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PORT-AU-PRINCE, Haïti, 16 décembre 2010 – Au cours d'une visite surprise dans la capitale haïtienne, le Directeur général de l'UNICEF, Anthony Lake, a réaffirmé hier l'engagement pris par l'UNICEF et les autres agences de l'ONU pour poursuivre la lutte contre l'épidémie de choléra et encouragé les Haïtiens à réagir eux-mêmes contre la maladie.
VIDÉO (en anglais) : 15 décembre 2010 - le reportage de la correspondante de l'UNICEF Chris Niles sur la visite du Directeur général de l'UNICEF, Anthony Lake, en Haïti.
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Accompagné de la représentante de l'UNICEF en Haïti, Françoise Gruloos-Ackermans, Anthony Lake a rencontré différentes personnalités importantes de la lutte contre le choléra dont Monseigneur Pierre-André Dumas, président de CARITAS et coordinateur de « Religions pour la paix », ainsi que William Pape, directeur général de l'ONG GHESKIO qui gère des centres de traitement du choléra dans plusieurs des camps de déplacés les plus pauvres de la ville.
Monseigneur Dumas a insisté sur la nécessité de coordonner l'intervention humanitaire contre l'épidémie.
« Au sein de la communauté religieuse, nous tenons à mobiliser la population et à mieux lui faire comprendre l’importance de l’application des informations diffusées par les autorités médicales », a-t-il dit en citant les points essentiels d'un vaste programme de mobilisation sociale auquel participent les dirigeants des religions catholique, protestante et vaudou en Haïti.
Le Directeur général de l'UNICEF Anthony Lake et la représentante de l'UNICEF en Haïti Françoise Gruloos-Ackermans s'entretiennent avec un garçon soigné contre le choléra dans un dispensaire épaulé par l'UNICEF à Cité l'Éternel, un quartier pauvre de Port-au-Prince.
William Pape a remercié l'UNICEF et ses divers partenaires de l'action humanitaire de leur aide continue « sans laquelle, a-t-il dit, le centre GHESKIO ne pourrait pas assurer les soins médicaux dont ont besoin les habitants du camp. »
Inquiétudes pour la santé et l'assainissement
Anthony Lake a rencontré plusieurs personnes atteintes du choléra au centre de traitement et s'est entretenu avec des habitants du camp pour les entendre exprimer leurs préoccupations. Il a expliqué que le choléra peut être évité en ayant recours à des mesures d'hygiène et en utilisant de l'eau potable.
« Cependant, il n'est pas suffisant pour eux de se laver les mains et d'utiliser les latrines », a-t-il observé. « Quand les gens sont malades, ils devraient aussi venir à un centre comme celui-ci et combattre la stigmatisation liée au choléra. Parce que les gens ont peur de venir dans les centres, en pensant qu'ils tomberont malades, et craignent de toucher ceux qui ont le choléra ».
Anthony Lake a aussi écouté avec attention les patients et les habitants retenus à l'intérieur de la grande tente du centre de traitement et qui lui ont parlé de leurs inquiétudes concernant la santé et l'assainissement. A proximité, sur un lit de camp en métal, un garçon âgé de sept ans, un des 30 patients du centre, était blotti dans les bras de sa mère.
Une fillette dort pendant qu'elle reçoit des fluides intraveineux contre le choléra au centre de soins GHESKIO. L’UNICEF aide ce centre, à Cité l’Éternel, un quartier de Port-au-Prince, la capitale haïtienne.
« Nous devons nous souvenir que les personnes les plus vulnérables au choléra sont les enfants et particulièrement les enfants des quartiers les plus pauvres. Et ils sont la priorité de notre action ,», a déclaré Anthony Lake.
Opérations de prévention contre le choléra
Dans tout Haïti, dans des établissements comme le centre GHESKIO, des médecins et des infirmiers ainsi que d'autres professionnels de la santé soignent actuellement les malades avec des sels de réhydratation orale et des antibiotiques fournis par l'UNICEF et différentes organisations dont l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et Médecins sans frontières (MSF).
Normalement, GHESKIO offre des soins de santé principalement aux personnes touchées par le VIH/SIDA et aux malades de la tuberculose. Cependant, depuis que la flambée de choléra a débuté, en octobre, l'ONG a soigné plus de 550 personnes contre cette maladie d'origine hydrique.
Le Directeur général de l'UNICEF Anthony Lake s'entretient avec un enfant soigné contre le choléra à Port-au-Prince, en Haïti.
Le centre qu'a visité Anthony Lake fait partie d'un réseau de 72 centres et unités de traitement contre le choléra implanté dans tout Haïti par l'UNICEF est ses partenaires. L'UNICEF appuie aussi des opérations de prévention du choléra et d'incitation à une bonne hygiène dans environ 5000 écoles, dans 300 centres d'alimentation amis des enfants et dans plus de 700 foyers d'accueil.
Rencontre avec des patients
Sous la vaste tente GHESKIO, à Port-au-Prince, dans la moiteur de la mi-journée, Anthony Lake est allé de malade en malade, bavardant tranquillement avec les enfants et leurs parents. « Je voulais venir ici et rencontrer quelques patients, échanger des poignées de main et montrer que cela est absolument sans risque », a-t-il dit. « Les personnes que je viens de rencontrer sont simplement des personnes à qui il est arrivé d'avoir le choléra. Heureusement, la plupart d'entre eux vont mieux ».