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Des délégués lors de la session plénière de l’avant-sommet sur la jeunesse à Addis-Abeba, en Éthiopie. Environ 300 adolescents venus de toute l'Afrique ou appartenant à la diaspora ont participé à l'évènement, organisé par l'Union africaine.
« La Situation des enfants dans le monde 2011 - l'adolescence, l'âge de tous les possibles », le rapport phare de l'UNICEF, est axé sur le développement et les droits de plus d'un milliard d'enfants dans le monde entier, âgés de 10 à 19 ans. Cette série d'articles, d'essais et de reportages multimédias a pour objectif d’accélérer la lutte des adolescents contre la pauvreté, l'inégalité et la discrimination entre les sexes. Voici l'un de ces reportages.
Par Anthony Mwangi
ADDIS-ABEBA, Éthiopie, 18 avril 2011 – Environ 300 adolescents venus de toute l'Afrique ou appartenant à la diaspora se sont réunis au début du mois au siège de l'Union africaine dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, afin d'examiner les progrès accomplis par les gouvernements africains dans la mise en oeuvre des politiques en faveur de la jeunesse.
D'une durée de neuf jours, l’avant-sommet sur la jeunesse - « Accélérer l'autonomisation des jeunes en vue d'un développement durable » - s'est déroulé en prévision du sommet de l'Union africaine qui aura lieu du 23 au 30 juin à Malabo, en Guinée équatoriale.
Débats orientés sur le développement de la jeunesse
L’avant-sommet était composé de trois manifestations majeures et a attiré des représentants, âgés de 15 à 35 ans, de conseils nationaux de la jeunesse, de réseaux de jeunes, d'institutions de l'ONU et d'organisations de la société civile. Environ 62 pour cent de la population africaine a moins de 35 ans.
Lors de l’avant-sommet sur la jeunesse d'Addis-Abeba, en Éthiopie, trois jeunes ont évoqué le manque fréquent de compréhension chez certains enseignants des défis auxquels sont confrontées les adolescentes.
La première manifestation, du 1er au 2 avril, était axée sur le financement du développement de la jeunesse et a analysé les manières dont pouvait être influencées au plus haut niveau les prises de décisions au cours de discussions animées entre parlementaires et responsables de politiques de programmes.
Au cours de la seconde – le Forum de la jeunesse africaine, qui s'est déroulé du 4 au 6 avril – les adolescents ont fait part de leurs souhaits et de leurs aspirations pour l'avenir. Elle a été suivie par la réunion du Bureau de la Conférence des ministres de la Jeunesse les 8 et 9 avril.
Tout au long de ces réunions, les jeunes ont défendu une plus étroite participation dans le développement de l'agenda africain, une participation réelle dans les débats et les processus de prise de décisions ainsi que le positionnement de la jeunesse au coeur des politiques et des pratiques de développement.
Le Commissaire de l'Union africaine aux ressources humaines, aux sciences et à la technologie, Jean-Pierre Onvehoun Ezin, a convenu de la nécessité d'un engagement total de la jeunesse dans le processus de développement et a souligné l'importance d'une éducation de qualité pour atteindre cet objectif.
Investissement pour l'avenir
Son point de vue a été repris par le Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), Abdoulie Janneh, qui a dit que le développement pourrait tirer parti des jeunes « si l’on effectue les investissements nécessaires en capital humain pour doter la jeunesse des justes compétences ».
Les adolescents sont confrontés à nombre de défis dont la traite et le déplacement, le travail des enfants et le risque de se faire recruter dans des groupes armés. Les jeunes courent un plus grand risque face au VIH et au SIDA et y sont davantage exposés. De plus, la mutilation génitale féminine, le mariage précoce, la violence sexuelle et la servitude domestique affectent un grand nombre d'adolescents, d’après les estimations.
« Nous devons investir considérablement en faveur du développement des enfants et des adolescents car cela produit un plus grand bien-être social et une participation significative de la jeunesse au développement durable pour les générations à venir », explique Akila Belembaogo, représentante de l'UNICEF auprès de l'Union africaine et de la CEA, pendant le forum.
« Ne pas réussir à investir en faveur des adolescents aura de graves conséquences sur les capacités à venir des jeunes à être compétitifs et à être des citoyens productifs », ajoute Akila Belembaogo.
Lors de la clôture du Forum de la jeunesse africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, des adolescents ont entonné des chants pour la promotion de la paix, de l'harmonie et de l'unité.
« Participation sérieuse »
L'UNICEF a aidé des adolescents à venir participer à l’avant-sommet. Une fois sur place, ils ont fait des exposés sur les questions les plus en vue.
Shaban Ahmed, de l'Ouganda, a évoqué le besoin d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant alors que Caroline Barebwoha, également de l'Ouganda, observe que « la participation des adolescents n'était pas une affaire de participation à des réunions importantes mais une affaire de participation sérieuse à tous les niveaux dans les débats sur les politiques et dans les programmes de développement ».
La CUA, l'UNICEF et l'UNESCO se sont employés ensemble à faire participer plus activement les adolescents au programme de l'Union africaine de la Seconde décennie de l'éducation pour l'Afrique. Sibeso Luswata, du bureau de l'UNICEF en Éthiopie, souligne les traits essentiels d'une éducation de base de qualité pour tous.
Au cours du forum, une session de l'UNICEF sur les adolescents a présenté de brefs sketches destinés à mettre les problèmes en relief et qui ont entraîné des débats animés. L'UNICEF a également appuyé la participation de délégués de Guinée équatoriale, de Madagascar, du Burkina Faso et du Maroc.
Plan de développement
À la fin de l’avant-sommet, les participants ont produit un document de conclusion qui contenait des recommandations sur l'autonomisation des jeunes et le développement durable.
Il sera examiné par la Commission des représentants permanents puis par le Conseil exécutif des ministres de l'Union africaine pour son approbation finale par les Chefs d'État et de gouvernement pendant le sommet de l'Union africaine à la fin juin. Plus de 100 adolescents y participeront également pour faire davantage pression pour progresser vers une concrétisation des engagements en faveur des jeunes.