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Une femme et ses enfants ont trouvé refuge dans un camp de tentes sur le terrain de golf du Pétionville Club - l'un des quelques 500 camps improvisés de la ville de Port-au-Prince, la capitale haïtienne.
New York, États-Unis, 29 janvier 2010 - Le photographe indépendant, Roger LeMoyne, lauréat d'un Prix de la photo, a photographié pour l'UNICEF depuis 1990, et il a passé beaucoup de temps en reportage en Haïti. Il a été l'un des premiers photographes à se présenter en Haïti après le tremblement de terre du 12 janvier.
Depuis son arrivée, Roger LeMoyne n'a cessé de photographier les opérations d'urgence de l'UNICEF et de ses partenaires pour venir en aide aux enfants d'Haïti dont près de la moitié de la population a moins de 14 ans.
Roger LeMoyne téléphonait par liaison satellite depuis le camp de l’UNICEF, en bout de piste de l’aéroport de Port-au-Prince. On pouvait entendre en bruit de fond le grondement constant des avions, des camions, des voitures et des motos, allant et venant avec des approvisionnements au titre de l’aide.
Des conditions difficiles pour les rescapés
Roger LeMoyne a commencé à travailler en Haïti en 2004 et il a noué des contacts très forts dans le pays à de multiples niveaux. Pour ce huitième reportage en Haïti, Roger LeMoyne reconnaît que beaucoup des images qu’il a prises sont restées gravées en lui.
Le photographe Roger LeMoyne saisit des images pour l’UNICEF depuis 1990. Il s’agit de son huitième reportage en Haïti.
« Franchement, tout ce qui se passe ici m’a frappé et a frappé tous ceux qui sont venus, » confie-t-il.
Parmi les dégâts et les souffrances dont il a été le témoin, il y avait beaucoup de gens qui devaient être amputés, souvent dans des circonstances loin d’être idéales, à l’hôpital. « Tous les hôpitaux ont placé des patients à l’extérieur des locaux, si bien que j’ai vu des femmes accouchant dehors, des personnes gravement blessées, gisant sur le sol, hors de l’hôpital, » a-t-il dit.
Le double désastre de Haïti
Roger LeMoyne ajoute qu'il est difficile, également, de voir les destructions subies par les infrastructures. Le tremblement de terre est un double désastre du fait de la pauvreté qui était largement répandue avant même le 12 janvier - aussi, reconstruire en mieux et en plus solide constituera un défi majeur.
Dans un hôpital de campagne implanté sur la base logistique de L'ONU près de l'aéroport de Port-au-Prince, en Haïti, Nadine Perrault (à gauche), Spécialiste de la Protection de l'enfant à l'UNICEF, parle avec un docteur volontaire et une femme dont l'enfant a été blessé pendant le tremblement de terre.
Le Palais présidentiel et la Grande Cathédrale de Port-au-Prince qui symbolisaient la structure dans une société fragile, se sont effondrés tous les deux.
« Les blessures vont se cicatriser, mais la société s’est écroulée, physiquement et psychologiquement, ce qui veut dire que la route qui s’annonce va être difficile, » observe Roger LeMoyne.
Une mobilisation internationale plus grande
Roger LeMoyne a couvert des conflits et leurs suites dans l’ancienne Yougoslavie, l’Iraq, l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, Israël et la Palestine. Il dit que le niveau des dégâts et des destructions en Haïti était du même ordre que bien des scènes qu’il avait pu voir dans les zones de guerre.
À Port-au-Prince, des rescapés balaient des débris devant un immeuble partiellement détruit par le séisme.
« Dans un sens, ce pays a un plus gros problème devant lui en raison des ravages subis par les infrastructures », note-t-il.
« Même avant le séisme, Haïti avait beaucoup de mal à se moderniser et améliorer ses infrastructures. »
Roger LeMoyne estime qu’il y a au moins un effet positif : à présent, le monde s’intéresse davantage à Haïti, à l’aider pour sa reconstruction et son redressement.
L'UNICEF pense que cette mobilisation sans précédent pour aider et financer Haïti après le séisme, sera pleinement utilisée au bénéfice des futures jeunes générations de Haïtiens - et que la reconstruction commence avec les enfants et leurs communautés. Ce n'est qu'en plaçant les enfants au centre des efforts de reconstruction qu'un nouvel Haïti surgira des destructions dont Roger LeMoyne a su témoigner avec habileté et compassion.