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Une année après les catastrophiques inondations qui ont frappé le Pakistan pendant la mousson, enfants et familles continuent à lutter pour reconstruire leurs vies ; L’histoire qui suit fait partie d’une série de reportages sur leur situation, un an après.
Par David Youngmeyer
NOWSHERA, Pakistan, 1er août 2011 – En juillet 2010, quand les inondations ont atteint le village de Kheshgi Bala, l’école de Maryam – située à proximité immédiate de la rivière Kaboul — s’est trouvée rapidement menacée. La rivière, au flot imposant mais habituellement calme, a été gonflée par les pluies intenses de la mousson et a débordé de son lit pour envahir les terres avoisinantes et l’école qui a été noyée sous trois mètres d’eau et 50 centimètres de boue.
VIDÉO (en anglais) : Le reportage de Chris Niles, correspondante de l’UNICEF, sur la remise en état et la réouverture d’une école primaire de filles dans la province de Khyber Pakhtunkhwa au Pakistan, une région éprouvée par les inondations dues à la mousson de 2010.
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« J’ai pris peur et je me suis sauvée quand les eaux ont pénétré dans ma maison », se rappelle Maryam, 11 ans. « Ma famille est allée se réfugier chez des voisins habitant plus haut pour nous mettre en sécurité ».
Quand Maryam est retournée dans son village après le retrait des eaux, elle a été attristée par les dévastations. « Je me suis mise à pleurer, raconte-t-elle, parce que je pensais que ma famille et moi ne pourrions pas retourner dans le village et revoir tous nos amis ».
Une école gravement endommagée
Pendant la période où elle a été déplacée avec sa famille et ses quatre autres frères et soeurs, Maryam avait pris l’habitude de monter au sommet d’une colline proche de leur résidence temporaire d’où elle pouvait voir son école, et elle se demandait si elle pourrait jamais y retourner.
Maryam, 11 ans, une élève de l’école primaire de filles de Kheshgi Bala dans la province de Khyber Pakhtunkhwa au Pakistan, répond à une question de l’enseignante. Cette école a été gravement endommagée par les inondations suite à la mousson de 2010.
L’objet des inquiétudes de Maryam, l’école primaire de filles de Kheshgi Bala, a été une des écoles les plus endommagées dans le district de Nowshera, situé dans la province de Khyber Pakhtunkhwa au nord-ouest du Pakistan. La boue avait envahi le puits de l’école, son réservoir d’eau et les toilettes. Le mobilier scolaire, les dossiers des élèves, un mur de clôture et la tuyauterie avaient été détruits ou rendus inutilisables.
Heureusement, à la différence des maisons voisines construites en pisé qui avaient été emportées, le bâtiment en béton de l’école était resté structurellement intact.
Au bout d’environ un mois, la maison de Maryam avait été reconstruite et elle a pu retourner au village avec sa famille. Quand les vacances d’été de 2010 ont pris fin, elle a repris les cours en compagnie de ses camarades dans un espace temporaire à ciel ouvert, car l’école restait inutilisable.
L’aide de l’UNICEF
Après les inondations, l’UNICEF a travaillé en étroite collaboration avec les autorités gouvernementales ainsi qu’avec des Organisations non gouvernementales (ONG) pour évaluer les besoins humanitaires et apporter une aide d’urgence aux districts de la province de Khyber Pakhtunkhwa et aux autres zones touchées.
Aiman, 10 ans, se lave les mains à l’eau et au savon en utilisant un robinet nouvellement installé dans son établissement scolaire réhabilité : école primaire de filles de Kheshgi Bala, province de Khyber Pakhtunkhwa, Pakistan.
L’UNICEF a par exemple, en liaison avec un partenaire d’exécution, la société pour le développement durable (Society for Sustainable Development - SSD), rapidement procédé à une évaluation des dommages subis par les écoles de huit administrations locales (Union Councils) du district de Nowshera (une des régions les plus touchées de la province où 71 000 familles ont été victimes des inondations). Simultanément, l’UNICEF travaillait avec plus de 100 partenaires différents pour remédier aux problèmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène des communautés touchées par les inondations à travers tout le Pakistan.
À la date d’aujourd’hui, le train de mesures d’intervention de l’UNICEF consacré à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène a permis d’aider 140 000 enfants dans 1530 établissements scolaires permanents ou temporaires répartis dans ces différentes communautés – dont l’école primaire de filles de Kheshgi Bala.
Heureuse de rentrer en classe
Nettoyer la boue, réparer et améliorer les installations sanitaires et d’adduction d’eau, repeindre les murs de l’école de Maryam, tout cela a pris à peu près un mois. Un nouveau réservoir et une nouvelle pompe pour l’eau potable ainsi que des robinets pour permettre aux élèves de se laver les mains ont été installés.
« Nous sommes très reconnaissants à l’UNICEF pour son aide », déclare Gul Seyab, une enseignante. « Les anciennes installations ont été améliorées et l’école est maintenant dans un bien meilleur état ».
Des fillettes jouent dans la cour de l’école primaire de filles de Kheshgi Bala dans la province de Khyber Pakhtunkhwa au Pakistan. Les eaux de crue de 2010 avaient laissé d’épaisses couches de boue dans l’école, remise en état depuis avec l’aide de l’UNICEF.
Maryam et d’autres élèves se sont portées volontaires pour aider les enseignants à apporter les touches finales aux travaux de l’école, apportant de l’eau pour laver les locaux, nettoyant les placards et mettant en place le nouveau mobilier scolaire.
Pour prévenir la transmission de maladies d’origine hydrique, l’UNICEF a fourni aux enfants et à leurs familles des trousses hygiéniques, du savon, des jerrycans et des seaux ; la SSD a pour sa part organisé des cours pour enseigner les bonnes pratiques d’hygiène aux élèves. Maryam fait partie du groupe d’élèves et d’enseignants qui a formé le club d’hygiène de l’école pour continuer à promouvoir l’importance de se laver les mains au savon et de respecter d’autres indispensables habitudes d’hygiène.
Maryam se déclare très heureuse de revenir à son ancienne école en compagnie de ses deux soeurs ; elle ajoute qu’elle espère un jour devenir médecin afin de pouvoir aider les malades et de contribuer à un meilleur avenir.