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ASIE-PACIFIQUE Sri Lanka

© UNICEF/NYHQ2009-2135/Pietrasik

Des femmes et des enfants attendent une consultation au dispensaire d'Amanthanavely Gramodaya, district de Batticaloa. Le dispensaire couvre 3 000 personnes, principalement des Tamils touchés à la fois par le tsunami de 2004 et des décennies de conflit.

Enjeux pour les enfants et les femmes

En 2009, la phase militaire d’un conflit armé de 26 ans entre les Tigres de libération de l’Eelam tamoul et le gouvernement du Sri Lanka a pris fin. Toutefois, rien qu’en 2009, le conflit a causé le déplacement de plus de 280 000 personnes, presqu’autant que les 300 000 personnes déplacées, selon les estimations, pendant toute la durée de ce conflit interminable. En décembre 2009, un tiers de la population récemment affectée se trouvent encore dans des camps, et les autres deux tiers ont pu regagner leur district d’origine. Les rapatriés se trouvent confrontés à un avenir incertain, étant donné que beaucoup de zones de rapatriement sont truffées de mines terrestres antipersonnel et ne disposent guère d’infrastructures ni de services sociaux de base. Tant les réfugiés que les rapatriés vont dépendre presque entièrement de l’aide humanitaire pendant au moins les 6 à 12 prochains mois. Le pays a besoin d’une aide d’urgence, d’une part, pour faciliter la réinstallation des enfants déplacés à l’intérieur de leur pays et de leur famille et, d’autre part, pour assurer des services de base pour ceux qui vivent encore dans les camps.

Action humanitaire prévue pour 2010

En 2010, l’UNICEF et ses partenaires vont non seulement soutenir le processus de réinstallation dans les provinces du Nord et de l’Est du Sri Lanka par le biais d’opérations de secours d’urgence menées pour les  rapatriés et les communautés d’accueil, mais aussi continuer à fournir des services de première nécessité à ceux qui vivent encore dans les camps. On attend les résultats suivants des interventions d’urgence de l’UNICEF :

Santé : en coopération avec le Gouvernement et les partenaires du groupe, des services de soins de santé de base vont être mis en place dans les zones mal desservies ; ces services de proximité seront effectués par des équipes mobiles équipées pour fournir des médicaments de première nécessité, pour la vaccination de routine et de rappel et pour la distribution de compléments de micronutriments. Les dispensaires endommagés dans les zones de conflit seront réhabilités afin de fournir des soins maternels et pédiatriques de base.

Nutrition : l’UNICEF est le chef du groupe pour la nutrition, qui va renforcer le contrôle de la nutrition, en coopération avec le gouvernement, et en ayant pour objectif de suivre l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans affectés par le conflit et de soutenir un ensemble intégré d’interventions en matière de nutrition, dans le cadre de la gestion locale de la malnutrition aiguë.

Eau, assainissement et hygiène (WASH) : l’UNICEF et ses partenaires vont assurer, de façon suffisante et conformément aux normes Sphere, un approvisionnement en eau potable et un assainissement pour 280 000 personnes affectées par le conflit, vivant dans les camps et les zones de rapatriement, grâce à la construction et la réhabilitation de systèmes d’approvisionnement en eau et d’installations sanitaires, notamment dans les écoles et les dispensaires. De meilleures pratiques d’hygiène vont être encouragées par des actions de promotion et la distribution de trousses d’hygiène dans les communautés de rapatriés, les écoles et les camps.

Éducation : l’UNICEF va concentrer ses efforts sur la fourniture d’un environnement  sûr et sécurisé pour l’éducation de 90 000 enfants des zones de rapatriement, qui ont été déscolarisés en raison du conflit et des déplacements. Les enfants vont bénéficier directement de la création d’espaces d’enseignement provisoires, de la réhabilitation des écoles endommagées et de la fourniture de matériel d’apprentissage. Indirectement, ils vont bénéficier de la formation des enseignants au soutien psychosocial support, des stratégies d’intégration, et des méthodes d’éducation innovantes.

Protection de l’enfance : les enfants affectés par le conflit vont recevoir un soutien psychosocial avec la création d’espaces soucieux des besoins des enfants et le renforcement des systèmes de protection communautaires. Un soutien sera fourni à tous les enfants vulnérables, notamment à ceux qui sont séparés de leur famille ou rendus orphelins par le conflit. En coopération avec ses partenaires, l’UNICEF va aider environ 570 enfants auparavant liés aux groupes armés en leur offrant des activités psychosociales, éducatives et de réintégration. Une formation aux risques des mines va être assurée à tous les rapatriés afin de réduire le risque de blessures dues aux mines et à d’autres engins non explosés.

Besoins financiers de l’UNICEF permettant de respecter
les Principaux engagements pour les enfants en 2010
Secteur $US
Santé 2 000 000
Nutrition 2 942 500
Eau, assainissement et hygiène (WASH) 10 432 500
Éducation 3 200 000
Protection de l'enfance 5 000 000
Total 23 575 000