh, une determination exemplaire
Dur d’être chef de famille monoparentale. Surtout avec sept enfants à la maison. Mais pour Vanessa Fabiola Effountame, elle a transformé cette armée en sept merveilles après la séparation avec le père. Aujourd’hui, le bonheur d’être la maman de 2 filles (Nolwenn, 17 ans et Kyria 5 ans) et 5 garçons ( David-Jeremie, 14 ans, Noe-Lucas, 13 ans, Joshua 11 ans, Nathan. 10.ans et Isaac, 7ans) lui procure une journée bien pleine.
“Les batailles sont rudes mais je tiens le coup. Il faut être le père et la mère en même temps. Il faut savoir specifiquement à quel moment il faut être papa et quand il faut être maman. Ce genre de défi au quotidien, se décrit difficilement, il se vit”, souligne-t-elle mais au final , ce qui lui importe c’est de les voir tous réussir.
Vanessa Fabiola a toujours aimé les enfants. À 15 ans, elle avait déjà la responsabilité de sa petite sœur. C'est d'ailleurs elle qui l'a inscrite à l'école.
Devenue maman à 22 ans, sa fierté, elle la ressent tous les jours à la fin de la journée. “Quand tout est silencieux dans la maison et que je les regarde tous dormir, tels des petits anges…là, je me dis, ce sont mes sept merveilles”, confesse-t-elle.
“Je ne peux que remercier Dieu de m'avoir bénie, et de m'avoir choisi pour devenir la mère de ces merveilleux lutins. Je suis fière de moi en ce moment et surtout du chemin parcouru ensemble avec eux. Ce n'est pas du tout facile! Les charges sont énormes mais pas insupportables. Ce qui est vital c’est de trouver son rythme et de savoir la direction que l'on veut donner à ses enfants. Ils n'ont pas demandé à naître, mais ils sont là. Notre devoir est donc de veiller sur eux, prendre soin d'eux, leur donner une éducation et des valeurs. Leur montrer le chemin qu'ils doivent suivre pour qu'ils ne s'en détourne jamais. Les accompagner dans chaque pas qu'ils feront dans la vie. Leur apprendre des limites à franchir ou pas”, souligne Vanessa.
Cette femme de 39 ans, essaie de passer beaucoup de temps avec ses enfants. De temps en temps, elle se lance dans le bricolage ludique que les enfants adorent plus particulièrement. Elle les observe, les écoute et décèle leurs petites aptitudes tout en misant beaucoup sur la communication.
“Je suis une maman extrêmement sévère. Je surveille tout! Et en même temps je communique énormément avec mes enfants. Je ne laisse passer aucun débordement. Je corrige à l'instant. Je leur parle beaucoup des maux qui minent leur génération actuellement. Je ne leur cache rien, parce que je suis de ceux et celles qui pensent que s’ils n'apprennent pas certaines choses avec moi, la vie leur apprendra peut être plus durement. J'éduque également mes enfants dans la crainte de Dieu et de sa parole. C'est la.base même de mon éducation. C'est le socle.sur lequel est bâti ma vie de famille. Enseigner aux enfants comment dire " s'il te plait" " Bonjour " " merci " n'est pas suffisant. Il faut aussi leur inculquer des valeurs humaines. Ce n'est jamais facile d'être sur tous les fronts en même temps. Mais tant que nous puisons notre force en Dieu et que nous avons de l'amour pour nos enfants, nous oublions tous les stéréotypes”, conclut cette maman, qui a remplacé les lamentations à la determination.
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Virginie-Maylis, le duo investisseur dans le numérique.
L’avenir de l’Afrique est dans l’investissement pour la jeunesse. C’est cette optique qui dicte la motivation de ce duo de maman-fille, passionné du numérique.
Virginie Mounanga, forte de ses experiences en la matière en a fait un petit prodige en la personne de KOUAKOUA Akele Maylis, 13 ans et déjà développeur d’application contre la cyber-sécurité chez les enfants.
Pour Maylis, le digital est dans le sang. “Je me suis intéressée au digital quand j’étais petite. Lorsque je m’ennuyais, j’apprenais à utiliser des ordinateurs et des tablettes. J’ai crée cette application dans le but de sensibiliser les jeunes sur les dangers d’Internet.
Elle nous explique brièvement: “Mon jeu est sous forme de quizz et lorsqu’on répond correctement à plusieurs questions, les points sont accumulés dans un portefeuille électronique. Au bout d’un certains nombre de points, on gagne des lots. Les questions posés concernent plusieurs thèmes comme la santé, l’hygiène, le cyber harcèlement et pleins d’autres sujets. Dans des jeux par exemple, il peut y avoir des adultes mal intentionnés qui demandent par exemple aux enfants de prendre le code de la carte bancaire de leurs parents pour eux s’en servir. Mon objectif avec cette application est d’inciter les jeunes filles à aussi s’intéresser au numérique”, confie la jeune adolescente, passionnée de danse et des livres autobiographiques
En classe de troisième, elle prepare le brevet cette année dont le brevet blanc mercredi et une ambition l’attend car elle est finaliste sur 400 candidates du prix numérique Margaret Junior 2022, Prix décerné sous le haut patronage d’emmanuel Macro.…….
