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Les enfants d'Haïti vacillent encore sous l'impact durable du séisme du 12 janvier 2010. Un an après, voici une histoire parmi tant d'autres sur le long parcours qui mène des secours à la reconstruction.
Par Thomas Nybo
PORT-AU-PRINCE, Haïti, 13 janvier 2011 – Un groupe entreprenant de 10 garçons qui ont été séparés de leurs parents pendant le tremblement de terre de janvier 2010, utilise le hip-hop pour encourager les Haïtiens à reconstruire le pays.
VIDÉO (en anglais) : le reportage du correspondant de l'UNICEF, Thomas Nybo, sur un groupe de jeunes gens se servent du hip-hop pour dynamiser le processus de reconstruction en Haïti, un an après le tremblement de terre.
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Ils font partie d'un groupe de 390 garçons qui vivent au Centre d'accueil de Carrefour, un centre résidentiel de Port-au-Prince, où ils bénéficient d'un logement, reçoivent de la nourriture chaude, une éducation et une formation professionnelle tandis que le personnel du centre s'efforce de retrouver leurs familles chaque fois que possible.
Les garçons ont formé un groupe de hip-hop appelé « Coeur à Cœur ». Leur chanson la plus populaire, « Nous sommes décidés », est un appel à l'action - non seulement pour faire le bien, mais aussi pour étouffer l'élan criminel dans la société haïtienne avec la force pure de leur détermination à se relever du désastre.
Des messages positifs
Youri Belcomb, 13 ans, a passé six ans au centre résidentiel dont il est l'un des meilleurs élèves. Il est très fier de sa capacité à orchestrer dans ses chansons des messages en faveur d’un changement social positif - particulièrement dans « Nous sommes décidés ».
VIDÉO (en anglais) : Le groupe de hip-hop Coeur à Cœur, composé de jeunes haïtiens, chante « Nous sommes décidés » un appel à l'action pour reconstruire leur nation dévastée.
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« Cette chanson raconte comment les gens peuvent réhabiliter Haïti », explique-t-il. « Comment se débarrasser du mal et le remplacer par le bien, comment bâtir un Haïti meilleur ».
Ce que Youri apprend en classe l'aidera à faire sa part pour reconstruire le pays. « Je me servirai des mathématiques pour m'aider dans les travaux », explique-t-il. « Imaginez que je construise une route ou une maison - j'aurai besoin de connaitre le calcul, les nombres, la multiplication et tout ».
Un environment sûr
Le Centre d’accueil de Carrefour travaille étroitement avec l'UNICEF pour réunir les familles et s'assurer que les enfants sans parents aient un environnement sûr et sain qui les prépare à un avenir productif et fructueux.
Youri Belcomb, 13 ans, est membre d'un groupe de hip-hop composé de garçons d'Haïti qui chantent la reconstruction de leur pays. Il vit dans un centre d'accueil résidentiel de Port-au-Prince appuyé par l'UNICEF.
« Notre volonté n'est pas d'institutionnaliser les enfants, parce que nous savons que le meilleur endroit pour eux n'est pas dans un centre, mais dans une famille », affirme Jeff Desruisseaux, qui travaille au centre d'accueil.
Après le séisme, l'UNICEF a fourni au centre du matériel éducatif et récréatif qui comprenait des tentes et des vêtements, et intensifie depuis l'importance de son soutien.
« Un bel Haïti »
« La gestion du centre nous a fait comprendre que celui-ci ne saurait remplacer une famille », explique la Spécialiste de la Protection de l'enfance de l'UNICEF, Denise Ulwor. « Ainsi après l'octroi de quelques fournitures, il est temps pour nous d’agir et d’enquêter pour tenter de redonner une famille à ces enfants - et après la réunification, si possible, apporter une aide économique aux familles ».
Avec cette aide, ajoute Denise Ulwor « les parents peuvent garder leurs enfants, les remettre à l'école et leur assurer des soins médicaux ».
Quant à Youri, il est enthousiasmé par la vie, non seulement parce qu'il reçoit une éducation solide, mais aussi parce qu'il découvre combien il aime avoir un auditoire pour écouter ses idées.
« Le changement que je souhaite pour le pays, un an après le tremblement de terre, c'est de voir l'unité se faire, que tous les Haïtiens ne fassent qu'un pour mettre le pays au travail - pour nettoyer le pays, le protéger et construire des routes afin que nous puissions avoir un bel Haïti ».