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PORT-AU-PRINCE, Haïti, 23 novembre 2010 – Alors que l'épidémie de choléra continue en Haïti, les hôpitaux ont de plus en plus de mal à accueillir le nombre croissant de patients cherchant de l'aide et l'UNICEF et ses partenaires mènent une campagne d'information pour sensibiliser le public aux moyens de prévenir la propagation de la maladie.
VIDÉO : 18 novembre 2010 – Le correspondant de l’UNICEF Patrice Brizard présente l'aggravation de l'épidémie de choléra en Haïti.
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Les centres de santé et cliniques à travers la capitale haïtienne sont remplis de gens de tous âges que le personnel médical tente de soigner 24 heures sur 24, désinfectant les surfaces et vérifiant que les patients déshydratés boivent la solution de réhydratation orale nécessaire à intervalles réguliers de quelques minutes.
Le choléra est une maladie facilement transmissible qui cause une diarrhée sévère, entraînant une déshydratation rapide. Si elle n'est pas traitée, elle peut tuer en quelques heures.
Des vies sauvées grâce à un traitement offert rapidement
Environ 50 000 Haïtiens ont demandé un traitement médical pour le choléra. Quelque 20 000 cas ont été confirmés et près de 1 200 décès déclarés depuis le début de l'épidémie, il y a plus d’un mois. Les spécialistes de la santé craignent que le bilan véritable ne soit encore plus lourd.
Des enfants lisent une affiche sur la prévention du choléra à Cité l’Eternel, un quartier pauvre de Port-au-Prince, Haïti, où l’UNICEF et des organisations non gouvernementales distribuent des cachets Aquatab de purification de l’eau, pour lutter contre le choléra.
En dehors d'un centre de traitement du choléra d'urgence soutenu par l'UNICEF (CTC) à la clinique Gheskio dans le quartier pauvre de la Cité l’Eternel, à Port-au-Prince, des membres des familles des malades attendent avec anxiété des nouvelles de leurs proches, alors que de nouveaux malades ne cessent d’arriver.
Traiter les patients avant même qu'ils n'atteignent les établissements de santé est un des messages essentiels d’une campagne d'information soutenue par l'UNICEF.
« Une fois qu’il est clair qu’il s’agit peut-être du choléra, il faut commencer immédiatement par la réhydratation par voie orale pendant que vous allez vers le CTC ou les hôpitaux. Le message est donc maintenant : "Ne perdez pas de temps," affirme le Dr Mireille Tribie, spécialiste de la santé de l’UNICEF. Et c'est ce qui fait la différence entre les personnes qui survivent au choléra et celles qui y succombent. »
Sensibilisation du public
Dans la Cité l'Éternel et d'autres quartiers de la capitale, des équipes d'agents de santé communautaires collent des affiches pour montrer aux gens comment se protéger. Aux points d'eau publics, ces équipes ont distribué gratuitement des comprimés de purification d’eau Aquatab et donné des informations sur la maladie.
Deux homes collent des affiches sur la prévention du choléra sur les murs d’un bâtiment dans lequel les habitants de Cité L’Eternel, un quartier pauvre de Port-au-Prince, viennent acheter de l’eau.
Parallèlement, en partenariat avec le ministère de la Santé et les Organisations non gouvernementales, l'UNICEF s'emploie à sensibiliser la population au choléra, par le biais de la radio, la télévision et de « textos » (SMS) visant au moins 80 pour cent de la population.
Le but ultime de la campagne de sensibilisation du public est d’obtenir qu’il y ait au moins une personne, dans chaque ménage, qui sache comment prévenir le choléra et ce qu’il faut faire au cas où des symptômes se manifesteraient. Cet effort comprendra également des rencontres communautaires et la diffusion d’informations dans les centres de santé, les écoles et les marchés - ainsi des visites de porte-à-porte et des activités pour enfants dans les communautés locales.
Impact de la campagne
La Cité l'Éternel abrite des dizaines de milliers de familles qui vivent entassés dans des baraques minuscules, sans eau courante ni installations d'égouts adaptées. Les monticules d'ordures et les égouts à ciel ouvert remplis de déchets humains sont des terrains propices à la propagation du choléra. Prévenir la propagation de la maladie dans des quartiers comme celui-ci est une priorité urgente pour l'UNICEF.
> Un garçon se lave en dehors de sa tente dans le quartier surpeuplé de Cité l’Eternel à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti.
La campagne d'information a un véritable impact sur la vie des jeunes de Cité l'Éternel, comme Basele, 11 ans. Comme tout le monde ici, Basele doit chercher de l'eau à un point d'eau communautaire. Il avait entendu parler de choléra, mais savait peu de choses sur la façon de se protéger - jusqu'à ce que lui et son ami découvrent une des nouvelles affiches qui sont maintenant partout dans le quartier.
« Nous devons manger des aliments bien cuits, boire de l'eau purifiée et nous laver les mains souvent, » dit Basele.
Appel de l’ONU aux donateurs
Les experts sanitaires craignent que le pic de l’épidémie ne soit atteint qu’à la fin de l’année. La semaine dernière, l'ONU a lancé un appel de fonds à la communauté internationale, demandant 164 millions de dollars pour lutter contre le choléra en Haïti.
« Certes nous sommes très reconnaissants des contributions reçues à ce jour, en espèces et en nature, » déclare le Coordonnateur humanitaire de l’ONU Nigel Fisher, « mais nous n’avons reçu que moins de 10 pour cent de ce dont nous avons besoin. »