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Une fillette regarde au dehors entre les bâches de la tente où elle vit dans le camp Nan Charles, à Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Environ 9500 personnes qui ont été déplacées par le tremblement de terre vivent dans ce campement improvisé.
PORT-AU-PRINCE, Haïti, 16 février 2010 - Environ 1,26 million d'enfants - dont près de 700 000 en âge d'être scolarisés - ont été directement touchés par le tremblement de terre en Haïti. Ils ont désespérément besoin de soutien et d'assistance pour reconstruire leurs vies.
Dans un tel contexte, la dernière chose que Susan Bissell, Chef de la protection de l'enfance à l'UNICEF, s'attendait à entendre lors d'une récente mission dans la zone touchée par le séisme était des rires d'enfants. Mais ce sont justement des rires que Susan Bissell a entendu résonner quand elle est arrivée à proximité d'un centre provisoire d'accueil que l'UNICEF et ses partenaires ont mis en place dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, à l'intention des enfants séparés de leurs parents par le tremblement de terre.
Normalité après le séisme « Des enfants étaient en train de jouer à des jeux à l'extérieur de l'installation, » raconte Susan Bissell qui se trouvait en Haïti du 31 janvier au 4 février.
Dans la chaleur oppressante de l'après-midi, « des garçons se faisaient des passes avec un ballon en plastique rouge. Des filles jouaient à un jeu bizarre avec une corde. Des rires résonnaient, ceux d'enfants en train de jouer ensemble, » ajoute-t-elle.
Situé au-delà d'une entrée bien gardée pour assurer la protection des enfants, le centre sert d'abri provisoire aux rescapés du tremblement de terre âgés de 7 à 15 ans. Il consiste en trois grandes tentes et une structure close et emploie du personnel formé pour répondre aux besoins des enfants qui ont été traumatisés par les effets du tremblement de terre.
Un petit enfant dort à l'entrée d'une tente du camp Nan Charles pour déplacés rescapés du tremblement de terre à Port-au-Prince, en Haïti.
L'UNICEF et ses partenaires se consacrent à la réunification des familles Si les enfants du centre paraissent indemnes et bien nourris, le défi est maintenant de trouver ceux qui sont toujours en train de se débrouiller seuls dans les rues et vivent au sein de groupes provisoires.
« Il y a toujours beaucoup d'enfants non accompagnés qui se trouvent avec d'autres adultes et d'autres enfants et qui sont par conséquent vulnérables, » explique Susan Bissell. L'UNICEF et ses partenaires se consacrent à identifier ces enfants et à les diriger vers les centres provisoires d'accueil où ils se retrouvent à l'abri de l'exploitation, des mauvais traitements et des trafiquants tandis que tous les efforts possibles sont faits pour les réunir avec les membres de leurs familles qui ont survécu.
« Nous avons des spécialistes sur le terrain qui savent comment retrouver les familles et réunir ceux qui ont été séparés, » continue Susan Bissell qui fait remarquer que de telles réunifications ont déjà commencé.
Elle décrit une petite fille du centre provisoire d'accueil qui attend avec impatience de retrouver ses parents. « Elle est sûre que ses parents sont vivants mais à cause du choc émotionnel qu'elle a subi, elle a oublié son adresse. » L'UNICEF et ses partenaires ont à plusieurs reprises fait des tentatives pour se rendre là où la fille pense qu'elle vit et les recherches pour retrouver sa famille se poursuivent.
Lignes directrices pour une prise en charge alternative Alors que le centre d'accueil provisoire offre un soutien physique et affectif, qui est essentiel pour le bien-être d'enfants séparés de leurs parents dans des situations d'urgence comme celle du tremblement de terre en Haïti, il s'agit, par nature, d'une mesure provisoire. L'UNICEF collabore actuellement avec les services de protection sociale d'Haïti pour mettre en place des moyens de prise en charge alternative des enfants vulnérables.
Le pays dispose d'un certain nombre de centres d'accueil, la majorité étant gérée par des organisations privées ou religieuses. Cependant, ces établissements ne sont pas réglementés. Faute de normes, la prise en charge laisse souvent à désirer.
Susan Bissel a indiqué que la période actuelle peut être l’occasion pour Haïti de mettre en pratique les lignes directrices pour une prise en charge alternative adoptée par les Nations Unies en novembre 2009 en relation avec le 20ème anniversaire de la Convention de l'ONU relative aux droits de l'enfant. Ces lignes directrices ont pour but de veiller à ce que les enfants ne soient pas placés dans des centres d'accueil alternatifs quand cela n'est pas nécessaire et que, quand une prise en charge extérieure est assurée, elle réponde aux droits de l'enfant, à ses besoins et à son intérêt supérieur.
Cependant, au centre provisoire d'accueil de Port-au-Prince, des douzaines d'enfants jouent, mangent, dorment et reçoivent l'aide psychosociale dont ils ont besoin. Il s'y trouve aussi une salle de classe improvisée avec des bancs pour qu'ils poursuivent leurs études, une démarche qui, en période de crise, peut offrir aux enfants un semblant de sécurité et de normalité.
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Vidéo (en anglais)
12 février 2010 : Susan Bissell, Chef de la protection de l'enfance à l'UNICEF, parle des priorités pour maintenir en sécurité les enfants à la suite du tremblement de terre en Haïti. VIDÉO haut | bas