Nous construisons un nouveau UNICEF.org et sommes en période de transition. Merci pour votre patience – N’hésitez pas à nous rendre visite pour voir les changements mis en place.
Des équipes médicales mobiles apportent aux réfugiés syriens du Liban une aide cruciale.
Par Miriam Azar
Avec l’hiver, de sévères conditions météorologiques règnent au Liban et rendent la situation des réfugiés syriens encore plus précaire et des équipes sanitaires se mobilisent pour leur apporter une aide urgente.
VALLÉE DE LA BEKAA, Liban, 17 février 2015 – Après avoir enlevé ses chaussures, une réfugiée syrienne réchauffe un des ses pieds au-dessus d’un maigre feu près duquel son mari accroupi se frotte les mains. À côté, du linge étendu sur une corde et secoué par un vent glacial sèche difficilement.
Dans cette agglomération d’abris de fortune de la vallée de la Bekaa au Liban, des réfugiés syriens tentent de résister à un hiver rigoureux. Depuis un mois, des tempêtes de neige, des vents violents et des inondations ont forcé cette population vulnérable à mener un véritable combat pour sa survie.
Un jeune garçon nettoie la neige qui recouvre le toit d’une tente pour l’empêcher de s’effondrer. Campement de réfugiés syriens de Saadnayel, vallée de la Bekaa, Liban.
Les nourrissons et les jeunes enfants exposés à ce temps rigoureux et à des conditions de vie précaires sont particulièrement susceptibles aux infections des voies respiratoires, à la grippe, aux fièvres et à la diarrhée.
Installée dans une tente à 900 mètres d’altitude, ici dans l’Est de la vallée de la Bekaa au Liban, Awash s’efforce de protéger du froid ses quatre jeunes enfants.
« Mes enfants sont tombés malades et nous les avons amenés à l’antenne médicale, raconte-t-elle. Nous n’avons pas d’argent pour les amener à l’hôpital. Dieu merci, l’antenne médicale est efficace. »
Les réfugiés syriens de ces implantations spontanées n’ont qu’un accès limité aux établissements hospitaliers publics qui sont pour beaucoup d’entre eux inaccessibles pour des raisons de distance et de manque d’argent.
Afin de surmonter ces obstacles, l’UNICEF a financé 21 antennes médicales mobiles pour fournir aux réfugiés un accès gratuit aux soins de santé primaires.
Ces équipes médicales itinérantes, appuyées par l’UNICEF et organisées par une ONG locale, Beyond Association, s’installent dans une tente dans chacun des regroupements de réfugiés ; leur personnel appartient au Ministère libanais de la santé publique et comprend un médecin, deux infirmières, une sage-femme et un agent de la vaccination. Une situation d’extrême urgence
Ces équipes médicales sont en activité au Liban depuis deux ans pour répondre aux vagues de réfugiés syriens dont le nombre se compte, pour ceux qui ont été enregistrés, à plus de 1,1 million.
Un docteur examine un jeune patient, Camp de réfugiés 29, vallée de la Bekaa. Des antennes médicales mobiles financées par l’UNICEF s’efforcent d’apporter une aide médicale élémentaire aux réfugiés syriens victimes des dures conditions météorologiques hivernales.
Les conditions météorologiques extrêmement rigoureuses qui ont récemment sévi, entre autres la tempête Zina de début janvier, une des pires tempêtes hivernales depuis des dizaines d’années, ont obligé à intensifier les efforts pour apporter aux communautés de réfugiés une aide médicale cruciale.
« Après cette neige et en raison de la tempête, nous sommes en état d’urgence, » explique le Dr Zein El Din Saad du ministère de la Santé publique. « On nous a demandé de nous rendre sur le terrain et d’aider tous les réfugiés syriens. »
En une seule journée et dans juste une agglomération de tentes, le Dr El Din Saad examine 95 patients. La plupart sont des nourrissons, des enfants et des mères qui souffrent d’infections des voies respiratoires.
Les équipes médicales d’urgence
En plus des antennes mobiles, des équipes médicales d’urgence composées d’un médecin et d’une infirmière ont également été mobilisées pour faire des visites à domicile.
Transportant un seau rempli de médicaments, une infirmière assiste une femme médecin qui passe d’une tente à l’autre pour s’occuper des patients. Comme ce sont des femmes, elles sont plus facilement acceptées dans les tentes, et il n’est donc pas forcément nécessaire d’installer à part un poste médical pour recevoir les gens.
« Les patients souffrent d’infections respiratoires, de bronchite, d’amygdalite et de diarrhée, » explique le Dr Fatima Moussawi du ministère de la Santé publique. « C’est la raison pour laquelle notre présence à été essentielle afin d’éviter le développement de complications. »
Des difficultés d’accès
Malgré les difficultés éprouvées pour atteindre les endroits où se trouvent les réfugiés, les équipes médicales ont constaté les effets positifs de leurs efforts.
« Quand la tempête [Zina] a commencé, il était très difficile d’atteindre ces campements, raconte le Dr Moussawi. Il neigeait et il n’y avait pas d’électricité. On pouvait voir des flaques d’eau à l’intérieur comme à l’extérieur des tentes.
« La chose la plus importante est que nous ayons pu parvenir à ces campements à temps, » conclut-elle.