Pour ses parents, c’est une grande fierté.
“Maylis est le produit de notre fabrique de champion junior. Nous l’accompagnons en tant que parents”, explique Virginie Mounanga, elle-même chef d’entreprise dans le secteur numérique et qui dispose d’un club numérique qui forme les jeunes aux usages du numérique et au codage. En deux ans, elle a pu former et sensibiliser plus de 700 jeunes.
“La clé de la réussite pour une femme est de pouvoir allier vie personnelle et professionnelle. C’est notre plus grand défi. J’ai la chance aussi d’avoir un mari qui me soutient énormement. Après nous sommes dans une société où les femmes surtout moi qui opère dans la Technologie,ce n’est pas évident de se frayer un chemin car les femmes n’ont pas encore tout à fait leur place dans ce secteur. C’est à nous qu’appartient le leadership de réduire les stéréotypes de genre dans le secteur digital”, confie cette mère de deux enfants qui a tout pour briller.
Virginie a trouvé sa source de motivation auprès de sa mère, la première orthophoniste au Gabon qui a construit un centre de rééducation pour les enfants handicapés. Elle est à la tête du concours numérique qui vise à sensibiliser les enfants et les adolescents et qui en est à sa troisième édition cette année.
Mieux que cela, Virginie Mounanga Akele est aussi la coordinatrice de la cellule genre et handicap au Gabon. Cette dernière qui a un programme inclusif avec les enfants en situation de handicap
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NGUEMA IWENGUESSONO Renée Ruth Grâce: La référence voix du Gabon
Une voix, une personnalité. Renée Ruth Grâce Nguema Iwenguessono a trouvé sa place dans le monde de l’animation radiophonique. Sa voix accompagne les Gabonais chaque matin sur Urban FM 104.5.
A 30 ans, elle est passionnée par son travail et peut déjà être promise à un bel avenir dans le monde médiatique gabonais ou ailleurs.
Petite fille de la célèbre journaliste gabonaise à la retraite Justine Nganga, le domaine des médias l’a toujours intéréssé. Elle se souvient encore du jour oú elle a été invitee dans un programme de vacances pour les nouveaux bacheliers. Un déclic qui a démarré son aventure au sein d’Urban Fm et qui l’a ensuite propulsé à devenir animatrice et voix-off.
“Je me sens très à l’aise car à la radio mise à part les programmes filmés, on ne te voit pas, on t’écoute, du coup tu as cette possibilité de créer un lien avec les auditeurs de par ta voix, ton énergie et ta presentation”, reconnait Renée Ruth.
Selon elle, une femme peut vivre de sa passion en abordant les aspects qui lui plaisent et surtout ne pas être catégorisée dans un domaine précis. D’ailleurs c’est par son travail et sa perséverance qu’elle a fait comprendre à son entourage notamment la famille, qu’au-delà d’être une passion, la communication est le milieu dans lequel elle veut exceller.
Elle clame haut et fort que la place de la femme se trouve à l’endroit où ses performances et ses capacités peuvent être exploitées au mieux. La femme doit participer à la vie sociale, politique, culturelle, économique d’un pays. La femme a le droit de travailler et surtout, d’être rémunérée au même titre que les hommes.
Le 08 mars est justement une journée internationale des droits de la femme. Avant d’être une femme, la jeune fille doit avoir le droit d’accéder à l’éducation et choisir son orientation librement.
“Je pense que la femme doit être écoutée et valorisée de par son travail dans la société. Après, une société ne se développe que lorsque les habitants se sentent protégés, écoutés et libre, car cela stimulera la créativité bénéfique à tous. La femme ne peut élever toute une société pour se voir privée de ses droits. Femmes, ayons le courage de dire NON lorsque nos vies sont menacées, lorsque nous sommes violentées que ce soit physiquement , sexuellement, psychologiquement et économiquement . Au Gabon nous avons la loi n°006/2021 du 6 septembre portant élimination des violences faites aux femmes, n’hésitons pas à nous en empreignez lorsque cela est nécéssaire”, rappelle-t-elle.
Renée Ruth n’est pas quelqu’un de renfermé. C’est une femme ambitieuse qui espère encore aller de l’avant. “Je ne me fixe pas de limites. Aujourd’hui je suis à Urban fm. Demain je peux et je dois représenter mon pays encore plus loin dans d’autres pays africains ou européens. Je veux me sentir libre de toujours faire plus autant dans l’animation que dans celui de la voix-off. Et qui sait un jour j’aurai peut-être mon propre media qui pourrait former d’autres passionnés”, poursuit-elle.
Pour la journée de la femme, Renée Ruth va la passer avec d’autres médias et évoquer le thème sur les droits de la femme. “Il faut savoir faire la part des choses, car au-delà d’être la communicatrice que je suis donc cet avatar il y’a également Renée Grace, la fille soeur de sa famille, même si les actions de l’une peut impacter l’autre et vice versa”, termine l’une des voix off les plus écoutées des stations radiophoniques du Gabon.
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