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NEW YORK, États-Unis, 6 janvier 2011 – Un an après, les enfants d'Haïti tentent toujours de se relever des effets prolongés du tremblement de terre du 12 janvier 2010, la plus importante catastrophe à avoir frappé le pays depuis des siècles.
VIDÉO : le reportage de la correspondante de l'UNICEF Jane O'Brien sur les opérations de secours et les efforts de redressement à la suite du tremblement de terre du 12 janvier en Haïti ainsi que sur les difficultés auxquelles ont été confrontés les enfants et les familles durant l'année. Réalisé par Bob Coen. Version française Patrice Brizard
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Des services de base précaires, associés au besoin d'urgent d'une protection plus grande contre la maladie, l'exploitation et des conditions insalubres, continuent de compromettre l’avenir des enfants et familles d'Haïti selon un nouveau rapport de l'UNICEF, « Les enfants en Haïti : un an après – des secours à la reconstruction, un long parcours ».
Le rapport (qui doit être publié demain) fait observer que plus d'un million de personnes, dont environ 380 000 enfants, vivent toujours dans des camps surpeuplés dans la zone touchée par le tremblement de terre. Malgré les efforts des autorités haïtiennes et de la communauté internationale, le processus de redressement est à peine en train de commencer.
Plusieurs personnes passent devant un édifice effondré à Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Près d'un an après le tremblement de terre, de nombreux bâtiments sont toujours en ruines.
Droits de l'enfant bafoués
Des crises récurrentes ont frappé la population au cours des 12 derniers mois avec la récente flambée de choléra qui a coûté la vie à des milliers de personnes et ralentit le rythme du relèvement.
« Les enfants, en particulier, ont énormément souffert au cours de cette année et continuent de souffrir », a déclaré la représentante de l'UNICEF en Haïti, Françoise Gruloos-Ackermans. « Il leur reste toujours à profiter complètement de leur droit à la survie, à la santé, à l'éducation et à la protection ».
Néanmoins, le rapport de l'UNICEF prend en comptes les progrès qui ont été réalisés.
Immédiatement après le tremblement de terre, par exemple, l'UNICEF, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et différents partenaires ont mené des campagnes d'urgence pour vacciner deux millions d'enfants contre les maladies évitables comme la rougeole, la diphtérie et la polio. Et une distribution de 360 000 moustiquaires a touché 163 000 foyers dans les régions côtières du sud où le paludisme est endémique.
Des enfants transportent des bidons d'eau dans un camp pour victimes du séisme dans la commune de Delmas, à Port-au-Prince, en Haïti. A proximité, des personnes tirent de l'eau à un robinet.
Solutions durables
Parallèlement, la mise en place d'écoles par l'UNICEF et ses partenaires – qu'il s'agisse de tentes scolaires provisoires ou de nouvelles structures semi-permanentes – a permis la reprise des cours pour environ 720 000 enfants. Cependant, environ la moitié des enfants d'Haïti ne vont toujours pas à l'école et la construction d'écoles continue d'être gênée par les problèmes de déblaiement des gravats et de questions de droit foncier.
A la suite de la catastrophe, les enfants qui avaient été séparés de leurs familles lors du tremblement de terre ont été enregistrés et réunis avec leurs parents par le Groupe inter-institutions de travail pour la protection de l'enfance. Aujourd'hui, près de 100 000 enfants des zones touchées par le séisme ont accès à des espaces amis des enfants qui donnent à leurs vies une certaine normalité.
L'UNICEF et ses partenaires ont aussi fourni plus de 111 300 latrines et curent régulièrement 600 latrines afin de maintenir des normes d'assainissement sain qui étaient en déclin en Haïti avant même la catastrophe. Investir dans des solutions durables à long terme, comme des dispositifs d'assainissement et d'eau gérés par les communautés, est essentiel pour surmonter des décennies de sous-investissement.
En novembre 2010, des hommes transportent des fournitures médicales d'urgence dans un UN hélicoptère de l'ONU à l'aéroport de la ville portuaire des Gonaïves dans la région haïtienne de l'Artibonite, à destination des zones affectées par l'épidémie de choléra.
Soutien à long terme
Alors que beaucoup a été fait dans des conditions difficiles, le rapport de l'UNICEF reconnaît qu’il faut en faire bien davantage pour corriger les injustices de longue date qui ont appauvri de nombreux enfants d'Haïti et les a privés des prestations de base.
« C’est une évidence – l’année 2010 fut probablement la pire année de mémoire d’adulte pour la plupart des Haïtiens – mais l’UNICEF travaille d’arrache-pied pour que ce soit l’année la plus dure que les enfants haïtiens aient jamais à endurer. L’UNICEF restera pour longtemps un partenaire d’Haïti, il lui sera donc possible de faire en sorte que cette résolution devienne réalité et de contribuer à un élargissement de l’environnement protecteur et à la réalisation progressive des droits des enfants. En partenariat, avec un soutien durable et une vision collective, nous pouvons faire en sorte que les enfants nés aujourd’hui non seulement survivent, mais prospèrent dans un Haïti digne des enfants ».