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Une année après les catastrophiques inondations qui ont frappé le Pakistan pendant la mousson, enfants et familles continuent à lutter pour reconstruire leurs vies ; L’histoire qui suit fait partie d’une série de reportages sur leur situation, un an après.
Par A. Sami Malik
HAJI GHAZI, Pakistan, 29 juillet 2011 – À Haji Ghazi, petite ville du sud de la province du Pendjab, des dizaines de femmes, certaines enceintes, d’autres avec leur nouveau-né, remplissent une salle de l’unité de soins de base (USB) de la ville. Un médecin les examine avec attention, une par une, et les conseille.
VIDÉO (en anglais) : La correspondante de l’UNICEF Chris Niles fait le point sur une nouvelle clinique ouverte 24h/24 à Haji Ghazi, un village de la province du Pendjab, dévasté par les inondations qui ont frappé le Pakistan en 2010.
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Rabiya Bibi, 20 ans, attend patiemment son tour avec sa fille Maryam dans les bras, âgée de 13 jours. Il s’agit de son premier enfant. Elle est née dans cette USB et revient aujourd’hui pour un examen de routine. Rabiya Bibi est consciencieuse en matière d’examens médicaux, tant pour elle que pour son bébé.
Rabiya Bibi, 20 ans, demande conseil à un médecin. Elle est venue avec sa fille de 13 jours, Mariyam, dans le cadre d’un examen de routine à l’unité de santé de base de Haji Ghazi, au Pakistan.
« Je suis tombée enceinte après les inondations, en rentrant du camp à notre village », explique-t-elle en faisant allusion aux pluies de la mousson qui ont inondé Haji Ghazi il y a un an. « Je savais qu’un accouchement dans une clinique privée coûtait cher, et que nous n’avions pas les moyens », ajoute-t-elle.
La responsable de santé locale a prévenu Rabiya Bibi que l’USB avait développé ses services et était désormais un hôpital. C’est pourquoi très vite elle y a commencé ses visites prénatales avec un obstétricien, et a accouché au sein de l’établissement. « Aujourd’hui je reviens ici avec Mariyam pour les examens et les vaccins », explique-t-elle.
Des soins obstétriques et néonatals
Au cours des sept derniers mois, plus de 460 accouchements ont eu lieu à l’USB de Haji Ghazi, alors que pendant 14 ans, avant les inondations, pas un enfant n’était né dans l’unité. En fait, l’USB ne disposait pas de services de santé obstétriques et néonatals auparavant.
Baji Kulsoom, responsable de santé, renseigne Rabiya Bibi au sujet des soins postnatals pour sa fille, Mariyam, et de l’aide qu’elle peut recevoir à l’unité de soins de base de Haji Ghazi, au Pakistan.
C’est pourquoi la grossesse et l’accouchement étaient généralement très difficiles pour les femmes de Haji Ghazi. Le déplacement jusqu’à l’établissement de soins le plus proche, le coût élevé de l’accouchement dans une clinique privée et le risque de ne pas arriver à la clinique à temps constituaient les principales préoccupations des femmes enceintes, mais aussi de la communauté dans sa globalité.
À cause de cette absence de soins obstétriques et néonatals dans l’USB, plusieurs femmes sont décédées ou ont perdu leur enfant à naître ou leur nouveau-né.
Après les inondations, l’UNICEF a uni ses forces à celles du Ministère de la santé pour mettre en place des services obstétriques et néonatals d’urgence 24h/24 pour les femmes et les enfants touchés par les inondations dans le district de Dera Ghazi Khan, où se trouve Haji Ghazi.
Mère depuis peu, Rabiya Bibi montre le « kit pour nouveau-né » que lui a remis l’UNICEF à la naissance de son bébé à l’unité de soins de base de Haji Ghazi, au Pakistan.
« Une vraie bénédiction »
« Ici, personne, surtout pas une femme enceinte, n’aurait pu imaginer recevoir une assistance médicale en pleine nuit », explique la responsable de santé, Baji Kulsoom. « Les soins médicaux 24h/24, 7j/7 et si près de chez eux sont une véritable bénédiction pour les habitants de cette ville. Cela a facilité mon travail ».
L’une des spécialistes de la santé de l’USB, le Dr Nazia Shahid, est tout aussi enthousiaste, et souligne que la clinique dessert toute la population de l’Union Council, soit 38 000 personnes, et traite entre 100 et 150 patients chaque jour.
« Cette USB sert également de point central pour les enregistrements », ajoute le Dr Shahid. « Tous les patients et les nouveau-nés reçoivent une carte d’enregistrement. Chaque visite est notée sur la carte. Cela permet de garder une trace de leurs traitements et vaccins ».