Plus de la moitié des jeunes enfants privés d’activités ludiques et d’apprentissage précoce avec leur père

16 juin 2017

UNICEF/UN066575/Ohanesian

NEW YORK, le 16 juin 2017 – Les pères de plus de la moitié (55 %) des enfants âgés de 3 à 4 ans de 74 pays, soit environ 40 millions d’enfants, ne jouent pas ou ne participent pas à des activités éducatives avec eux, selon une nouvelle analyse de l’UNICEF.

« Ce que nous montrent ces chiffres, ce sont des pères qui ont des difficultés à jouer un rôle actif au cours des premières années de leurs enfants », explique Laurence Chandy, Directrice des données, de la recherche et des politiques au sein de l’UNICEF. « Nous devons abattre les barrières qui empêchent les pères de fournir à leurs bébés et enfants en bas âge un environnement favorable à leur épanouissement, qui mêle amour, jeu, protection et nutrition. Nous devons nous assurer que tous les parents disposent du temps, des ressources et des connaissances nécessaires pour pleinement participer au développement précoce des enfants. »

L’analyse de l’UNICEF, qui s’appuie sur les données d’enquêtes par grappes à indicateurs multiples (MICS) portant sur les comportements parentaux, a cherché à déterminer si les enfants âgés de 3 à 4 ans participaient à des activités ludiques et d’apprentissage précoce avec leur père. Ces activités peuvent notamment consister pour les pères à lire à leurs enfants, à leur raconter des histoires ou à chanter avec eux, à les faire sortir, à jouer avec eux et à nommer ce qui les entoure, compter et dessiner avec eux. Cette MICS est la plus grande collecte de données comparables sur les comportements parentaux au monde.

Pour encourager plus de pères à jouer un rôle actif dans le développement de leurs jeunes enfants et souligner l’importance de l’amour, du jeu, de la protection et d’une bonne nutrition pour le développement sain du cerveau des jeunes enfants, l’UNICEF invite tout au long du mois de juin des familles à publier sur leurs comptes Instagram et Twitter des photos et des vidéos illustrant ce qu’il faut pour être un super-papa, accompagnées du hashtag #LesPremiersMomentComptent.

Des photos et des vidéos d’ambassadeurs et de soutiens de l’UNICEF qui appuient la campagne ont été publiées sur les comptes Instagram et Twitter de l’UNICEF, et incluses dans la galerie pour encourager les familles à travers le monde à partager leurs exemples de super-papas.

L’UNICEF appelle les gouvernements et le secteur privé à augmenter les dépenses et orienter les politiques pour soutenir des programmes d’aide au développement de la petite enfance qui s’attachent à offrir aux parents les ressources et les informations dont ils ont besoin pour prendre soin de leurs enfants. Les progrès neuroscientifiques ont démontré que lorsqu’un enfant passe ses premières années dans un environnement propice et stimulant, la formation de nouvelles liaisons neuronales peut atteindre un rythme de 1 000 connexions par seconde, qui ne sera plus jamais égalé durant le reste de sa vie. Ces liaisons contribuent à la santé, aux capacités d’apprentissage et de gestion du stress et peuvent même avoir une influence sur les revenus potentiels de l’adulte qu’il deviendra.

Les recherches suggèrent également que l’exposition à la violence et le manque de stimulation et de soins peuvent empêcher ces connexions neuronales de se produire. Lorsqu’un enfant interagit de façon positive avec son père, il bénéficie d’une meilleure santé mentale, d’une plus grande estime de soi et d’un niveau de satisfaction vis-à-vis de sa vie plus élevé à long terme.

Une série de The Lancet, « Advancing Early Childhood Development: from Science to Scale », (Faire progresser le développement de la petite enfance : de la science à la balance) lancée en octobre 2016, a révélé que près de 250 millions d’enfants de moins de 5 ans couraient le risque d’un mauvais développement à cause de retards de croissance et d’une pauvreté extrême. La série a également indiqué que le coût des programmes de promotion des soins (santé, nutrition, sensibilité des soins, sécurité et protection et apprentissage précoce) peut ne s’élever qu’à seulement 50 cents par personne et par an lorsque ces programmes sont associés à des services de santé existants.

L’UNICEF collabore avec des gouvernements, la société civile, des professionnels de santé et le secteur privé pour aider les familles et les communautés à améliorer l’accès à des soins et une éducation de qualité pendant la petite enfance.

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Note aux rédactions :

Pour en savoir plus sur la campagne #LesPremiersMomentsComptent :  https://www.unicef.org/french/earlymoments/
Pour télécharger du contenu multimédia relatif à la campagne : http://uni.cf/2rAjIpD

 

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